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Famille

  • Le Vatican va publier un nouveau document sur la polygamie en Afrique

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    De Niwa Limbu sur le Catholic Herald :

    6 novembre 2025

    Le Vatican va publier un nouveau document sur la polygamie en Afrique

    Le Vatican va publier un nouveau document sur le mariage à la fin du mois, abordant la question de la polygamie en Afrique dans un contexte de débat pastoral et culturel continu.

    Le Dicastère pour la doctrine de la foi a annoncé que le texte, intitulé « Nous deux : Éloge de la monogamie. Note doctrinale sur la valeur du mariage, la communion exclusive et l'appartenance mutuelle », sera publié à la fin du mois de novembre.

    Le père Armando Matteo, secrétaire du dicastère, a déclaré mardi que ce document faisait suite à une demande spécifique formulée lors du Synode sur la synodalité, invitant les évêques africains à préparer une déclaration sur le sujet. Une conférence de presse aura lieu au Bureau de presse du Saint-Siège lors de la présentation de la note.

    Les discussions précédentes lors des synodes sur la famille de 2014 et 2015 ont été dominées par les questions du divorce et du remariage, plusieurs évêques africains évoquant les défis particuliers auxquels ils sont confrontés dans des régions où la polygamie reste très répandue.

    De nombreux commentateurs et observateurs du Vatican ont suggéré que, contrairement au récent document sur la corédemptrice publié par la DDF, qui a suscité la controverse en ligne et parmi les laïcs, la question de la polygamie permet une réponse plus directe. Elle nécessite un document simple, car la doctrine catholique sur le sujet est déjà clairement définie.

    L'Église a toujours enseigné que le mariage est une alliance à vie entre un homme et une femme, un partenariat fondé sur la fidélité, l'ouverture à la vie et le don mutuel de soi. Le Catéchisme décrit la polygamie comme une pratique « contraire à l'amour conjugal, qui est indivisible » et incompatible avec l'union exclusive voulue par Dieu.

    Dans la théologie catholique, le mariage reflète l'amour fidèle du Christ pour son Église, un lien de communion exclusive et d'appartenance mutuelle qui ne peut être rompu.

    Cependant, bien que rare à l'échelle mondiale, la polygamie reste profondément ancrée dans le tissu social de nombreuses sociétés africaines. Depuis des générations, les mariages multiples sont liés à la lignée, au statut social et à la survie économique. Un rapport publié en 2020 par le Pew Research Center révèle qu'environ 11 % de la population d'Afrique subsaharienne vit dans des foyers où au moins un membre a plus d'un conjoint ou partenaire. En réponse à cela, l'Église en Afrique développe activement des cadres pastoraux pour ceux qui vivent dans des unions polygames, tout en réaffirmant l'idéal chrétien du mariage monogame.

    Les dirigeants de l'Église ont expliqué que, bien que le mariage monogame reste la norme doctrinale, de nombreux convertis au catholicisme entrent dans l'Église après avoir vécu dans des contextes polygames. Dans de tels cas, les évêques et les prêtres ont cherché des moyens d'intégrer les familles dans la communauté religieuse sans compromettre l'enseignement de l'Église sur l'unité et l'exclusivité du mariage.

    Selon le Symposium des conférences épiscopales d'Afrique et de Madagascar (SECAM), six propositions pastorales ont été approuvées « pour l'accompagnement des personnes en situation de polygamie », mettant l'accent sur « l'écoute, la proximité et l'accompagnement » des hommes et des femmes dans ce type de relations. Ces propositions consistent notamment à accueillir les personnes en situation de polygamie dans l'Église, à leur faire sentir qu'elles font partie de l'Église, à prendre des initiatives en faveur des veuves, à mettre l'accent sur la conversion comme objectif premier, à passer d'une conception étroite de la fécondité comme descendance biologique à une conception plus large de la charité, et à promouvoir un apostolat familial caractérisé par la catéchèse sur l'Église et les sacrements.

    Le document à venir devrait réaffirmer ce principe tout en offrant des éclaircissements et des orientations pastorales aux évêques et aux fidèles des régions où la polygamie persiste. Sa publication à la fin du mois de novembre sera suivie de près dans toute l'Afrique et au-delà.

  • Hannut, 1er novembre : Holywins 2025

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    Holywins 2025

    1 novembre 11:30 – 21:00

    Le concept ? Fêter tous les saints dans la joie et la lumière.
    En avant les enfants, en route avec les anges et les saints !

    Vous souhaitez participer ainsi que vos enfants à la 17ème grande fête HolyWins 2025, le samedi 1 novembre? La fête aura lieu dans un super lieu inspirant situé à Hannut, entre Liège, Bruxelles et Namur..

    PROGRAMME :
    11h30 Messe de la Toussaint
    12h30 Holy-buffet partagé, en mode auberge espagnole
    14h00 Holy-jeu de la Toussaint, animé par les ados
    15h30 Spectacle Pipo & Cooky (Un clown ventriloque nous parle de Jésus)

    16h30 Le saint du jour
    17h00 Holy-Goûter (crêpes, gauffres, chocolat chaud, rien que des délices)
    18h00 Holy barbecue

    CONCERT DE LOUANGE « REVIVAL »

    20h00 Concert de louange par le groupe Revival, visite leur page Instagram : https://www.instagram.com/revival_bxl?igsh=ODZub2R3bjV3Mjdk

    UNE EXPERIENCE A VIVRE EN FAMILLE.

    Evènement ouvert à tous, de 0 à 99 ans. Une expérience à vivre en famille, en équipe de caté ou groupe.

    Les enfants sont invités à venir déguisés en saints, saintes ou anges.

    PRIX

    • 20 eur pour la famille ou groupe de maximum 4 adultes et enfants
    • Si vous venez à plus de 4, il faut compter 4 EUR par participant (adulte et enfant).
    • 5 eur par personne pour le concert de Revival à 20h00
    • A verser sur le compte IBAN BE46 0018 6802 9636 , au nom de ASBL MANUB ou en cash sur place

    AU MILIEU DU CAMP ADOS DE LA TOUSSAINT

    L’évènement est au milieu du camp de Toussaint des ados de l’Emmanuel, qui accueillera une centaine d’ados. Ces ados et leurs animateurs prépareront la fête, de super jeux et animation

    Merci de vous inscrire en remplissant le formulaire en haut de la page.

