Selon le site « Chiesa » du vaticaniste Sandro Magister (extraits)
« La congrégation pour la doctrine de la foi a chargé l’archevêque de Seattle, James Peter Sartain, de ramener dans le droit chemin la "Leadership Conference of Women Religious" (LCWR), la conférence des supérieures des religieuses des États-Unis, groupement qui réunit une grande partie des communautés de religieuses de ce pays (…).Le jour même de la nomination de Sartain comme "commissaire", le 18 avril, la congrégation pour la doctrine de la foi a également rendu public un document de huit pages, rédigé en anglais, dans lequel elle reconstitue les faits qui ont précédé cette décision et surtout en expose les motifs. Le principal motif retenu est que la conférence des supérieures des religieuses des États-Unis a donné libre cours à des thèses et à des orientations que Rome juge incompatibles avec la juste doctrine et particulièrement dangereuses en raison de "l'influence que la LCWR exerce sur les congrégations religieuses d’autres parties du monde". Le document de la congrégation pour la doctrine de la foi est intégralement traduit ici :
ÉVALUATION DOCTRINALE DE LA "LEADERSHIP CONFERENCE OF WOMEN RELIGIOUS"
Dans le même temps, la congrégation vaticane pour les religieux effectuait, depuis 2008, une visite apostolique parmi les communautés religieuses féminines des Etats-Unis(…).Cette inspection avait été demandée principalement par certains cardinaux américains, de curie ou résidentiels, ayant une connaissance directe des orientations "problématiques" de la LCWR.(…). Le cardinal Franc Rodé, préfet de la congrégation pour les religieux jusqu’à la fin de 2010, avait donné son accord à une visite apostolique plutôt hostile à la LCWR. Mais à partir de son remplacement, le 4 janvier 2011, par le cardinal brésilien João Braz de Aviz, membre des Focolari, et avant cela, à partir de la nomination comme secrétaire de cette même congrégation du rédemptoriste américain Joseph W. Tobin, la visite apostolique s’est poursuivie et s’est terminée de manière beaucoup plus conciliante.
Mais cette arrivée de nouveaux responsables à la tête de la congrégation pour les religieux n’a pas plu du tout aux cardinaux américains qui résidaient alors à Rome – Levada, Raymond L. Burke, James F. Stafford, Bernard F. Law, John P. Foley – comme le montre le fait qu’aucun d’eux n’ait assisté à l’ordination épiscopale de Tobin à la basilique Saint-Pierre, le 9 octobre 2010. Puis une certaine surprise a été créée, et pas seulement chez les cardinaux américains, par la nomination, en tant que sous-secrétaire de la congrégation pour les religieux, de sœur Nicla Spezzati, qui ne porte pas son habit de religieuse, de même que les sœurs du groupe dirigeant de la LCWR n’ont pas pour habitude de le faire (photo).
Il est de fait que la visite apostolique qu’avait lancée la congrégation vaticane pour les religieux s’est terminée sur une voie de garage.
Alors que, au contraire, l’on voit avancer avec des effets explosifs l’initiative parallèle de la congrégation pour la doctrine de la foi, qui a en outre obtenu l'approbation explicite du pape et qui est maintenant, en réalité, la seule initiative efficace lancée par le Saint-Siège pour amener la LCWR à faire marche arrière.(…). »
Tout l’article ici : Le Saint-Office met les sœurs américaines en pénitence
Il est à noter que la moyenne d’âge de ces religieuses « conciliaires » est de 74 ans : ces dernières sont donc modernes et "liberal", mais elles sont visiblement stériles et en voie d’extinction. La question est de savoir s’il existe encore des congrégations féminines florissantes en Amérique du Nord.