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"Benoît-et-moi" réagit à "notre fatigue"

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Dans le combat que nous menons, nous ne sommes pas seuls. Nous le savions. Mais, de le sentir, cela fait du bien!

Nous vous invitons à lire les commentaires de notre note intitulée "notre fatigue" sur le site de notre amie de Benoît-et-moi : http://benoit-et-moi.fr/ Qu'elle soit ici remerciée.

Commentaires

  • Merci, cher Yves. Mon amie Carlota a rajouté ce matin de quoi nous mettre du baume au coeur.
    Amitiés solidaires!
    Béatrice

  • Nous connaissons tous des moments de découragement. Les disciples de Jésus les ont rencontrés, bien avant nous. Ces faiblesses, et même ces lâchetés parfois, rendent d'ailleurs leur témoignage vraisemblable, d'autant que ces faiblesses seront transcendées par la force de l'Esprit. Ils ont voyagé tranquillement aux côtés de Jésus, qui guérissait les malades et chassait les démons. Jésus les invite à aller plus loin: "passons à l'autre bord". Devant les doutes, les interrogations, l'ennemi ne se prive pas pour les secouer avec énergie, les amenant ainsi à douter de la destination que Jésus leur avait fixée (l'autre bord).

    Parler de l'ennemi a quelque chose d'étrange, de suspect même à l'époque qui est la nôtre. Cela fait rire. Et pourtant. Jean-Paul II, à qui on posait la question de savoir s'il fallait croire au diable, répondait ceci: celui qui ne croit pas au diable ne croit pas à l'Evangile. Toute l'économie du Salut (mot également enfoui loin de la conscience collective) et donc la justification de la mission du Christ est anéantie sans la conscience de cette réalité qui empoisonne l'Homme, le conduit à la mort, à la désespérance.

    La barque de l'Eglise est agitée. Pourtant, Jésus est dans la barque. Même s'il semble endormi, il est bel et bien présent, avec toute sa sainteté, son amour, son autorité.

    Le livre d'Esther (Esther 4:11) mérite qu'on y fasse un détour. Esther était toujours la reine, elle était toujours celle que le roi avait choisie, mais elle avait perdu son intimité avec le roi.

    Elle pouvait penser qu'après une période d'intimité, le roi s'était endormi, qu'il était devenu indifférent au tumulte de ses sentiments pour lui.

    C'est à cette période que Haman prend une place de plus en plus importante dans le royaume. L'ennemi sait toujours saisir l'occasion de s'insinuer dans l'église dès que cette dernière n'entretient plus son intimité avec le roi. Puis, lorsque cette situation se prolonge, Haman dévoile son but: détruire le peuple de Dieu. L'embarcation dans laquelle se trouve Esther est brassée par les flots. Tout son peuple risque la mort. Elle est consciente que seule, sans son roi, elle n'a aucun moyen d'intervenir pour le salut de tous ces hommes, de toutes ces femmes.

    L'épouse devra alors se ressaisir, prier, jeûner, se revêtir de ses effets royaux, et, enfin, se décider à rencontrer son roi (Esther 5:1).

    La mort spirituelle guette. L'ennemi et ses proches sont sûrs de leur fait, l'homme de Dieu va périr, puis ce sera le tour de tout ce peuple. Esther s'est humiliée, et reconnaît que seul, le roi a le pouvoir de la sauver, qu'il est le seul recours possible. Elle approche enfin, et le roi lui tend son sceptre.

    Jésus est seigneur. C'est la Foi de l'Eglise. C'est notre Foi. C'est sa prière: "viens, Seigneur Jésus". C'est la conclusion de l'Apocalypse de Saint Jean. Tout lui est soumis et tout lui sera soumis.

    Seigneur, aie pitié de nous, supplions-nous lors de la messe. Cette prière est semblable à ce cri des apôtres : Seigneur, sauve-nous. Alors qu'il est proche de sa fin terrestre, Jésus dit au bon larron: "Je te le dis en vérité, aujourd’hui tu seras avec moi dans le paradis"... en réponse à sa supplication: Seigneur, souviens-toi de moi, quand tu viendras avec ta royauté. Il n’y a pas sous le ciel d’autre nom par lequel nous puissions être sauvés. Notre secours est dans le nom du Seigneur !

    Et dans un monde qui se déchaîne, qui fait trembler les bases-mêmes de la famille, qui conduit les hommes, y compris les hommes d'Eglise, à courir, à s'agiter pour ne plus prendre le temps de prier, c'est notre mission de chrétiens de continuer à témoigner. Le Seigneur ne nous a pas promis la gloire sur cette terre. Il n'a pas promis à Pierre qu'il finirait ses jours heureux, savourant une retraite sous les palmiers et le soleil clément d'Agadir ou de Malaga. Ce n'est pas le chemin pris par Maximilien Kolbe, ni par Edith Stein, ni par des prêtres qui ont préféré mourir que de prêter serment.

    A l'échelle du monde, c'est une goute d'eau. Peut-être bien. Mais si cette goute d'eau n'était pas là, elle manquerait.

  • Ce combat peut paraître inégal, car il est le combat du mal contre le bien, du mensonge contre la vérité. Or, les adversaires de l'Église savent mettre habilement les gens dans leur poche en travestissant le mal en bien, et le mensonge en vérité. Voltaire recommandait déjà à ses adeptes de mentir sans cesse et avec conviction, car il savait que c'est une arme redoutable contre les catholiques, car ils ne peuvent s'en servir. Ceux-ci doivent donc lutter contre le mensonge en cherchant à rétablir la vérité et à la faire connaître.

    Or, il n'est pas simple de rétablir la vérité chez des gens qui ont été persuadés par toutes leurs autorités (politiques, scientifiques, médiatiques) de ce qu'un mal serait un bien, et de ce qu'un mensonge serait une vérité. On peut citer en exemple le cas de la théorie scientifique des races, développée au 19è siècle sur base du darwinisme social. Cette théorie mensongère s'est évidemment propagée aisément parmi les populations de races soi-disant supérieures. Leurs politiciens firent même des lois raciales (ségrégation, eugénisme, stérilisations, euthanasie), et les médias ne furent pas en reste pour convaincre les gens qu'ils faisaient pour leur bonheur partie d'une race supérieure.

    À tel point que certains bourreaux des camps nazis se considéraient comme des bienfaiteurs de l'humanité, en aidant celle-ci à se débarrasser des races inférieures et donc à tirer l'humanité vers le haut. En tout cas, c'est ce à quoi on les avait endoctrinés. En réalité, ils ont participé à tirer l'humanité vers le bas.

    Ceux qui ont lutté à l'époque, contre ces théories de races supérieures et inférieures, ont pu croire aussi que leur voix n'était pas entendue, face au consensus général. Mais auraient-il dû se taire et cessé de lutter ?

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