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Le 26 octobre 1440 : l'exécution de Gilles de Rais

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Pourquoi relever aujourd'hui cet évènement historique plutôt qu'un autre? Peut-être parce qu'il nous livre quelque chose d'intéressant sur le sentiment religieux qui environne cette exécution :

"Gilles réitère son repentir le 26 octobre. Il se confesse et communie dans une tenue. Le jour de son exécution, à 9 heures, une foule nombreuse attend sur le parvis de la Cathédrale Saint-Pierre. Munis de cierges, parents et amis des petites victimes, paysans et inconnus sont là, taisant leur colère et leur
désir de vengeance, faisant acte d'humilité en chantant le De Profundis. Autant de gestes classiques pour un homme ou une femme du XVème siècle.

Le cortège est conduit par Jehan de Malestroi, suivi de Jean V, Pierre de L’Hospital, les juges puis les trois condamnés. Sur la prairie de Biesse sont dressés trois gibets et trois bûchers. La tribune est recouverte d'une draperie noire et blanche, frappée des armes de Bretagne. Y prennent place le duc, l’évêque de Nantes, le chancelier, le président de Bretagne et les Juges.

Alors que la foule entonne des cantiques, Gilles se dirige vers le bûcher en encourageant ses deux compagnons, "leur disant qu'ils fussent forts et vertueux contre les tentations dyaboliques (…) qu'ils eussent telle ardeur et amour de Dieu (…) qu’ils ne craignissent en rien la mort (...) et qu'ils
dévoient bien désirer estre hors de ce monde, où n'y avoit que misère, pour aller en gloire perdurable."

Laissons Jean de Touscheronde, secrétaire de Pierre de l'Hospital, rapporter les derniers instants de l'exécution : "Gilles de Rais mourut dans ce repentir. Et avant que le feu n'eût ouvert son corps et ses entrailles, il en fut tiré et le corps fut placé dans un cercueil et porté dans l'église des Carmes de Nantes où il fut enseveli. Et aussitôt Henriet et Poitou furent pendus et brûlés, de telle sorte qu'ils furent réduits en poudre. Et ils eurent beaucoup de contrition et de regrets de leurs méfaits, et dans cette contrition et ce regret, ils persévérèrent jusqu'à la fin."

source : http://leblogdebrunochiron.hautetfort.com/media/02/02/768545160.pdf

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