    Cet évènement est proposé par la Communauté de l’Emmanuel, mouvement catholique. Contact : holywins.liege@gmail.com ou info@emmanuelyouth.be

  • Pourquoi les catholiques ne fêtent pas Halloween

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    De Marie de Varax sur Famille Chrétienne :

    Pourquoi les catholiques ne fêtent-ils pas Halloween ?

    28/10/2025

    Un héritage païen

    Il y a plus de deux mille ans, les Celtes célébraient le 31 octobre leur nouvel an, au moment de la fin des récoltes et du changement de saison. Cette cérémonie festive permettait de communiquer avec l'esprit des morts. Ce jour-là, les portes entre le monde des vivants et des morts s'ouvraient. Surgissaient alors des hordes d'esprits maléfiques qui pouvaient emporter un vivant dans le monde des morts. A l'approche de la nuit, des rituels organisés par des druides costumés éloignaient les mauvais esprits, apaisaient les esprits des morts et les puissances surnaturelles. De grands feux étaient allumés, et les druides allaient de maison en maison distribuer le feu sacré pour protéger le foyer. En contrepartie, ils réclamaient des offrandes et en cas de refus, proféraient des malédictions sur maisons et habitants.

    « En réalité, cette fête celte de Samain a cessé très tôt d’être célébrée, dès le premier siècle avant Jésus-Christ, mis à part en Irlande où elle survit sous une forme populaire, éclaire le Père Jean-Christophe Thibaut qui scrute depuis vingt ans les Nouveaux visages de l’ésotérisme (Artège). C’est un mensonge de dire que l’Eglise catholique a voulu au Moyen-Age la remplacer par la Toussaint. Cette fête a été instaurée au 1er novembre parce que c’était la date de la dédicace d’une chapelle à Rome dédiée à tous les saints. » Halloween, comme son étymologie l’indique : « all hallows’ eve » était donc simplement à l’origine « la veille de la fête de tous les saints », le 31 octobre, où l’on priait pour les défunts, avant que l'on place cette prière spécifiquement au 2 novembre.

    D’où vient alors le glissement de la fête d’Halloween vers une fête flirtant avec l’ésotérisme et l’occulte ? Pour le Père Thibaut, « c’est au XIXe siècle qu’il y a une résurgence ésotérique qui répand le mythe que les sorcières sont en réalité des prêtresses de la religion druidique ou des religions pré-chrétiennes, bien sûr persécutées par les méchants catholiques qui les accusent de sorcellerie. Des cartes postales à leur effigie se répandent pour fêter le « vrai » passage à la nouvelle année, le 31 octobre… Le Halloween actuel est né. Il se répand néanmoins en France et en Europe surtout un siècle plus tard, dans les années 1980, avec les marchands de bonbons qui veulent relancer la consommation à une période creuse de l’année. »

    Même s'il s'agit aujourd’hui de sorcières pour rire, l'univers du paganisme reste donc toujours présent dans cette fête avec deux éléments :

    • la présence plus ou moins importante de forces occultes qui dominent le monde, de puissances secrètes qui interviennent dans le monde des vivants. « Le principal danger d’Halloween est le développement d’une vision païenne de la mort et de la vie après la mort, éclaire le Père Thibaut, avec les fantômes qui n’ont rien à voir avec l'idée des âmes du purgatoire qui se purifient pour rejoindre le ciel. Il y a un amalgame entre les âmes des morts et les esprits errants, les entités spirituelles, les démons, voire les anges. Le risque est aussi la banalisation de concepts occultes mis à hauteur d’enfants : la communication avec les esprits – donc le spiritisme, les malédictions et les sorts jetés en cas de non rétribution, etc. »
    • La communication avec les esprits : or la communion des saints dans la religion catholique n’a rien à voir avec la communication avec les morts par les techniques de la médiumnité. Même du point de vue chrétien orienté vers la vie éternelle, la mort reste une séparation. Invoquer les morts revient à les appeler « et à chercher à obtenir des connaissances, car le spiritisme est toujours très intéressé », confirme le père Thibaut. À l’inverse, solliciter l’intercession des âmes du Purgatoire ou des saints consiste à leur demander d’intercéder auprès de Dieu, dont ils sont les amis au Ciel. On n’attend donc pas une réponse des défunts, mais une réponse de Dieu. Là où l’évocation des morts est un chemin qui conduit à la mort, ouvrant la porte à un être dont on n’est pas sûr de l’identité (cela peut être un démon), l’intercession des saints, elle, conduit vers la vie et rapproche de Dieu. « La communion des saints se réalise par le coeur, dans l'amour et par l'amour, car l'amour est plus fort que la mort », note le Père Thibaut.

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  • Les dommages causés à l'oecuménisme par Fiducia Supplicans

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    D'InfoCatolica :

    Koch : Nous voulions parler de Marie, mais les orthodoxes ont seulement demandé à parler de « Fiducia Supplicans »

    Cardinal Koch | © Capture d'écran d'une interview YouTube de mars 2025

    Le cardinal Koch revient dans une interview sur les succès et les échecs de l’œcuménisme.

    Koch : Nous voulions parler de Marie, mais les orthodoxes ont seulement demandé à parler de « Fiducia Supplicans »

    Les orthodoxes « étaient convaincus qu'ils ne pourraient pas poursuivre le dialogue si l'Église catholique enseignait une telle chose ». Le cardinal souligne à nouveau que cela constitue un obstacle majeur au dialogue lui-même.

    Il y a deux semaines, le cardinal Koch, préfet du Dicastère pour la promotion de l'unité des chrétiens, a accordé une interview au journal Katholisch dans laquelle il a parlé des succès et des revers des dernières années dans le domaine œcuménique, de la vision du pape Léon XIV pour l'unité des chrétiens et des raisons pour lesquelles, malgré de nombreux obstacles, il reste convaincu que le désir d'unité reste l'essence de la foi.

    Deux réflexions sur « l’échec » ont suscité beaucoup d’intérêt,

    • L’une est fondamentale, et c’est la conception différente de l’œcuménisme, qui pour un catholique est, même s’il ne le dit pas, la réintégration des autres Églises, tandis que pour les protestants c’est marcher ensemble vers quelque chose qui serait l’Église.
    • Et l'autre, un échec récent avec les orthodoxes, "Fiducia Supplicans" , fondamentalement parce qu'ils l'ont bien compris, comme tous les catholiques de rite non latin, ou ceux d'Afrique ou de nombreuses conférences épiscopales du monde et n'ont pas avalé les interprétations incroyables du cardinal Fernandez.

