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Et la validité de la messe ?

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Face à toutes sortes de farfeluteries liturgiques et de défaillances doctrinales (ou autres), on se pose parfois la question de savoir si la messe à laquelle on participe est valide ou non. A ce sujet, nous trouvons cet échange sur le forum de la Famille Saint-Joseph (décembre 2004) :
 
Question d'Arno :
J'aimerais savoir quels sont les critères objectifs pour dire si une messe est valide ou non .
Je me demande en effet si cela dépend de la liturgie, si cela dépend du prêtre, des intentions du prêtres, de la foi du prêtre, de sa soumission à la hiérarchie catholique, si il est schismatique (orthodoxe,vieux catholiques ...) etc... etc... , si cela dépend de l'attitude du fidèle ...
En effet, l'ordo missae promulgé par le Pape Paul VI n'a pas été respecté et
de nombreuses dérives et adaptations plus ou moins fantaisistes sont apparues.
Réponse du Père Joseph-Marie 
Beaucoup de critères peuvent entrer en ligne de compte. Normalement si le prêtre « a l’intention de faire ce que fait l’Eglise », la messe est valide. Je veux dire : s’il oublie certaines parties, ou se trompe dans les paroles, comme cela peut arriver avec des prêtres âgés, la messe est valide : « Ecclesia supplet » disons-nous en latin, c'est-à-dire l’Eglise supplée à ce déficit non intentionnel.
Si les écarts liturgiques ne sont pas accidentels mais intentionnels, il y a bien sûr une limite. Il faut par exemple que les paroles de la consécration soient celles que Jésus a prononcées lors de l’institution de l’Eucharistie, et que la « matière » du sacrement soit du pain et du vin.
Tout prêtre est tenu à n’utiliser que les canons retenus par l’Eglise et proposés dans le Missel officiel (exception faite pour les liturgies locales reconnues par Rome). S’il en compose à sa guise, il est en désobéissance par rapport à l’Eglise, mais comme le bien des fidèles est en jeu, à nouveau le même adage vaut : « ecclesia supplet », la messe est valide, mais le témoignage de ce prêtre n’est guère édifiant.
La foi du prêtre n’entre pas en jeu : s’il est en pleine crise de doute, mais veut faire ce que fait l’Eglise, la messe demeure valide.
Il faut bien sûr que le prêtre soit en communion avec son évêque et le collège épiscopal autour du Saint Père. Des différences mineures de point de vue ne brisent pas la communion dans la même foi. Si le prêtre n’est plus en communion avec la hiérarchie, s’il est par exemple schismatique mais a été ordonné par un évêque en communion avec Rome, son sacerdoce est valide, mais la messe qu’il célèbre, tout en étant valide, n’est pas licite. Ce qui veut dire que le pain et le vin sont consacrés (validité du sacrement) mais qu’il n’a pas le droit de célébrer (sacrement célébré de manière illicite). Dans ce cas les fidèles ne sont pas autorisés à assister à cette célébration.

Commentaires

  • Et quid si le prêtre a été ordonné par un évêque consacré illicitement sans être excommunié ( ce qui est le cas pour les prêtres orthodoxes actuels ou, depuis la levée de l'excommunication de leurs évêques, des prêtres de la Fraternité Saint Pie X)? La "communio in sacris" est-elle permise avec ces prêtres? En toute logique non, sauf, j'imagine des cas de force majeure (comme dans tout bon système juridique qui se respecte). Un canoniste peut-il apporter une réponse sur ce point ?

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