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L'avenir incertain de la Libye

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En Tunisie, les urnes démocratiques ont parlé : l’ordre nouveau sera islamique. En Libye ce même ordre nouveau pourrait être la résultante autoritaire d’une explosion anarchique entre tribus et factions rivales. Les responsables du CNT (conseil national de transition) ont annoncé la fin de la révolution mais entre les différentes forces dans le pays, l'équilibre est précaire…

A cet égard, le « Figaro » note que « la guerre a libéré les rancunes macérées pendant 42 années de dictature. Et celles-ci n'opposent pas que les civils et les combattants, les kadhafistes et les révolutionnaires. À Syrte, malgré la victoire, les rebelles venus de Misrata et ceux de Benghazi s'ignorent. Kadhafi disparu, qui unissait contre lui tous les combattants dans une même haine, les divisions risquent d'éclater. Moustapha Abdeljalil le sait et ne cache pas les difficultés que réserve l'avenir. «C'est mission impossible», clame même Mahmoud Jibril, le premier ministre.

Les régionalismes se sont exacerbés. Au nord, Misrata, ville martyrisée par quatre mois de siège, revendique une prééminence dans les futures instances. À l'est, Benghazi fait de même, rappelant que la révolution y a débuté. Les rebelles de Zentan et les Berbères du djebel Nefoussa, dans l'ouest, ne sont pas en reste. Ils revendiquent la prise de Tripoli.

Or le CNT est bien faible pour contenir toutes ces ambitions. L'organe, formé à la va-vite, est une union bancale entre des barons de l'ancien régime, des membres de la société civile plus ou moins reconnus et des islamistes. À l'étranger, son image est entachéepar les conditions sulfureuses de la mort du Guide et de son fils. À l'intérieur, les critiques fusent, se concentrant sur le premier ministre Mahmoud Jibril, auquel on reproche ses liens passés avec Seïf al-Islam. Il a déjà à plusieurs reprises annoncé sa démission, sans en rien faire.

Les milliers d'hommes armés que compte désormais le pays représentent enfin le plus grand risque. Rien ne pourra se faire sans un désarmement, a ainsi reconnu Mahmoud Jibril. Mais les combattants, qu'aucun commandement central ne contrôle vraiment, n'obéissent pour la plupart qu'à leurs chefs directs, tous plus ou moins rivaux. Abdelhakim Belhaj, ex-djihadiste devenu commandant militaire de Tripoli, dispose ainsi d'une véritable petite armée. En face, 73 régiments ont déjà annoncé qu'ils ne lui obéiraient pas. Et des rumeurs de mandats d'arrêt contre Belhaj circulent dans certaines villes. En Libye, l'union sacrée autour de la victoire pourrait être de courte durée. » L’article complet est ici La Libye face à un avenir incertain

Commentaires

  • Il y a une certaine ironie de l'Histoire à voir les Français analyser les risques de dérive de cette Révolution libyenne. Ces Français qui n'ont eux-mêmes jamais fait l'effort de mémoire ou repentance sur leur propre Révolution sanglante.

    Révolution qui a vu l'assassinat d'un Roi et de sa famille, un Roi qui n'était certainement pas un dictateur comme Khadafi. Révolution qui a vu les massacres de masse des catholiques français, tournant au véritable génocide en Vendée. Révolution qui a abouti à la prise de pouvoir d'un dictateur mégalomane, Napoléon, d'ailleurs admiré par Khadafi.

    Et en Belgique même, ce régime anticlérical français a détruit toutes les abbayes et beaucoup d'églises. La cathédrale Saint Lambert de Liège a été démontée pierre par pierre. Et il nous a légué la tutelle de l'Église par l'État, qui est toujours d'application aujourd'hui, avec son système de fabriques d'églises.

  • Ne confondons pas et ne jetons pas le bébé avec l'eau du bain. C'est toujours une bonne nouvelle que la libération d'un homme, d'un peuple, d'un pays...et le prix de cette libération c'est la responsabilité de faire mieux que cela même qui fut le passé déplorable dont on se libère...la suite est autre, appartient à une autre histoire avec ses ambiguités,; ses risques et ses dérives que, je crois, être inévitalbes malheureusement. Il est vrai, pour ma part, que Seul le Seigneur Jésus nous libère vraiment et nous sauve surtout de nous-mêmes dont nous sommes trop préoccuper soit pour en dire du bien soit pour en dire du mal...Ne soyons pas naïfs je ne crois plus un seul instant que le printemps arabe fut vraiment spontané et autodéterminé...et si ce le fut cela n'a pas duré bien longtemps.

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