    La question des Fiducia Supplicans et des orthodoxes, ainsi que les références constantes du préfet à ce sujet, préoccupent les experts du dialogue œcuménique. Le cardinal l'avait déjà exprimé de manière quasi identique dans une interview accordée à Kath.net il y a deux mois, et notamment en mai, lorsque les orthodoxes se sont retirés du dialogue, attendant une explication sur les bénédictions qui ne sont pas des bénédictions pour les couples non mariésIl a ensuite raconté que, lors de l'assemblée plénière du groupe de dialogue avec les chrétiens orthodoxes orientaux, il avait sollicité une réponse du cardinal Victor Fernández concernant les préoccupations de ces derniers et l'avait même invité à une réunion avec la commission. « Cependant, il n'a pas pu y assister, l'assemblée plénière de son propre dicastère se tenant simultanément. Il a alors envoyé une réponse écrite », poursuit Koch, « mais les orthodoxes orientaux l'ont jugée insuffisante. J'ai donc de nouveau demandé au cardinal de répondre aux questions en suspens. »Il a déclaré dans l' interview  accordée à Katholisch :

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  • « Redonnons à la maternité sa pleine dignité » et protégeons-la (Léon XIV)

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    DISCOURS DU SAINT-PÈRE LÉON XIV AUX ENSEIGNANTS ET ÉTUDIANTS DE L'INSTITUT THÉOLOGIQUE PONTIFICAL JEAN-PAUL II POUR LES SCIENCES DU MARIAGE ET DE LA FAMILLE

    Salle Clémentine
    Vendredi 24 octobre 2025

    _____________________________

    Au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit.
    Que la paix soit avec vous !

    Bonjour, buenos dias, good morning !

    Chers frères et sœurs,

    C'est avec joie que je vous souhaite la bienvenue, vous qui formez la communauté académique internationale de l'Institut théologique Jean-Paul II pour les sciences du mariage et de la famille. Je salue le Grand Chancelier, le Cardinal Baldassarre Reina, le Président, Mgr Philippe Bordeyne, les Vice-présidents des sections extra Urbe, les professeurs, les bienfaiteurs, vous tous, chers étudiants et étudiantes, ainsi que les anciens élèves venus de divers pays à l'occasion du Jubilé. Soyez tous les bienvenus !

    Dans les différents contextes sociaux, économiques et culturels, les défis qui nous interpellent sont différents : partout et toujours, cependant, nous sommes appelés à soutenir, défendre et promouvoir la famille, avant tout par un style de vie cohérent avec l'Évangile. Sa fragilité et sa valeur, considérées à la lumière de la foi et de la raison saine, engagent vos études, que vous cultivez pour le bien des fiancés qui deviennent époux, des époux qui deviennent parents, et de leurs enfants, qui sont pour tous la promesse d'une humanité renouvelée par l'amour. La vocation de votre Institut, né de la vision prophétique de Saint Jean-Paul II dans le sillage du Synode de 1980 sur la famille, apparaît ainsi encore plus clairement : constituer un corps académique unique réparti sur les différents continents, afin de répondre aux besoins de formation en étant le plus proche possible des couples et des familles. De cette manière, il est possible de mieux développer des dynamiques pastorales adaptées aux réalités locales et inspirées par la tradition vivante de l'Église et sa doctrine sociale.

    En participant à la mission et au cheminement de toute l'Église, votre Institut contribue à l'intelligence du magistère pontifical et à l'actualisation constante du dialogue entre la vie familiale, monde du travail et la justice sociale, en abordant des questions d'actualité brûlantes, telles que la paix, le soin de la vie et de la santé, le développement humain intégral, l'emploi des jeunes, la durabilité économique, l'égalité des chances entre les hommes et les femmes, autant de facteurs qui influencent le choix de se marier et d'avoir des enfants. En ce sens, votre mission spécifique concerne la recherche et le témoignage commun de la vérité : en accomplissant cette tâche, la théologie est appelée à se confronter aux différentes disciplines qui étudient le mariage et la famille, sans se contenter de dire la vérité à leur sujet, mais en la vivant dans la grâce du Saint-Esprit et à l'exemple du Christ, qui nous a révélé le Père par ses actions et ses paroles.

    L'annonce de l'Évangile, qui transforme la vie et la société, nous engage à promouvoir des actions organiques et concertées en faveur de la famille. La qualité de la vie sociale et politique d'un pays se mesure en effet notamment à la manière dont il permet aux familles de bien vivre, d'avoir du temps pour elles-mêmes, en cultivant les liens qui les unissent. Dans une société qui exalte souvent la productivité et la rapidité au détriment des relations, il devient urgent de redonner du temps et de l'espace à l'amour que l'on apprend dans la famille, où s'entremêlent les premières expériences de confiance, de don et de pardon, qui constituent le tissu de la vie sociale.

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  • Italie : le document sur les homosexuels qui ébranle l'Église

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    D'Andrea Morigi sur Libero Quotidiano :

    Italie : le document sur les homosexuels qui ébranle l'Église

    24 octobre 2025

    La prière commune lors des Gay Pride est la dernière avancée franchie par les évêques italiens. Ils les qualifient de « bonnes pratiques pastorales » dans le document final de la Troisième Assemblée synodale des Églises d'Italie, à tel point qu'ils se fixent comme objectif d'initier « de nouveaux parcours de formation aux relations, à la corporéité, à l'affectivité et à la sexualité – prenant également en compte l'orientation sexuelle et l'identité de genre – en particulier pour les préadolescents, les adolescents, les jeunes et leurs éducateurs ». C'est une invitation aux Églises locales à « surmonter les attitudes discriminatoires parfois répandues dans les milieux ecclésiaux et dans la société, et à s'engager à promouvoir la reconnaissance et le soutien des personnes homosexuelles et transgenres, ainsi que de leurs parents, qui appartiennent déjà à la communauté chrétienne ». Quant aux hiérarchies, on espère que « la CEI soutiendra par la prière et la réflexion les journées promues par la société civile pour combattre toute forme de violence et témoigner sa solidarité avec ceux qui sont blessés et discriminés (Journées contre la violence et la discrimination de genre, la pédophilie, le harcèlement, le féminicide, l'homophobie et la transphobie, etc.). » C'est précisément ce « etc. » qui suscite les plus grandes inquiétudes parmi les croyants engagés.

