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Invitation à la cohérence entre les paroles et les actes

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Source : ZENIT.ORG

Benoît XVI a mis en garde contre ceux qui « disent et ne font pas », ces faux maîtres qui proposent un enseignement en contraste total avec leur conduite.

Lors de la prière de l’Angélus que le pape a récitée le dimanche 30 octobre, Benoît XVI a commenté le passage de l’Evangile dans lequel Jésus « récrimine les scribes et les pharisiens qui avaient dans la communauté un rôle de maîtres parce que leur conduite étaient ouvertement en contraste avec l’enseignement qu’ils proposaient aux autres avec rigueur ».

 

Dans la liturgie de ce dimanche, l’apôtre Paul nous invite à aborder l’Evangile« non comme une parole d’hommes mais comme ce qu’elle est réellement, la parole de Dieu » (1 Th2,13). C’est ainsi que nous pouvons accueillir avec foi les avertissements que Jésus adresse à notre conscience, pour assumer un comportement qui leur est conforme. Dans le passage d’aujourd’hui, Il récrimine les scribes et les pharisiens, qui avaient dans la communauté un rôle de maîtres, parce que leur conduite était ouvertement en contraste avec l’enseignement qu’ils proposaient aux autres avec rigueur. Jésus souligne qu’ils « disent et ne font pas » (Mt 23,3) ; au contraire, « ils lient de pesants fardeaux et les imposent aux épaules des gens, mais eux-mêmes se refusent à les remuer du doigt » (Mt 23,4).

La bonne doctrine doit être accueillie, mais elle risque d’être contredite par une conduite incohérente. C’est pourquoi Jésus dit : « faites donc et observez tout ce qu’ils pourront vous dire, mais ne vous réglez pas sur leurs actes » (Mt 23,3). L’attitude de Jésus est exactement à l’opposé : Il pratique le premier le commandement de l’amour qu’il enseigne à tous, et il peut dire que c’est un poids léger et aisé parce qu’il nous aide à le porter avec Lui (cfr Mt 11,29-30).

En pensant aux maîtres qui oppriment la liberté d’autrui au nom de sa propre autorité, saint Bonaventure indique qui est le Maître authentique en affirmant : « Personne ne peut enseigner ni même travailler, ni atteindre les vérités connaissables sans la présence du Fils de Dieu »(Sermo I de Tempore, Dom. XXII post Pentecosten, Opera omnia, IX, Quaracchi, 1901, 442).

 « Jésus est assis sur la ‘chaire’ comme un plus grand Moïse, qui étend l’Alliance à tous les peuples » (Jésus de Nazareth, Milan 2007, 89). C’est Lui notre véritable et unique Maître ! Nous sommes donc appelés à suivre le Fils de Dieu, le Verbe incarné, qui exprime la vérité de son enseignement à travers la fidélité à la volonté du Père, à travers le don de soi. Le bienheureux Antonio Rosmini écrivait : « Le premier Maître forme tous les autres maîtres, comme il forme aussi ses disciples parce que (tant les uns que les autres) existent en vertu de ce premier magistère tacite mais très puissant » (Idea della Sapienza, 82, in: Introduzione alla filosofia, vol. II, Roma 1934, 143). Jésus condamne aussi fermement la vaine gloire et observe que travailler « pour se faire remarquer des hommes » (Mt 23,5) met à la merci de l’approbation humaine, menaçant les valeurs qui fondent l’authenticité de la personne.

Chers amis, le Seigneur Jésus s’est présenté au monde comme serviteur, se dépouillant totalement et s’abaissant jusqu’à donner sur la croix la plus éloquente leçon d’humilité et d’amour. Cette proposition de vie jaillit de son exemple : « Le plus grand parmi vous sera votre serviteur » (Mt 23,11). Invoquons l’intercession de la Très Sainte Vierge Marie et prions, en particulier, pour tous ceux qui, dans la communauté chrétienne, sont appelés au ministère de l’enseignement, afin qu’ils puissent témoigner par leurs œuvres des vérités qu’ils transmettent par la parole.

 

 

 

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