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Contre l'idéologie sportive...

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Sur le site du diocèse de Lyon, nous trouvons également une opportune réflexion sur la dérive que connaît aujourd'hui la conception même du sport :

L’idéologie sportive

Deux ouvrages récents s’élèvent contre l’idéologie sportive, celle qui infiltre notre quotidien ! La sacralisation immorale du sport n’a plus rien à voir avec l’olympisme antique :

Joël de Rosnay, biologiste renommé et frère du champion de surf Arnaud de Rosnay vient d’écrire Surfer la vie , et le philosophe Robert Redeker ose énoncer tout haut dans son ouvrage  L’emprise sportive ce que beaucoup pensent tout bas :

Que reste t’il des textes fondateurs de Pierre de Coubertin, de la gratuité, du respect de l’autre, remplacés aujourd’hui par le dopage, la violence et les gains d’argent...

Pour Joël de Rosnay, le surf, comme tous les autres sports, c’est plus qu’un sport c’est une philosophie de la vie, c’est un dépassement de soi mais avec la conviction qu’il faut arrêter l’obsession délirante de la performance pour la performance, celle qui conduit au racisme, au chauvinisme, aux comportements indignes.

Il plaide pour une société plus fluide qui se fonde sur des rapports de flux et pas seulement sur des rapports de force qui isolent.

Robert Redeker fait une analyse beaucoup plus acerbe de l’idéologie sportive. Pour lui, le sport-spectacle :

- se révèle être le champion de la mondialisation grâce à sa diffusion planétaire, c’est un ersatz de religion universelle prétendant servir de modèle à la politique en montrant comment une nation peut être derrière ses joueurs ! Illusion, dit-il… ce ne sont que des fêtards qui se retrouvent derrière le drapeau tricolore !

- Il exacerbe l’individualisme par son idéologie de dépassement de soi, on doit faire reculer toutes les barrières... et parallèlement il dévalorise les valeurs collectives en réduisant les peuples au rang de foules, ou plutôt de meutes !

- Il associe le fanatisme de l’évaluation à la légitimité de la triche : le pas vu, pas pris !

- Enfin, il éclipse la culture. Des pages entières sont consacrées au sport mais si peu à la poésie, au théâtre, à l’architecture. Il y a une usurpation de la culture par le sport.

Jean-Paul II n’a jamais caché son amour pour le sport. Il était lui-même athlète mais "sa sportivité exemplaire" s’exprimait avant tout par "son service, sa façon d’être pour les autres". Il prononça plus de 120 discours durant son pontificat, adressés à des athlètes professionnels ou à des associations sportives pour la jeunesse.

Denis Jobert

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