Le jour où fut aboli le mariage...
Une fiction commentée sur l'excellent blog "Le soupirail et les vitraux" :
Pourquoi nous avons aboli l'altérité
Découverte avec quelque effroi dans les couloirs de l’Ens de Lyon cette « eutopieprivée » [eutopie : meilleur monde] : « Pourquoi nous avons aboli le mariage », publiée dansLa vie des idées, et signée François de Singly, sociologue de la famille. Cette anticipation militante n’est hélas qu’assez peu fantaisiste.Le cheval verdâtre de l’Apocalypse, Bucéphale du Progrès de haute confusion, galope vers l'horizon sans frontières, cravaché par le nerveux jockey post-moderne, tout excité dans sa casaque arc-en-ciel de s’émanciper de la nature. Notons la clairvoyance à propos du lien entre l’« ouverture » du mariage aux personnes de même sexe et son abolition : une fois que la définition implose, l’institution explose. Détruisez d’abord le mot, la chose ne lui survivra guère.
L'individualisme libéral-libertaire triomphe, l'ordre précaire de l'indistinction obligatoire s'impose, le consommateur déraciné se dit pourquoi pas, les vendeurs d'antidépresseurs se frottent les mains, le marché jubile, l'enfant sanglotte seul devant son écran, la nature ferme sa gueule et le mensonge-père du mensonge remue la queue : voici venir le règne de l'homme autoconstruit. Vous êtes priés d'applaudir.
Commentaires
Alors, dans cette vision "post-moderne apocalytique", le "mariage", c'est pour les homosexuels ?
Ce mot est en train de perdre toute sa signification. Je pense que l'Eglise devrait donner un autre nom au sacrement de "mariage", comme elle a donné un autre nom à la confession et à l'extrême-onction.