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Cabale anti-Léonard : Monseigneur Jousten a revu sa copie

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Le site du diocèse de Liège a mis en ligne une version modifiée de la réponse que Monseigneur Jousten nous avait fait parvenir et que nous avions reproduite, ...et commentée (http://www.belgicatho.be).

Voici cette nouvelle version amendée (qui, comme on le constate, est adressée "aux chrétiens du diocèse de Liège" sans la moindre mention de notre blog, malgré l'information parue sur info.catho.be):

Aux chrétiens du diocèse de Liège

Lire, relire… puis commenter

Dans Pastoralia, le mensuel de l’archidiocèse, Mgr Léonard a publié quatre articles sur le sacrement du mariage. Il y a peu, les médias ont commenté de manière très critique quelques phrases de l’article consacré au « problème des divorcés remariés ». Voici le passage incriminé : Comme tous les autres baptisés, les divorcés remariés peuvent donc et même doivent participer à la vie de l’Église sous ses divers aspects. Ils ne sont en aucune manière excommuniés! Ils éviteront cependant de solliciter des tâches qui les mettraient en position délicate de porte-à-faux, comme l’enseignement de la religion, par exemple, ou la direction d’une école catholique.

Les réactions que j’ai reçues de la part d’enseignants et même de jeunes confirmands m’ont amené à lire attentivement cet article. Je suis touché par deux constatations. D’un côté, Mgr Léonard explique à tous, de manière très claire et accessible, la position de l’Église catholique par rapport à la communion eucharistique et au sacrement de réconciliation. L’auteur précise bien qu’il s’agit là d’un point de vue « objectif » et que l’Église ne juge pas les personnes : Dieu n’est pas prisonnier des sacrements de son amour. D’un autre côté, Mgr Léonard fait preuve de beaucoup de compréhension, de douceur et d’amour pour les divorcés remariés. Il a consacré un petit ouvrage à ces frères et sœurs dans l’Église dont le titre est : L’Église vous aime. J’ai rarement lu une contribution qui, en quelques pages, explique aussi bien l’attitude de l’Église catholique et la situation des divorcés remariés au sein de l’Église, Peuple de Dieu.

Commentant l’article, le journal a tronqué son contenu et déformé son intention. C’est regrettable. Certains médias ont repris cette présentation (sans lire et se préoccuper du texte original). Je déplore vivement une telle manière d’informer, car l’effet a été néfaste dans le grand public.

Mgr Léonard s’adresse aux divorcés remariés pour leur expliquer la position de l’Église. Il ne vise pas les divorcés. Ensuite, il ne s’adresse pas aux divorcés remariés qui sont déjà professeurs de religion ou directeurs d’une école (catholique). Il veut faire réfléchir ceux et celles qui voudraient solliciter ou pourraient être sollicités pour une telle mission.

La levée de boucliers provoquée par le commentaire du message de Mgr Léonard confirme que la situation des divorcés remariés est une question sensible et récurrente au sein de l’Église. Elle est une croix pour le Pape, les évêques et tous les pasteurs, personne ne voit comment s’en décharger et ne se croit autorisé de s’en défaire. Il est important de présenter objectivement la position de l’Église.

À plus forte raison aurons-nous à cœur de rencontrer, avec douceur et  bienveillance, ceux et celles qui très souvent sont blessés et éprouvés par l’échec de leur premier mariage. 

+ Aloys Jousten

Il n'échappera pas au lecteur attentif que cette nouvelle version du message de l'évêque de Liège ne comporte plus les passages litigieux que nous avions relevés dans notre commentaire, notamment celui où il prenait ses distances à l'égard de la formulation de Monseigneur Léonard : "À mon humble avis, l’auteur (Mgr Léonard) aurait mieux fait de ne pas citer les deux groupes, car d’autres sont aussi concernés. Dès lors, il vaut mieux se limiter à des considérations générales.", ou encore cette surprenante affirmation : "l’amour de Dieu passe les limites des signes (humains) que sont les sacrements".

Dès lors, cette version revue et corrigée recueille notre adhésion. Que notre blog ne soit pas mentionné n'a guère d'importance. Seul le résultat compte et nous nous réjouissons de voir publier cette nouvelle version à l'égard de laquelle nous n'avons plus de commentaires à formuler.

