Ce samedi matin, Benoît XVI est allé entendre des confessions individuelles dans le cadre des JMJ de Madrid. Ce geste témoigne de son souci de redonner vie à un sacrement délaissé après le concile Vatican II, suite à l’obscurcissement de la notion même de péché et à l’abus corollaire des absolutions collectives et sans aveu individuel des fautes commises. 

Sur son blog  « le Swiss Rom@in », l’abbé Rimaz  commente :

« C'est absolument inédit pour une journée mondiale de la jeunesse. Benoît XVI donnera l'exemple pour les quelques 400 000 prêtres du monde entier, afin qu'ils n'oublient pas le trésor que Jésus et l'Eglise leur a confié: la paix des consciences et la joie du pardon.

"Chaque prêtre a reçu cette information capitale au moment de recevoir l'accréditation. Le Cardinal de Madrid a donné la faculté à tous les prêtres, légitimement approuvés pour entendre les confessions et qui seront sur l'archidiocèse de Madrid du 15 au 22 août, de pardonner le crime de l'avortement et d'enlever l'excommunication latae sententiae qui lui est liée (canon.1398) aux fidèles qui manifestent une parfaite contrition en leur ayant imposé un pénitence adaptée »

Nous avons nous-mêmes traité de ce point ici : JMJ et le pardon du péché de l’avortement

L’abbé Rimaz poursuit : « Une autre information fut donnée pour l'indulgence plénière et partielle.

Nous sommes tous conscients du mal qui règne dans notre monde. Or, avec la foi, nous pouvons comprendre qu'il commence dans notre coeur. Aussi, la confession est une re-création prodigieuse, qui redonne à l'âme sa joie et sa beauté par la grâce, qui est gracieuse. Un prêtre enlève le mal des coeurs, c'est le médecin des âmes.

Le péché est le mal le plus grand qui puisse exister sur la terre et qui a son origine dans le coeur de tous les hommes, péché inspiré par le diable. Ce dernier est vaincu par l'aveu et le pardon. Raison pour laquelle il n'aime pas du tout ce sacrement. Alors autant agiter les cartes et troubler les esprits.

L'avortement est un crime, car il tue le plus petit des innocents, un petit être sans voix et sans défense, qui ne fait absolument aucun mal. Mère Teresa de Calcutta disait avec force que le monde n'aura pas la paix tant que des bébés seront tués. Car si on peut tuer un innocent, on peut tuer n'importe qui, vous et moi.

Par expérience, comme prêtre, je peux comprendre le drame et la détresse qu'éprouve une femme qui a avorté. De même pour des médecins qui le pratiqueraient, et qui veulent cesser. La souffrance est très grande et profonde. L'avortement restera toujours une blessure. Heureusement, elle peut guérir, notamment par la confession.

L'excommunication veut montrer la gravité et fonctionne comme médicament ou un réveil de la conscience. Cela n'est pas une punition. L'Eglise n'excommunie pas, mais elle constate la gravité de l'acte commis. Excommunication veut dire qu'une personne s'exclut de la famille, de la communion de l'Eglise. Latae sententiae veut dire que la sentence de se mettre en dehors est latente, qu'elle sera effective lorsque l'acte sera accompli »

Source : Benoît XVI veut relancer la confession individuelle