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Quand la loi viole la liberté des consciences…

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Lu dans les “matinales” de La Vie:

 “Aux Etats-Unis, c'est la rupture entre les évêques américains et le président Barack Obama. En cause, une loi qui oblige les structures de santé même catholiques à fournir des contraceptifs et des abortifs. Une contestation qui ne touche pas que la droite catholique.(…) C'est dans le National Catholic Reporter, le plus grand magazine catholique américain, que Michael Sean Winters, un des soutiens catholiques de gauche les plus actifs d'Obama, se fend d'une tribune au titre très explicite... et très français: "J'accuse!": "Le président Obama a perdu mon vote quand il a refusé d'étendre l'objection de conscience aux services de santé. La question de la protection de la conscience est si fondamentale que je ne vois pas comment je pourrais jamais voter à nouveau pour cet homme. [...] Je vous accuse, Monsieur le Président, d'avoir trahi la philosophie de gauche, qui a commencé, ne l'oublions pas, comme une défense de la liberté de conscience. En tant que catholiques, nous devons être honnêtes et admettre que, depuis trois cents ans, la défense de la liberté de conscience n'était pas dans les premières préoccupations de notre sainte Mère Eglise. Mais, nous, catholiques, avons appris à embrasser l'idée que la contrainte de la conscience est une violation de la dignité humaine. C'est une leçon, Monsieur le Président, que vous et un trop grand nombre de vos collègues de gauche avez apparemment désappris". Dans un pays où le secteur privé est extrêmement développé, les hôpitaux catholiques sont au nombre de 562 sur tout le territoire, et ils soignent près de 90 millions de patients. C'est dire à quel point l'application de la loi incriminée concerne un pan non négligeable du système de soins américain.” C’est ici: Obama a-t-il perdu le vote des cathos de gauche?

 Un cas de figure qui risque de se multiplier dans les "démocraties postmodernes" 

Commentaires

  • Ce despotisme de la pensée unique (ou big brother) a deux faces, sa face capitaliste et sa face étatiste. L'individu peut difficilement échapper à leur emprise sur sa pensée et sa conscience. Qu'il soit consommateur ou contribuable, ce despotisme lui fait perdre la possibilité même d'exercer son propre libre arbitre, de faire ses propres choix de vie. Et l'arme de ce despotisme est l'argent, le veau d'or auquel on sacrifie tout, même nos libertés les plus chères et les plus fondamentales.

    Que sous-entendait donc le « Yes we can » de Obama ? Était-ce « Oui nous pouvons vous forcer à accepter ce que vous n'aimez pas et à faire ce que vous ne voulez pas » ? Si la liberté de conscience, si la liberté de pensée, si la liberté d'expression, se perdent même en Amérique, c'est une régression terrible de notre civilisation.

    Cela fait penser au courage du Roi Baudouin qui osa élever sa liberté de conscience contre le despotisme inhumain des représentants, non du peuple, mais du capitalisme et de l'étatisme réunis.

  • Le courage du Roi Baudouin ? Sa lâcheté plutôt puisqu'il préféra démissionner le temps de na pas devoir supporter ce qui se passait pendant son "impossibilité" de régner.N'aurait-il pas mieux valu qu'il refusât tout net de sanctionner cette loi quitte à provoquer une crise de régime, à devoir s'effacer voire à mettre en péril l'existence de la monarchie? Est-ce le Pape qui l'a conseillé (car j'espère quand même que dans un cas aussi grave pour un souverain catholique, la ligne téléphonique du Pape est ouverte ) ?

  • Ce M. Michael Sean Winters semble être un doux idéaliste. Croit-il vraiment que la gauche s'est bâtie sur la liberté de conscience ? Ce qu'on appelle la gauche est essentiellement l'étatisme, le tout à l'État ou le maximum dans les mains de l'État. Ce sont dans les régimes de gauche que les contestataires et dissidents de la pensée unique sont pourchassés, rééduqués, emprisonnés ou éliminés.

    La logique constante de la gauche est d'enlever aux gens le maximum de leur liberté de choix, et donc de leur enlever leurs propres choix de vie. La gauche transforme l'État en une immense et inhumaine Famille ou Big Brother, en réduisant à rien ou à n'importe quoi la famille traditionnelle.

    En fait la gauche s'est construite sur le concept du capitalisme d'État. C'est-à-dire, enlever au maximum le capital des mains privées, et le concentrer dans les mains de l'appareil d'État et de ceux qui le dirigent. En leur donnant donc un maximum de pouvoir sur la vie des gens qui dépendent de l'État. L'État n'est plus un concept au service des gens, les gens deviennent un concept au service de l'État. Les poches des gens alimentent le gouffre sans fond des caisses de l'État. Avec les poches vides, les choix personnels de vie se rétrécissent.

    Le capitalisme privé n'est guère plus humain que ce capitalisme d'État de gauche, mais on peut encore espérer y échapper, en n'écoutant pas les sirènes de la consommation à outrance. Par contre, la capitalisme d'État, pas moyen d'y échapper. Quand l'État l'a décidé, il faut payer, même si on ne s'en sert pas ou si on n'en veut pas.

    Il est intéressant de relire les réflexions d'un Chesterton sur ces deux maux de nos sociétés, le capitalisme bourgeois et le capitalisme d'État. Et l'on comprend mieux les tendances dépressives des gens, à qui l'on fait croire qu'ils n'ont le choix qu'entre ces deux maux, en somme entre la peste ou le choléra.

  • @ gisbald ... Et pourquoi pas le Roi Baudouin ne se serait-il pas immolé par le feu ou jeté sous le train, tant qu'on y est dans les suppositions de ce qu'on aurait fait à sa place ? Et sincèrement, quoi qu'il ait fait, cela aurait-il changé quelque chose ? Il me semble qu'il n'a simplement pas voulu être associé à cette loi scélérate, et qu'il a bien mis en émoi tous les politiciens, qui se sont agités comme diables dans un bénitier. Ils se sont d'ailleurs empressés par après de lui rogner encore plus le peu de pouvoirs qui lui restaient. Un Roi qui écoute les préceptes de l'Église, plutôt que ceux de la Loge, ne mérite pas de régner dans un pays franc maçon.

    Je ne sais si la ligne téléphonique avec le Pape devait fonctionner ou a fonctionné, mais qu'en est-il de la ligne téléphonique bien plus concrète et réaliste avec les évêques de Belgique ? Je peux me tromper, mais ceux-ci ne sont-ils pas restés très silencieux face à ce projet de loi ?

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