    Si le pape François en avait assez de la « pédémania » généralisée dans le monde ecclésiastique (surtout dans le monde ecclésiastique), son successeur adopte une attitude encore plus déterminée : « En ces temps difficiles et confus, où l'on présente aux jeunes tant de contre-modèles d'unions, souvent éphémères, individualistes et égoïstes, aux fruits amers et décevants, la famille telle que le Créateur l'a voulue peut paraître dépassée et ennuyeuse », a déclaré le Saint-Père le 1er octobre dernier dans un message à l'évêque de Séez, en France, à l'occasion de la mémoire liturgique de sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus et de la Saint-Face. Léon XIV citait en exemple Louis et Zélie Martin, parents de la sainte carmélite. L'écrivaine et journaliste Costanza Miriano, animatrice de Monastero Wi-fi, le cite également, s'adressant aux « évêques improbables qui s'apprêtent à signer un document synodal véritablement indigne de la grandeur de l'Église » car il « assume tous les dogmes d'une pensée unique sur l'identité sexuelle et l'affectivité, comme si la Parole de Dieu n'existait pas, ou pire, comme s'il s'agissait d'un produit culturel à actualiser, comme si le Catéchisme de l'Église catholique était une plaisanterie, comme si la Théologie du Corps était une erreur de parcours, Humanae Vitae une tache du passé… » Elle leur adresse donc un appel pour le 25 octobre, date à laquelle le document doit être approuvé : « Ne signez pas le document synodal contenant ces mensonges. Si vous ne voulez pas écouter mon appel, qui, j'en suis absolument certaine, est aussi celui d'un grand nombre de compagnons de route, écoutez votre pasteur, écoutez au moins les paroles que le pape Léon XIV a écrites à l'occasion du dixième anniversaire de la canonisation. Le Pape les a qualifiés de « couple exemplaire » qui « témoigne du bonheur ineffable et de la joie profonde que Dieu accorde, dès ici-bas et pour l'éternité, à ceux qui s'engagent sur ce chemin de fidélité et de fécondité ».

    Il a également conseillé aux familles de « persévérer avec courage sur le chemin, parfois difficile et compliqué, mais lumineux, que vous avez entrepris. Avant tout, placez Jésus au centre de vos familles, de vos activités et de vos choix. Aidez vos enfants à découvrir son amour et sa tendresse infinis, et efforcez-vous de lui faire aimer à son tour comme il le mérite. » Certains prêtres sont même prêts à des gestes spectaculaires, comme réciter publiquement le Rosaire devant le siège de la CEI. D'autres, comme le père Giuseppe Forlai, auteur d'un ouvrage au titre éloquent « Réflexions sur l'évaporation du christianisme », s'interrogent sur le processus qui a conduit à cette synthèse : « L'Église italienne a renoncé depuis plusieurs années à annoncer l'Évangile, même lorsque celui-ci semble dépassé ou laborieux. » Ainsi, « il semble presque qu'il faille plaire à tout prix. » On propose des solutions partielles, sans vision, répétant des slogans banals et éculés qui cachent une grave incapacité à réfléchir, à développer de véritables chemins de réconciliation et de catéchuménat pour ceux qui traversent des situations difficiles ou qui ne sont pas en harmonie avec la morale de l'Église. Mais « accueillir ne signifie pas justifier des modèles de vie incompatibles avec l'anthropologie chrétienne ».

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  • Parce que mariage et parentalité vont généralement de pair...

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    De sur The Catholic Thing :

    Le pape Léon XIV, saint Jean-Paul II et la crise de fertilité

    16 octobre 2025

    Le pape Léon XIV s'est joint à ceux qui déplorent l'implosion des taux de fécondité mondiaux. S'exprimant après une visite au président italien, le pape a appelé à agir contre l'implosion de la fécondité et l'effondrement de la fécondité. Il a notamment prôné, de manière encourageante, l'attribution de prénoms genrés aux membres de la famille : « Père », « mère », « fils », « fille », « grand-père », « grand-mère »… Ce sont des mots qui, dans la tradition italienne, expriment et évoquent naturellement des sentiments d'amour, de respect et de dévouement – ​​parfois héroïques – pour le bien de la famille, de la communauté et, par conséquent, de la société tout entière. » Ils expriment également ce qui est nécessaire à la procréation – et son résultat –, ce que « parent un » et « parent deux », comme on désigne désormais les mères et les pères dans plusieurs pays, ne font pas.

    Les remèdes à cette situation se concentrent souvent sur les réformes sociales : congé parental, aides et allégements fiscaux pour les familles, garde d’enfants, etc. Il existe certes des éléments dans nos structures socio-économiques qui nuisent aux familles. C’est une bonne chose que le pape les ait soulignés. Mais il me semble qu’il pourrait se concentrer ailleurs.

    Comme l'a observé son prédécesseur, saint Jean-Paul II (élu il y a quarante-sept ans aujourd'hui), la culture se situe en amont de la politique et de l'économie. Et notre « bénie stérilité » est un problème culturel, tant dans la société au sens large qu'au sein de l'Église catholique. Comme il l'a dit dans Amour et Responsabilité :

    Ni chez l'homme ni chez la femme, l'affirmation de la valeur de la personne ne peut être dissociée de la conscience et de l'acceptation volontaire qu'il puisse devenir père et qu'elle puisse devenir mère. […] Si la possibilité de parentalité est délibérément exclue des relations conjugales, le caractère de la relation entre les partenaires change automatiquement. Ce changement s'opère au détriment de l'unification amoureuse et vers un « plaisir » mutuel, ou plutôt bilatéral.

    Les sociétés humaines ont toujours reconnu que le mariage et la parentalité, bien que distincts, vont généralement de pair. Autrement dit, dans le cours normal des choses – sauf maladie, âge avancé ou autres obstacles – les conjoints finissent par devenir parents. Il ne s'agit pas d'une doctrine catholique ésotérique, mais d'une réalité de droit naturel que les sociétés humaines reconnaissent depuis longtemps. C'est pourquoi la procréation était considérée comme normalement liée au mariage – du moins jusqu'à l'apparition du nouvel oxymore du « mariage homosexuel ».

