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"Nous sommes l'Église" : le pape répond

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jpg_1349660.jpgMais qui sont-ils ? Le mouvement "Nous sommes l’Eglise" est né en Autriche en 1995 après avoir recueilli 2,5 millions de signatures en Allemagne et dans la région italienne du Tyrol pour un renouveau de l’Eglise catholique. Fondé officiellement à Rome l’année suivante pour "la réforme de l’Eglise catholique sur la base du Concile Vatican II", il est actuellement présent dans plus d’une vingtaine de pays.

Dans un manifeste adressé au synode des évêques à Rome, le mouvement déplore  que "la marche œcuménique ouverte par le Concile Vatican II rencontre des obstacles" dont "l’impossibilité de l’intercommunion".

Il  réclame l’abandon de l’idée du sacrifice de la messe, précisant que "la célébration eucharistique devrait être présentée comme mémoire de la vie toute entière de Jésus". Et également "une pleine liberté d’interprétation philosophique et théologique de ce mystère".

Il lutte contre "toutes les formes de dévotion habituelles dans le culte eucharistique – adorations et processions – qui sacralisent l’Eucharistie, jusqu’à en faire une idole" et assure que maintenir le dogme de la transsubstantiation "induit ou renforce une vision quasi-magique et inversement, une mentalité matérialiste et légaliste".   

Pour répondre à la chute des vocations dans l’Eglise catholique, le mouvement demande le mariage des prêtres, l’ordination des hommes mariés et des femmes. "L’exclusion des femmes repose sur des motifs insoutenables à tout point de vue, biblique, théologique, historique et œcuménique". Le texte aborde aussi les exclusions "appliquées par la hiérarchie" et "de moins en moins comprises", notamment des divorcés remariés.

Bref, une resucée du protestantisme libéral infestant l’Eglise postconciliaire.

L’épicentre de "Nous sommes l’Église" se trouve encore en Autriche et en Allemagne, où le mouvement est très suivi par le clergé et dispose d’une certaine capacité de pression sur les évêques eux-mêmes et d’une aura de sympathie dans certains séminaires.

A ce propos, sur son blog Chiesa, Sandro Magister note ceci :

"Lors de son récent voyage en Allemagne, Benoît XVI a fait allusion à ce mouvement dans le discours qu’il a adressé aux séminaristes réunis dans la chapelle Saint-Charles-Borromée du Séminaire de Fribourg- en-Brisgau S’appuyant  sur le nom "Nous sommes l’Église" il en a renversé la signification : d’un "nous" qui se sépare et qui s’oppose, il est passé à un "nous" qui embrasse l’Église "de tous les lieux et de tous les temps" :

"Nous ne pouvons uniquement que croire en 'Nous'. Lorsque nous disons : 'Nous sommes l’Église' - oui, c’est vrai : Nous la sommes nous, et pas n’importe qui. Mais, le 'nous' va au-delà du groupe qui vient de l’affirmer. Le 'nous' est l’ensemble de la communauté des croyants d’aujourd’hui et de tous les lieux et de tous les temps. Et je dis toujours : Oui, il existe, pour ainsi dire, dans la communauté des croyants la sentence de la majorité de fait, mais il ne peut jamais y avoir une majorité contre les Apôtres et les Saints, il s’agit alors d’une fausse majorité. Nous sommes l’Église, soyons-le donc ! Soyons-le par le fait de nous ouvrir et d’aller au-delà de nous-mêmes, et soyons-le avec les autres".

L’article complet est ici : Nous sommes l'Église", signé Ratzinger 

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