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Chant grégorien : le grand retour ?

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C'est ce qu'annonce Sandro Magister sur chiesa :

Chant grégorien. La revanche annoncée

La congrégation pour le culte divin veut prendre la direction de la renaissance de la grande musique sacrée. Voici son programme, rendu public pour la première fois par l'un de ses dirigeants. (...)

Lors de la messe que Benoît XVI célèbrera à Milan le 3 juin, devant une immense foule de fidèles, à l’occasion de la Rencontre mondiale des familles, l’interprétation des chants grégoriens sera confiée au chœur que dirige le maestro Fulvio Rampi.

Il s’agit d’un chœur qui figure parmi les plus expérimentés en matière de chant grégorien. Et, pour l’étude et la pratique de ce qui est le chant "roi" de la liturgie latine, Rampi joue depuis de nombreuses années un rôle de premier ordre.

C’est précisément à ce chant qu’il a consacré, le 19 mai dernier, une conférence passionnante, à Lecce, dans le cadre d’une journée d’études dont le thème était la musique sacrée cinquante ans après le concile Vatican II et à la lumière du magistère de Benoît XVI : on pourra lire la suite ici, mais retenons ces cinq points mis en évidence par le Maître :

1. Le grégorien est le chant "propre" de la liturgie latine. Par lui l’Église exprime sa pensée quant à la Parole de Dieu chantée.

2. Le grégorien est l’expression "sonore" de l'interprétation que l’Église fait de la Parole.

3. Le grégorien n’est pas un ornement, mais il est lui-même liturgie.

4. Le grégorien est liturgie dans ses temps et ses formes propres : depuis le chant d’entrée jusqu’au graduel et au chant de communion.

5. Le grégorien est un tout qui scande et englobe toute l’année liturgique, qui n’est intelligible que dans sa vision unitaire, comme les Saintes Écritures. C’est la forme musicale de la "lectio divina" de l’Église.

Commentaires

  • Vouloir et aimer le chant grégorien comme chant liturgique suppose que l’on prenne alors des mesures pour l’enseigner aux futurs clercs, aux chantres et aux scholae. En dehors de cela on est si j’ose dire dans le domaine de l’incantatoire…

    L’article 116 de la constitution du Concile Vatican II sur la liturgie déclare que l'Église reconnaît le chant grégorien comme chant propre de la liturgie romaine dans laquelle on doit lui réserver « la place principale » mais, ajoute aussitôt le texte conciliaire, « toutes choses égales d’ailleurs » .

    Il y a dans cet article une ambiguïté qui n’est sans doute pas innocente : le chant grégorien a la préséance, soit, mais toutes choses égales. Si toutes les musiques sont égales, de quelle préséance peut-il bien s’agir ? Une préséance honorifique sans doute (vu son grand âge) : le propre d'une présidence d’honneur est de n’être pas effective.

    Et, de fait, c'est comme cela que cela s'est passé, tout de suite après...

    Ce n’est d'ailleurs pas le seul "chausse-trape" placé dans cette constitution conciliaire : le procédé fut le même, pour la langue liturgique, à l’article 36 où il est écrit : « L’usage de la langue latine, sauf droit particulier, sera conservé dans les rites latins » et c’est par la brèche de cette incise que la pratique a ensuite entièrement évacué le principe.

    Ne parlons pas de la communion « dans la main » , c’est encore une autre histoire, mais relevant du même « modus operandi » comme on dit savamment (le latin a la vie dure) sur les ondes de la RTBF...

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