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L'évêque de Tournai et l'Islam

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Lors des Etats Généraux du christianisme qui se sont tenus à Lille il y a une dizaine de jours, Monseigneur Harpigny - qui est expert en islamologie - y a fait une communication intitulée "Faut-il avoir peur de l'Islam". L'agence cathobel en a fait le compte-rendu qui a été publié dans l'Avenir.net, le 19 octobre dernier :

"Inquiétante Histoire

« Si l’on s’en réfère à l’Histoire, il y a de quoi craindre l’islam », dit l’évêque de Tournai.

Beaucoup de facteurs poussent à avoir peur de l’islam. L’islam a blessé les Églises orientales du Proche-Orient, il a envahi l’Espagne en grande partie chrétienne, entraînant la reconquista et les croisades. L’islam a pris la place de l’empire romain d’Orient (chute de Constantinople), coupant l’Église latine des Églises orientales. L’islam a menacé l’Europe centrale (Vienne). La situation en Méditerranée était dangereuse (razzias, prises d’otages, conversions de force). Le péril turc était conjuré jusqu’à l’ouest de l’empire des Habsbourgs.

Au XXe siècle, des régions à majorité musulmane sont en marche vers l’indépendance. De l’ouverture aux techniques du monde occidental au refus de l’impérialisme occidental (américain), un abîme se creuse entre la manière de vivre l’islam dans les pays à majorité musulmane et les démocraties basées sur les Droits de l’Homme.

Avec la question d’Israël, on assiste à un durcissement de certains groupes musulmans à l’égard de ce qui n’est pas musulman. Dès lors, beaucoup de communautés chrétiennes du Proche-Orient sont obligées de quitter leur terre d’origine.

Et aujourd’hui ?

Que constatons-nous à l’heure actuelle en France et en Belgique ?

Les musulmans sont venus d’ailleurs (d’où le discours parfois raciste des autochtones). Ils ont une culture imperméable à la culture européenne occidentale (notion de la famille, mode de s’alimenter, mode de s’habiller). Les musulmans ont une capacité d’engendrer des enfants nettement supérieure à celle des Européens de souche : ils pourraient avoir la majorité dans certaines villes dans les cinq années à venir (Bruxelles). Ainsi, en certains endroits (villes ou banlieues), l’autorité de l’État est mise à mal (Bruxelles, Anvers). La transmission des savoirs, l’éducation organisée par les pouvoirs publics ou privés posent des questions difficiles aux responsables de l’éducation.

Alors, que faire ?

Il nous faut réagir autrement : comment construire « ensemble » la société de demain, en respectant les spécificités qui font grandir en humanité ? Cela ne se fait pas « en travaillant » chacun chez soi, mais « en concertation » avec le plus grand nombre. Ici, l’État a un rôle mais d’autres secteurs de la société œuvrent aussi dans ce sens.

Mgr Harpigny ajoute que « pour établir une justice sociale, il faut respecter les Droits de l’Homme ». Un être humain a une capacité d’avoir une relation avec Dieu, « une relation qu’on ne peut forcer à aller dans tel ou tel sens ».

La position de l’Église catholique est claire, conclut Guy Harpigny : « On a un projet à mener ensemble et l’Église catholique promeut le dialogue ».

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