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Gender : bannir le "il" et le "elle" ?

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Source : synthèse de presse de genethique.org

En Suède, après l'école Egalia (Cf. Synthèse de presse du 28/06/11), une crèche municipale de Stockholm a décidé de bannir de son vocabulaire les pronoms "il" (han) et "elle" (hon) et d'utiliser un pronom neutre, hen, lorsque le personnel éducatif s'adresse aux enfants.

En pratique, si certains parents acceptent d'attendre plusieurs mois pour faire entrer leur enfant à la crèche Egalia, il s'avère que "la pédagogie qui y est pratiquée est loin de faire l'unanimité en Suède".

Du point de vue institutionnel, le Conseil des langues (en charge du suivi de l'évolution du langage en Suède) s'est, dans un premier temps, opposé à l'usage du pronom neutre, avant de revenir sur sa position : selon Suzanne Carlsson, inspectrice, "nous continuons de penser qu'il vaut mieux utiliser d'autres stratégies, comme il/elle ou bien la forme passive, mais nous n'interdisons à personne de l'utiliser, et nous pensons même qu'il est respectueux de le faire quand quelqu'un qui ne se reconnaît dans aucun des deux genres le demande".

Face à ce changement idéologique, certains auteurs réagissent. Ainsi en est-il d'Alsa Carlsson, blogueuse, pour qui "notre sexe dit certaines choses de notre identité, et c'est la raison pour laquelle c'est une information importante à donner, même si cette information seule, bien sûr, ne dit pas tout sur l'individu en question". Philip Hwang, psychologue, évoque les risques vers lesquels la neutralité peut conduire, "cela peut devenir problématique pour un enfant, très tôt conscient de son sexe". La neutralité utilisée par les parents dans le langage montre "qu'ils ne voient aucune différence entre les filles et les garçons, ce qui n'est pas le cas de l'enfant".

Pour la philosophe et psychanalyste Anne Dufourmantelle, "créer un pronom neutre a un air égalisateur, mais c'est un acte sociopolitique qui risque surtout de générer de la violence".

Commentaires

  • Le mot 'égalité' est utilisé à tort et à travers, pour justifier tout et n'importe quoi.

    Il est pourtant évident que l'égalité entre les êtres humains doit uniquement se décliner selon « l'égalité en droits et dignité », égalité que doit assurer une société civilisée à tous ses citoyens. Selon cette égalité en droits et dignité, un État ne peut discriminer ses citoyens sur base de leur sexe, mais il ne peut donc pas ignorer la réalité de leur sexe, et la réalité de la différence de sexe.

    Vouloir gommer la différence de sexe est justement ne pas respecter la dignité de chacun des deux sexes. Pour une société civilisée, il doit être tout aussi digne d'être une femme que d'être un homme, mais il ne faut pas faire croire que la nature féminine ne serait pas autre chose que la nature masculine. Ce n'est pas par choix idéologique que l'espèce humaine est une espèce à reproduction sexuée, c'est une réalité naturelle propre à l'espèce humaine, réalité que nous ne pouvons changer.

    Car enfin, l'on ne pourra jamais forcer la nature, lui faire dire ce qu'elle ne veut pas dire. On ne peut inventer une réalité artificielle ou virtuelle, qui supplanterait la réalité naturelle. La nature d'une femme par exemple fait que sa voix est plus aigüe que celle d'un homme. On ne peut imaginer une espèce d'égalité imposée qui forcerait artificiellement les femmes et les hommes à avoir la même tessiture vocale.

    Car bénéficier de voix différentes dans une chorale est simplement tenir compte d'une réalité naturelle. La voix de basse est évidemment égale en dignité à la voix de soprano, mais il est très bon qu'elles ne soient pas égales en tessiture, pour assurer l'harmonie et la beauté du chant choral. Femmes et hommes sont donc naturellement complémentaires, et une société belle et harmonieuse ne pourra naître que de la mise en valeur de cette complémentarité, et pas en voulant forcer une égalité artificielle dans laquelle personne ne s'y retrouvera et ne sera gagnant.

    Ces théories égalitaristes veulent nous forcer à entrer dans un monde artificiel, virtuel, idéologique, qui n'est pas le monde naturel. Depuis deux ou trois siècles, les athées nous proposent ou imposent des tas de mondes virtuels, des tas d'idéologies, inhumaines car non naturelles. Ce sont des mondes fabriqués par l'homme, des sortes d'idoles auxquelles on sacrifie pas mal d'êtres humains qui ont le tort de ne pas vouloir se plier devant ces idoles.

    Toutes ces idéologies ou idoles fabriquées par l'homme, comme le capitalisme, le marxisme, le darwinisme social, le racisme, l'eugénisme, le fascisme, le national socialisme, l'anarchisme, le féminisme, ... ont déjà fait des ravages incroyables. Il faut se battre sans cesse contre les idéologues, ceux qui veulent imposer leurs idées virtuelles contre la réalité de notre monde. L'enfer est sans doute pavé de toutes ces fausses bonnes idées.

    Cette volonté d'imposer un monde virtuel (un monde d'idées nées dans le cerveau de l'un ou l'autre gourou en chambre) est fortement corrélée à l'athéisme. En effet, celui qui s'invente un monde artificiel ne peut aimer celui qui a créé le monde réel, il ne peut donc aimer Dieu qui contrecarre ses propres idées. Comme il s'est créé un monde virtuel, un monde correspondant à ses idées, cela l'entraîne à vouloir nier Dieu ou à vouloir l'éradiquer comme un concurrent dans la création du meilleur des mondes.

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