Commentaires

  • Voici une démonstration de l'utilité claire de ce genre de blog.
    Etre capable de réagir rapidement à un fait qui touche l'Eglise. Le faire sans polémique et avec pondération. Basé sur des faits indiscutables (la définition d'un sacrement). Et voilà que les informations sont clarifiées voir délivrées de tous les sous/mal-entendus qui ont tant fait de dégâts dans l'Eglise pendant des décennies.

    Nous voici de retour à un message évangélique exigeant mais clair.
    Le seul qui peut inviter à la conversion et au salut.

    Que de chemin parcouru !

    Des pays limitrophes disposent depuis longtemps de ce genre de blog qui contribuent grandement au bien de la communauté.

    Que les auteurs de Belgicatho en soient vivement remerciés !

    Et que tous ceux qui hésitent, ont peur, ne savent que faire soient inspirés de cette initiative (blog) !

    La place des laïcs n'est pas dans la sacristie mais dans le monde. Et celui d'internet a pris une importance considérable en quelques années.

    Soyons présents et actifs !

    Bernard

  • D'accord avec Arjuna: à quand un communiqué de la conférence épiscopale reprenant le texte de Mgr Jousten tel que celui-ci l'a amendé suite -manifestement- aux critiques de Belgicatho, du Forum Laïc Catholique Romain (FLCR) et de bien d'autres. Même si nos "Excellences" n'ont pas la vocation du martyre, un peu de courage et de solidarité avec leur "primus inter pares" nous aiderait à les estimer davantage.

  • Que ce blog soit bénéfique, et donc nécessaire, en voilà une nouvelle illustration, et qui honore, en l'occurrence, un geste courageux de probité intellectuelle et de solidarité épiscopale.
    "Bernard" a mille fois raison de rappeler que "La place des laïcs n'est pas dans la sacristie mais dans le monde". Parler à temps et à contretemps est, pour un catholique, non seulement un droit, mais un devoir, plus impérieux et plus urgent aujourd'hui qu'au temps où la pratique religieuse allait de soi pour beaucoup de baptisés, une pratique que les soi-disant progressistes qualifient de "sociologique", une appellation aussi impropre que peu chrétienne : on se pare de mérites fictifs quand, pour mieux célébrer le temps présent, on se plaît à flétrir (injustement)le passé.
    M.-O. Houziaux

  • Je voudrais rebondir sur ce que dit Monseigneur Jousten : ... que le problème des divorcés et divorcés remariéss représente une question sensible et récurrente au sein de l’Église. Elle est une croix pour le Pape, les évêques et tous les pasteurs, personne ne voit comment s’en décharger et ne se croit autorisé de s’en défaire. Il est important de présenter objectivement la position de l’Église, dit-il.

    ... et bien mon humble avis est que si les responsables catholiques de l'enseignement ... catholique avaient le courage de remettre à leur juste place, au sein de leurs écoles, les religieux, religieuses, comme directeur d'école, et professeurs de religion, partageant légitimement et de façon équilibrée, l'enseignement avec les professeurs laïcs, cela ferait énormément de bien tant aux élèves qu'aux enseignants. Ce serait également excellent pour le moral de ces religieux et religieuses, qui ont la mission, reçue de Dieu, par leur engagement, de "parler du Royaume de Dieu", et qui sont mis au chomage technique. C'est une énorme erreur que d'avoir laissé les laïcs, seuls, gérer et régir ces écoles. Cela réouvrirait les portes aux vocations sacerdotales; La motivation. Qu'est-ce qui motive encore les religieux et prêtres? Quel est le PLUS de leur vocation? Les laïcs leur prennent tout! Puis l'on vient dire "il n'y a plus de prêtres...".

    Je suis une grande partisane du fait que pour une foi plus vive et plus vraie, il faut remettre le prêtre, le religieux à la place qui lui revient dans l'Eglise. Dans la paroisse; à la tête.

    Les laïcs CATHOLIQUES ont comme devoir et responsabilité de montrer ce que c'est qu'être chrétien dans la foi, l'espérance, et lacharité, puis d'enseigner, d'abord dans sa propre famille, la tradition afin qu'elle se répande de générations en générations.
    Trop de laïcs catholiques parcourent le monde (proche ou lointain) pour "servir" Dieu, évangéliser, réunir, aider les pauvres, mais leur propre famille, leurs proches sont délaissés à tous ces points de vue; d'où tous les divorces, ruptures d'amour entre parents et enfants et vice-versa, familles disloquées,
    Je pense que notre Pape et ses collaborateurs religieux devraient inviter les chrétiens à rester à la place où Dieu les veut.

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