    Ce fait de droit naturel est cependant élevé à un niveau plus significatif par l'enseignement théologique catholique. Vatican II a enseigné : « Les enfants sont véritablement le don suprême du mariage et contribuent de manière très substantielle au bien-être de leurs parents. » ( Gaudium et Spes, 50). Le Concile a également affirmé que la coopération des époux avec le Seigneur par la parentalité fait partie de l'œuvre divine de création et de salut. C'est pourquoi la bénédiction nuptiale du sacrement de mariage inclut une invocation pour que les époux en âge de procréer « aient la chance d'avoir des enfants et se montrent des parents vertueux, capables de vivre assez longtemps pour voir les enfants de leurs enfants. »

    Maintenant : Quand avez-vous entendu pour la dernière fois un prêtre – ou même un évêque – parler de ces choses ?

    Notre société laïque a brisé le lien entre le mariage et la parentalité, traitant cette dernière non pas tant comme un « choix » que comme ce que l'ancien archevêque de Paris, Michel Aupetit, appelle un « projet parental » – un élément optionnel du package identitaire de deux personnes, adapté à leurs désirs et réalisé par les moyens qu'ils jugent appropriés.

    La tolérance sociale générale à l’égard des grossesses hors mariage, de la maternité de substitution, de l’« adoption » homosexuelle et d’autres arrangements similaires témoigne d’une acceptation culturelle plus large de l’idée selon laquelle les enfants ne sont pas nécessairement liés au mariage, et encore moins qu’un enfant a le droit d’être conçu, de naître et d’être élevé dans le cadre d’un mariage permanent.

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  • Le discours du Pape Léon XIV lors de sa visite officielle au Président de la République italienne

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    VISITE OFFICIELLE AU PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE ITALIENNE, SERGIO MATTARELLA

    DISCOURS DE SA SAINTETÉ LE PAPE LÉON XIV

    Palais du Quirinal
    mardi 14 octobre 2025

    Monsieur le Président ,

    Je vous remercie pour vos aimables paroles et pour l’invitation à venir ici, au Quirinal, un palais si étroitement lié à l’histoire de l’Église catholique et à la mémoire de nombreux papes.

    En tant qu’Évêque de Rome et Primat d’Italie, il est important pour moi de renouveler, par cette visite, le lien fort qui unit le Siège de Pierre au peuple italien que vous représentez, dans le cadre des relations bilatérales cordiales qui existent entre l’Italie et le Saint-Siège, profondément marquées par une amitié sincère et une collaboration mutuelle efficace.

    Il s'agit, après tout, d'une union heureuse, ancrée dans l'histoire de cette péninsule et dans la longue tradition religieuse et culturelle de ce pays. On en voit les signes, par exemple, dans les innombrables églises et clochers qui parsèment le paysage, souvent de véritables trésors d'art et de dévotion, où la créativité innée de ce peuple, alliée à sa foi authentique et solide, nous a laissé un témoignage d'une grande beauté : artistique, certes, mais surtout morale et humaine.

    Je saisis l'occasion de notre rencontre pour exprimer la profonde gratitude du Saint-Siège pour ce que les autorités italiennes ont fait et continuent de faire à l'occasion de divers événements ecclésiaux difficiles, centrés sur Rome et de résonance universelle.

    Je voudrais exprimer ma gratitude particulière pour les efforts déployés à différents niveaux après le décès de mon vénéré prédécesseur, le pape François.  Ici même, au Quirinal, il déclarait : « Mes racines sont dans ce pays » ( Discours lors de la visite officielle au Président de la République italienne, 10 juin 2017), et son amour pour la terre et le peuple italiens a certainement trouvé ces jours-là un écho touchant et chaleureux, qui s'est également manifesté dans l'engagement profond et réfléchi qu'il a pris lors du conclave qui a suivi pour l'élection du nouveau pontife.

    Je voudrais une fois de plus vous exprimer mes sincères remerciements, Monsieur le Président, ainsi qu'à tout le pays, pour le bel exemple d'hospitalité et d'organisation efficace que l'Italie offre depuis des mois durant l'Année jubilaire, sous divers aspects – logistique, sécurité, préparation et gestion des infrastructures et des services, et bien plus encore –, ouvrant les bras et montrant son visage hospitalier aux nombreux pèlerins qui affluent du monde entier. L'Église universelle célèbre le  Jubilé de l'espérance. Le pape  François , dans la bulle  Spes non confindit , par laquelle il l'a annoncé en mai 2024, a souligné l'importance de « prêter attention au grand bien présent dans le monde afin de ne pas céder à la tentation de se croire submergé par le mal et la violence » (n. 7). Je pense que la belle synergie et collaboration que nous vivons ces jours-ci constitue déjà un signe d’espérance pour tous ceux qui viennent avec foi franchir la Porte Sainte et prier sur les tombeaux de Pierre et des Apôtres.

    Dans quelques années, nous célébrerons le centenaire des  Accords du Latran. À cet égard, il me paraît d'autant plus opportun de réaffirmer l'importance de la distinction mutuelle entre ces domaines. C'est pourquoi, dans un climat de respect cordial, l'Église catholique et l'État italien collaborent pour le bien commun, au service de la personne humaine, dont la dignité inviolable doit toujours primer dans les processus de décision et dans l'action, à tous les niveaux, pour le développement social, en particulier pour la protection des plus vulnérables et des plus démunis. À cette fin, je salue et encourage l'engagement mutuel à fonder toute collaboration sur le  Concordat  de 1984 et dans son plein respect.

    Comme il est malheureusement évident, nous vivons une époque où, à côté de nombreux signes d’espoir, de nombreuses situations de grave souffrance affectent l’humanité dans le monde entier et nécessitent des réponses urgentes et clairvoyantes.

