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un regard sur le catholicisme mondial à la veille du prochain conclave :

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Du Professeur Luc Perrin sur le site du « Forum Catholique » 

À la veille du nouveau conclave, cet article trouvé sur le Washington Post [article de Max Fisher, 13/2/2013] remet nos pendules européennes à l'heure mondiale. Et l'ego catholique européen nombriliste surdimensionné se retrouve mis à sa juste place. Souhaitons que les cardinaux aient cette photographie de l'Église en devenir bien ancrée sous la rouge calotte (...) :

 « Pendant des siècles, l'Église catholique a été une institution européenne. La grande majorité de ses membres était en Europe, son pouvoir considérable était enraciné dans la politique européenne et, reflétant cet état de fait, ses papes étaient européens. Même quand les missionnaires et les colonisateurs ont répandu la foi à l'extérieur, le centre de gravité de l'Église demeurait clairement en Europe.

Il y a juste un siècle, les 2/3 des catholiques étaient européens d'après les chiffres du Pew Forum on Religion and Public Life. Alors qu'en 2010, le pourcentage d'Européens dans la population catholique totale se réduit à tout juste 24%. Et pourtant encore 53% des cardinaux électeurs viennent d'Europe.

Les cent dernières années ont connu une énorme redistribution de la population catholique à l'échelle du globe. La plus grande part des catholiques est désormais en Amérique latine tandis que la population catholique européenne ne cesse de diminuer et que les adeptes de l'Église dans l'Afrique sub-saharienne - déjà en nombre considérable - continuent de croître. Selon New Republic, il y aura plus de catholiques africains qu'européens en 2033.

La question désormais est si - et comment - l'Église catholique réussira une transition de son pôle européen traditionnel vers une identité plus mondialisée. Elle va être confrontée à ce dilemme plus vite que prévu en devant choisir un nouveau pape - les observateurs s'interrogent sur les candidats possibles venant du Ghana, du Brésil et des Philippines - mais cette décision ne sera qu'un élément d'une plus vaste crise d'identité, une crise qui devrait s'étaler sur plusieurs générations." [traduit par mes soins]"

 Ici : un regard sur le catholicisme mondial

Le Sacré Collège des Cardinaux compte actuellement 209 membres parmi lesquels 118 électeurs (âgés de moins de 80 ans). Parmi ces électeurs, 62 sont européens (dont 28 italiens), 33 américains (14 pour le Nord, 19 pour le Sud), 11 asiatiques, 11 africains, 1 océanien.

Il ne faut pas être grand mathématicien pour constater que l’Europe (et en son sein l’Italie) continuera de peser de tout son poids (plus que majoritaire) dans l’élection du prochain pape. A cet égard, Benoît XVI n’a en rien modifié les équilibres géographiques qui se sont constitués au cours des cinquantaine dernières années (où la majorité italienne s’est transformée en majorité européenne) : au contraire, il les a plutôt renforcés, en réactivant même la présence des italiens au sein du collège cardinalice : après tout c’est parce qu’il est évêque de Rome ( « mère et maîtresse de toutes les Églises ») que le pape dispose d’un pouvoir universel dans l’Unique Eglise du Christ..

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