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Les fondements scripturaires du sacrement de réconciliation

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445px-Rembrandt-The_return_of_the_prodigal_son.jpgEn rapport avec la confession donnée par le Pape à plusieurs jeunes ce samedi 20 août, l’occasion est trop belle pour ne pas rater quelques liens entre le sacrement de réconciliation et les Ecritures.

 Jésus a donné à Pierre et aux autres apôtres, c’est-à-dire à son Eglise, le « pouvoir de lier et de délier » (Mt 16, 19). C’est-à-dire : le pouvoir de condamner ou d’absoudre. De pardonner ou de ne pas pardonner. Après sa résurrection, alors qu’il apparaissait aux disciples, il leur a donné l’Esprit saint, en leur disant : « Recevez le Saint esprit. Ceux à qui vous remettrez les péchés, ils leur seront remis ; ceux à qui vous les retiendrez, ils leur seront retenus » (Jean 20, 22-23). C’est donc par le pouvoir du Saint Esprit que les péchés peuvent être remis. 

Saint Jean a dit : « Si nous disons que nous n’avons pas de péché, la vérité n’est pas en nous » (1 Jn 1, 8-10). D’où l’importance d’avoir conscience des exigences de l’Evangile, parole du seul vrai Dieu.

A travers le sacrement de réconciliation, l’Eglise réalise ce que Jésus avait déjà fait par sa souffrance et par sa mort « en versant son sang pour la rémission des péchés » (Mathieu 26, 28). D’où le lien étroit entre la passion du Seigneur et le sacrement de réconciliation.

 Le meilleur exemple vient de Jésus lui-même, lorsque, pendu sur le bois de la croix, il dit à son Père : « Père, pardonne-leur, car ils ne savent pas ce qu’ils font » (Lc 23, 33-34).

 Jésus vient d’être élevé de terre entouré de deux autres crucifiés. Il prononce cette double parole à résonance prophétique : Pardonne-leur et Ils ne savent pas ce qu’ils font. Cette phrase, il l’adresse à son Père, celui dont il nous a dit qu’il est plus grand que tout et qu’il est au-delà de l’univers créé. Lui qui se reconnaît venant du Père, il retourne désormais au Père. Il ne refuse pas de prononcer le oui qui caractérise la relation d’amour au moment où tout semble contraire à ce oui, tant les forces du mal se déchaînent contre lui.

 « Père, pardonne-leur ». Jésus est de la même humanité que nous. Il y a, dans cette vie, des circonstances au coeur desquelles nos forces humaines sont incapables de pardonner. Alors, on se tourne vers celui qui connaît l’ordre véritable des choses et qui est en mesure de les rétablir si l’on accepte de s’abandonner à son action. Le Christ s’en remet à son Père, car à cette heure suprême où chacune de ses pensées vise au salut de l’humanité tout entière, il ne peut en être autrement et là s’opère l’oeuvre totale de l’amour universel.

 « Ils ne savent pas ce qu’ils font. » Jésus porte un regard réaliste sur ses propres bourreaux. Ils sont aveuglés. Ce qu’ils font n’est pas une oeuvre logique au sens fort du terme. Ils perturbent profondément ce qui, de bon sens, devrait être logiquement. Ils veulent en finir avec une loi supérieure afin d’en rester à la leur propre ; et pour cela, il faut s’être drogué l’esprit jusqu’à ne plus savoir exactement la portée de ses gestes. C’est le drame de l’humanité, qui comme le dit saint Paul : « Ce que je fais, je ne le voudrais pas mais ce que je voudrais, je ne le fais pas. » Et cet aveuglement destructeur permet en même temps le salut de tous à cause du oui profond d’un seul.

 « Père, pardonne-leur, ils ne savent pas ce qu’ils font. ». Dans le Christ, cette parole se réalise totalement, et le salut de tous devient pensable comme un geste d’amour infini face à l’absurde loi de la haine.

 Arrivés au lieudit du Crâne, ils l’y crucifièrent ainsi que les malfaiteurs, l’un à sa droite et l’autre à sa gauche. Jésus, lui, disait : « Père, pardonne-leur, ils ne savent pas ce qu’ils font. »

 Source : http://www.abbaye-liguge.com/uploads/124.pdf

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