    Le premier engagement que je voudrais rappeler à ce propos est celui en faveur de la paix. De nombreuses guerres ravagent notre planète, et en regardant les images, en lisant les nouvelles, en écoutant les voix, en rencontrant les personnes qui en sont douloureusement affectées, les paroles de mes  prédécesseurs résonnent avec force et force. Comment oublier l'avertissement irréfutable, mais ignoré, de  Benoît XV pendant la Première Guerre mondiale (cf.  Lettre aux chefs des peuples belligérants, 1er août 1917) ? Et, à la veille de la Seconde, celui du vénérable  Pie XII  (cf.  Message radiophonique aux gouvernements et aux peuples en danger imminent de guerre, 24 août 1939) ? Regardons les visages de ceux qui sont bouleversés par la férocité irrationnelle de ceux qui planifient sans pitié la mort et la destruction. Écoutons leur cri et rappelons-nous, avec saint  Jean XXIII , que « tout être humain est une personne, c'est-à-dire une nature douée d'intelligence et de libre arbitre ; il est donc sujet de droits et de devoirs qui découlent immédiatement et simultanément de sa nature même : droits et devoirs qui sont donc universels, inviolables, inaliénables » (Lettre encyclique  Pacem in terris , 11 avril 1963, n. 5). Je renouvelle donc mon appel pressant à continuer d'œuvrer pour le rétablissement de la paix dans toutes les parties du monde et à cultiver et promouvoir toujours davantage les principes de justice, d'équité et de coopération entre les peuples, qui en sont le fondement indispensable (cf. saint Paul VI,  Message pour la célébration de la Première Journée mondiale de la paix, 1er janvier 1968).

    À cet égard, je tiens à exprimer ma gratitude au gouvernement italien pour son engagement à répondre aux nombreuses situations difficiles liées à la guerre et à la pauvreté, en particulier celles des enfants de Gaza, notamment en collaboration avec l'hôpital Bambino Gesù. Ces efforts constituent des contributions fortes et efficaces à la construction d'une coexistence digne, pacifique et prospère pour tous les membres de la famille humaine.

    À cette fin, l'engagement commun que l'État italien et le Saint-Siège ont toujours manifesté et continuent de manifester en faveur du multilatéralisme est certainement bénéfique. Il s'agit d'une valeur très importante. Les défis complexes de notre époque rendent en effet plus que jamais nécessaires la recherche et l'adoption de solutions communes. Il est donc essentiel de mettre en œuvre ces dynamiques et ces processus, en rappelant leurs objectifs initiaux, visant principalement à résoudre les conflits et à favoriser le développement (cf.  François , Lettre encyclique  Fratelli tutti , 3 octobre 2020, 172), en favorisant un langage transparent et en évitant les ambiguïtés susceptibles de provoquer des divisions (cf. Ibid.,  Discours aux membres du Corps diplomatique , 9 janvier 2025).

    Nous nous apprêtons à célébrer, l'année prochaine, un anniversaire important : le huitième centenaire de la mort de saint François d'Assise, saint patron de l'Italie, le 3 octobre 1226. Cet événement nous offre l'occasion de souligner l'urgence de prendre soin de notre « maison commune ». Saint François nous a appris à louer le Créateur dans le respect de toutes les créatures, lançant son message du « cœur géographique » de la Péninsule et le transmettant de génération en génération jusqu'à nous, à travers la beauté de ses écrits et le témoignage de lui-même et de ses frères. C'est pourquoi je crois que l'Italie a reçu de manière particulière la mission de transmettre à ses peuples une culture qui reconnaît la terre « comme une sœur avec laquelle nous partageons notre existence, et comme une belle mère qui nous accueille dans ses bras » ( François , Lettre encyclique  Laudato Si' , 1).

    Ces dernières décennies, comme nous le savons, l'Europe a connu une baisse significative de la natalité. Cela exige un engagement à promouvoir des choix favorables aux familles à différents niveaux, en soutenant leurs efforts, en promouvant leurs valeurs et en protégeant leurs besoins et leurs droits. « Père », « mère », « fils », « fille », « grand-père » et « grand-mère » sont, dans la tradition italienne, des mots qui expriment et évoquent naturellement des sentiments d'amour, de respect et de dévouement, parfois héroïque, pour le bien de la communauté familiale et, par conséquent, pour celui de la société dans son ensemble. Je voudrais en particulier souligner l'importance d'assurer à toutes les familles le soutien essentiel d'un emploi digne, dans des conditions équitables et en tenant compte des besoins de la maternité et de la paternité. Faisons tout notre possible pour redonner confiance aux familles, en particulier aux jeunes familles, afin qu'elles puissent envisager l'avenir avec sérénité et grandir en harmonie.

    Dans ce contexte, nous voyons l'importance fondamentale, à tous les niveaux, de respecter et de protéger la vie, à toutes ses étapes, de la conception à la vieillesse, jusqu'au moment de la mort (cf.  François,  Discours à l'Assemblée plénière de l'Académie pontificale pour la Vie, 27 septembre 2021). Je souhaite que cette conscience continue de croître, également en ce qui concerne l'accessibilité des soins médicaux et des médicaments, selon les besoins de chacun.

    Je remercie ce pays pour l'aide généreuse qu'il offre aux migrants, de plus en plus nombreux à frapper à sa porte, ainsi que pour son engagement dans la lutte contre la traite des êtres humains. Ce sont des défis complexes de notre époque, auxquels l'Italie n'a jamais renoncé. Je vous encourage à toujours maintenir une attitude dynamique d'ouverture et de solidarité. Je tiens également à souligner l'importance d'intégrer de manière constructive les nouveaux arrivants aux valeurs et aux traditions de la société italienne, afin que le don mutuel qui naît de cette rencontre entre les peuples soit véritablement enrichissant et bénéfique pour tous. À cet égard, je souligne combien il est précieux pour chacun d'entre nous d'aimer et de transmettre sa propre histoire et sa propre culture, avec ses signes et ses expressions : plus nous nous reconnaissons et nous aimons sereinement, plus il est facile de rencontrer et d'intégrer les autres, sans peur et avec un cœur ouvert.

    À cet égard, on observe aujourd'hui une certaine tendance à sous-estimer, à divers niveaux, les modèles et les valeurs qui se sont développés au fil des siècles et qui façonnent notre identité culturelle, tentant parfois même d'en effacer la pertinence historique et humaine. Ne dédaignons pas ce que nos ancêtres ont vécu et ce qu'ils nous ont transmis, même au prix de grands sacrifices. Ne nous laissons pas séduire par des modèles massifiants et fluides, qui ne favorisent qu'un semblant de liberté, mais qui rendent les personnes dépendantes de formes de contrôle telles que les modes passagères, les stratégies commerciales ou autres (voir Cardinal Joseph Ratzinger,  Homélie lors de la messe d'élection du Pontife romain, 18 avril 2005). Préserver la mémoire de ceux qui nous ont précédés, préserver les traditions qui ont fait de nous ce que nous sommes, est important pour envisager le présent et l'avenir avec conscience, sérénité, responsabilité et perspective.

