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Noël : refuser le consumérisme

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Entendu sur France Inter (Guyonne de Montjou) :

Avez-vous remarqué que nous étions entrés cette semaine dans le temps si caractéristique de Noël ? Une période qui peut apparaître cette année particulièrement anxiogène, non pas pour la fête elle-même, souvent familiale, festive, et parfois associée à des vacances bien méritées… non, je dis anxiogène à cause du terrible mouvement consumériste qui s’apprête à rouler sur nous en cette fin d’année.

N’avez-vous pas remarqué qu’alors que notre pays se déclare en faillite, qu’on nous demande des suppléments d’impôts, un effort national, eh bien on agite en même temps, sous notre nez une obligation de consommer pas utile… Voilà qui est fâcheux : en temps de crise, Noël devrait être une fête sobre, douce, de communion, d’entraide. Et en fait, comme chaque année, dès la fin novembre, le bruyant et fébrile marché aux tentations s’étale sous nos yeux. Il suffit de passer sur les champs Elysées en ce moment, c’est un spectacle édifiant : Depuis 3 jours, vous ne pouvez presque plus avancer sur les trottoirs, envahis de touristes et de badauds dès la place de la concorde, car des petites cahutes trop éclairées vous proposent 1001 gadgets, gourmandises, bibelots qui termineront au grenier. Tout semble lourd dans cette période : les sacs trop remplis, la queue aux caisses des grands magasins, le froid aux mains chargées, les papiers cadeaux à faire, les revues, toutes flanquées d’un supplément cadeaux de Noel, la nuit qui n’arrive jamais car les arceaux bleus luminescents autour des arbres et les feuilles vertes et rouges qui s’allument et qui s’éteignent l’en empêchent…. Bref tout cela revêt à mon sens un aspect vaguement oppressant, comme si on nous hurlait aux oreilles, à longueur de jour et de nuit « achetez, achetez, achetez » … A chaque fois, il faut tenter d’y résister mais à l’approche des dites fêtes, on finit par rejoindre cette masse informe des consommateurs à l’affût, le temps d’un après-midi onéreux. Bref, Noël au départ, c’est un enfant qui naît sur la paille, dans une crèche… et à l’arrivée, XXI siècles plus tard, on se retrouve de toutes les façons sur la paille !

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