    Monsieur le Président, pour conclure, je voudrais vous adresser mes vœux les plus chaleureux de réussite, à vous et, à travers vous, à tout le peuple italien. L'Italie est un pays d'une immense richesse, souvent humble et cachée, qui a donc parfois besoin d'être découverte et redécouverte. C'est dans cette merveilleuse aventure que j'encourage tous les Italiens à se lancer, à y puiser de l'espoir et à affronter avec confiance les défis présents et futurs. Merci.

  • Les mariages religieux chutent, la foi de plus en plus méconnue

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    L'analyse de Thomas Scandroglio sur la NBQ concerne la situation en Italie, plus particulièrement à Milan mais on aura tôt fait de la transposer à ce qui se passe en Belgique où les mariages à l'église se font rares et où de nombreux couples préfèrent cohabiter sans s'engager, même civilement.  

    Les mariages religieux chutent, la foi de plus en plus méconnue

    Le rapport de l'ISTAT constate une baisse générale des mariages, notamment à l'église. À Milan, seuls 7 % des Milanais se marient devant un prêtre. L'église et les sacrements ne font plus partie du quotidien des gens, car ils ne les comprennent plus.

    09_10_2025

    7 et 93. Le premier chiffre correspond au pourcentage de mariages religieux célébrés à Milan au cours des six premiers mois de cette année. Le second chiffre correspond au pourcentage de mariages civils. Traduit en nombre de mariages célébrés : 63 mariages religieux contre 929 mariages civils.

    Lisons le dernier rapport disponible sur la situation du mariage en Italie, le rapport de l'ISTAT intitulé « Mariages, unions civiles, séparations et divorces » , daté du 22 novembre 2024, qui présente les données de 2023. Les mariages célébrés à l'église représentent 41,1 % (plus de 75 000). Les cérémonies civiles représentent 58,9 % (plus de 108 000). En résumé, seuls quatre mariages sur dix sont célébrés selon un rite religieux. Il convient toutefois de préciser que 24,1 % de tous les mariages sont des seconds mariages, qui, dans la plupart des cas, ne peuvent pas être célébrés selon un rite religieux.

    La disparité frappante entre les mariages religieux et civils à l'échelle nationale, selon les données de Milan, qui ne couvrent cependant qu'un semestre, peut être attribuée, très hypothétiquement, aux facteurs suivants : dans les grandes villes, le niveau de laïcité est plus élevé qu'en province ; dans le Nord, les gens croient moins que dans le Sud ; Milan est la plus européenne de toutes les villes italiennes, donc plus ouverte aux tendances laïques même les plus radicales ; et l'immigration d'étrangers non chrétiens à Milan est très élevée.

    Continuons à lire le rapport de l'Istat. Entre 2022 et 2023, il y a eu une baisse de 2,6 % du nombre de mariages (au cours des six premiers mois de 2024, la baisse est encore plus marquée qu'au premier semestre de 2022 : -6,7 %), une baisse constante dans le temps depuis au moins 40 ans. Cela est principalement dû à deux facteurs : le déclin démographique, qui signifie également que moins de jeunes se marient ; et l'augmentation des cohabitations permanentes qui se transforment en mariages de fait. « Ces derniers », nous informe l'Istat, « ont plus que triplé entre 2000-2001 et 2022-2023 (passant d'environ 440 000 à plus de 1,6 million). » Par conséquent, le nombre de mariages est en baisse, mais dans ce contexte, le nombre de mariages religieux diminue encore plus : -8,2 % par rapport à 2022. Les unions civiles, en revanche, progressent de +7,3 %, atteignant 3 019 en 2023. Enfin, les mariages se font de plus en plus tard : l'âge moyen est de « 34,7 ans pour les hommes (+0,1 point de pourcentage par rapport à l'année précédente) et de 32,7 ans pour les femmes (+0,2 point de pourcentage). »

    Passons maintenant aux séparations et aux divorces. En 2023, on a recensé 82 392 séparations (-8,4 % par rapport à l’année précédente). Les divorces ont été au nombre de 79 875, soit 3,3 % de moins qu’en 2022 et 19,4 % de moins qu’en 2016, année où ils étaient les plus nombreux (99 071). La diminution des séparations et des divorces s’explique précisément par la diminution du nombre de mariages, même si les pourcentages de diminution entre les séparations/divorces et les mariages diffèrent légèrement.

    Parmi toutes ces données, deux points sont à souligner : la diminution du nombre de mariages est également due au remplacement du mariage par le concubinage, et même lorsque les personnes se marient, davantage de personnes optent pour une cérémonie civile plutôt que religieuse. Commençons par le premier aspect. L’impasse et le déclin rapide de la cérémonie religieuse s’accompagnent d’une augmentation du concubinage. Les deux faces d’une même médaille, une médaille qui témoigne de la sécularisation. La perte de la foi imprègne inévitablement tous les choix de vie. C'est pourquoi, aujourd'hui, seule la foi nous permet de comprendre que le choix du concubinage est contraire au véritable amour.

    L'athéisme, pratiqué et pratiqué, est si profond que le concubinage est préféré au mariage, non seulement religieux, mais aussi civil. L'affaiblissement de la transcendance entraîne également l'érosion des valeurs humaines. Ainsi, face à un engagement à vie, formellement et publiquement formalisé, même de nature purement civile, impliquant une importante prise de responsabilité, on privilégie une relation précaire et informelle, moins contraignante et ouverte à des relations ultérieures en cas d'échec de la première. L'affaiblissement de la lumière de la foi signifie l'affaiblissement de la lumière de l'humanité, de ses principes et de ses vertus.

    Si tout cela se produit avec le concubinage , il va sans dire que, plus encore, l'extinction de la foi entraîne une diminution du nombre de mariages religieux : l'absence de valeurs spirituelles catholiques est si marquée qu'elle affecte même les coutumes les plus profondément ancrées, comme le mariage religieux. Le rejet des cérémonies religieuses est un signe éloquent que de nombreux jeunes ne s'identifient pas à l'héritage culturel de l'Église et ne le souhaitent pas. Ils s'en éloignent donc radicalement, exigeant une cohérence de vie qui ne peut que les conduire à rejeter tout sacrement.

    Données sur les cérémonies religieuses et la cohabitation. Ils photographient une situation où la foi, après avoir été connue, n'a pas été rejetée, mais ne fait plus partie de la vie des masses, car elle n'a jamais été connue. Elle est radicalement étrangère à la vie des gens. Les gens rejettent l'Église et ses sacrements parce que, le plus souvent, ils ont en tête une idée de l'Église qui n'est pas celle enseignée par le Magistère, celle conçue et voulue par le Christ, mais celle véhiculée par les médias, les réseaux sociaux, par de nombreux enseignants, et proposée par des prêtres tièdes et les quelques croyants devenus insipides dans leurs croyances. Ils rejettent ce qu'ils ne connaissent pas. Le Christ est un parfait inconnu pour beaucoup.

  • Quel avenir pour une société qui ne veut plus d’enfants ?

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    De Mathilde de Robien sur aleteia.org :

    Natalité en baisse, avortements en hausse : des records glaçants

    02/10/25

    Deux instituts viennent de publier des chiffres record liés au désir d’enfant des Français. Leur association est glaçante : la natalité continue de dégringoler tandis que le nombre d’avortements n’a jamais été aussi haut depuis 1990.

  • 1-2 octobre : 31ème pèlerinage familial de tradition à Foy-Notre-Dame

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    cliquer sur l'image pour l'agrandir

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    Le pèlerinage traditionnel de Foy-Notre-Dame (Rochefort, Belgique) se tiendra les :

    • Samedi 4 octobre 2025 : pèlerinage des jeunes, avec marche, enseignements et messe, pour former la jeunesse à une foi joyeuse et enracinée.
    • Dimanche 5 octobre 2025 : pèlerinage des familles, marqué par la messe traditionnelle et une procession mariale vers le sanctuaire de Notre-Dame de Foy, protectrice des pèlerins depuis le XVIIᵉ siècle.

    Ce pèlerinage est :

    • profondément enraciné dans la Tradition liturgique et spirituelle de l’Église,
    • soutenu par les autorités diocésaines,
    • ouvert à tous, avec un prix volontairement très accessible, afin que jeunes, familles nombreuses et fidèles attachés à la liturgie traditionnelle puissent y participer largement,
    • marqué par une atmosphère joyeuse, fervente et familiale.

    Toutes les informations sont disponibles sur https://www.pelefoy.be

  • Pourquoi Léon XIV a évité une tempête médiatique à la François lors de sa première interview

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    De Jonathan Liedl sur le NCR :

    Pourquoi Léon XIV a évité une tempête médiatique à la François lors de sa première interview

    ANALYSE : Comment la perception papale façonne ce qui est considéré comme une controverse

    Le pape Léon s'exprime lors de la messe du 21 septembre 2025, à l'église Sainte-Anne au Vatican.
    Le pape Léon XIV prononce un discours lors de la messe du 21 septembre 2025 en l'église Sainte-Anne au Vatican. (Photo : Francesco Sforza / Vatican Media)

    La première interview du pape Léon XIV a été accueillie sans trop de remous. Des médias grand public aux conservateurs catholiques (et même à certains traditionalistes), le principal message est que le pape se préoccupe avant tout de l'unité de l'Église et qu'aucun bouleversement majeur n'est à prévoir.

    Il convient de noter que cette réaction est très répandue.

    Ce n’est pas seulement parce que l’époque des bombes papales lâchées lors d’interviews ou de conférences de presse en vol, une caractéristique du pape François, semble révolue.

    Mais parce que lors de sa conversation avec Elise Allen de Crux , le pape Léon XIV a dit certaines choses qui, si elles avaient été prononcées par le pape François, auraient probablement généré une controverse généralisée.

    Et pourtant, quand Léon les a prononcés, ils ne l'ont pas fait. Et il convient de se demander pourquoi.

    Par exemple, considérez ce que le pape d'origine américaine a déclaré à propos de l'enseignement de l'Église sur la sexualité et le mariage : « Je pense que nous devons changer d'attitude avant même d'envisager de modifier la position de l'Église sur une question donnée. Je trouve très improbable, surtout dans un avenir proche, que la doctrine de l'Église concernant la sexualité et le mariage change. » 

    Si le pape François avait déclaré que des changements doctrinaux dans ces domaines étaient peu probables en raison de la nécessité de suivre un ordre ecclésial – et non en raison de l'immuabilité fondamentale de ces enseignements –, cela aurait provoqué une tempête médiatique. Les gros titres se seraient emparés de cette citation, soulignant que François était potentiellement ouvert au prétendu « mariage homosexuel », même si ce n'était pas « dans un avenir proche ».

    Mais à part les suspects habituels, comme le militant LGBTQ et père jésuite James Martin d'un côté et certains traditionalistes de l'autre, peu de gens semblaient intéressés à pousser la rhétorique du pape Léon dans cette direction.

    Pourquoi pas?

    Oui, Léon a dit beaucoup plus sur le sujet au cours de l’interview, affirmant l’idée que l’Occident est « fixé » sur l’identité sexuelle, que les personnes s’identifiant comme LGBTQ devraient être accueillies comme fils et filles de Dieu et non parce qu’elles s’identifient comme gays ou lesbiennes, et que l’Église doit continuer à se concentrer sur la « famille traditionnelle » et le mariage. 

    Mais un contexte similaire n'a pas empêché les médias de présenter la célèbre phrase du pape François de 2013, « Qui suis-je pour juger ? », comme une bombe laissant entrevoir des changements radicaux dans l'approche de l'Église en matière de moralité sexuelle — malgré le fait que François ait cité le Catéchisme approuvé par saint Jean-Paul II et son interdiction de discrimination injuste comme base de son commentaire et ait réaffirmé le caractère pécheur des actes sexuels entre personnes de même sexe.

    La différence de traitement de la rhétorique des deux papes est encore plus claire lorsque nous examinons la manière dont le pape Léon XIV a évoqué l’hypothétique « ordination des femmes » au diaconat dans sa récente interview. 

    Lire la suite