Quand quelqu'un de juste est victime de calomnies et de persécutions, il est d'abord malheureux pour les calomniateurs et les persécuteurs. Car il les aime comme des frères égarés, et il redouble de prières pour eux. Il doit haïr la calomnie, sans cesser d'aimer le calomniateur.

Mais la calomnie contre l'Église a été de tout temps une arme redoutable. Depuis les premiers siècles du christianisme, en passant pas le schisme protestant et Luther au 16ème siècle, et en culminant avec les Lumières et Voltaire au 18ème siècle, et l'anticléricalisme quasiment institué depuis le 19ème siècle jusqu'aujourd'hui.

C'est une arme redoutable, car il est très facile de lancer une calomnie, mais il est très difficile, si pas impossible, d'essayer par après de rétablir la vérité. Et le calomnié, s'il essaie de démontrer la fausseté de la calomnie, donne souvent du grain à moudre à une calomnie habilement montée. On connait les pseudo arguments tout prêts, comme il n'y a « pas de fumée sans feu » et il n'y a « que la vérité qui blesse ».

En outre, un homme juste est aussi désarmé face à une calomnie, car il ne peut concevoir de l'utiliser lui-même. Il ne peut donc concevoir non plus comment un de ses semblables en arrive à utiliser de tels moyens contre lui. Comme il n'arrive simplement pas à comprendre ce mécanisme pervers de la calomnie, cela le rend encore plus vulnérable face à elle. C'est ce que Benoit XVI a déclaré à propos de la trahison de son majordome. Face à la calomnie, la trahison, l'escroquerie, l'homme juste est comme un agneau livré aux loups, car il ne comprend pas ce qui motive les comportements de ceux-ci à son égard.

On peut aussi se demander pourquoi l'Église dérange tellement aujourd'hui ceux qui la calomnient et la persécutent ? L'on avait bien compris les motivations des Princes du Nord de l'Europe, au 16ème siècle, qui voulaient devenir devenir depuis longtemps Pape à la place du Pape, pour mettre la main sur tous les domaines de l'Église, et principalement les abbayes, monastères et couvents. Ils se sont donc créés des théocraties religieuses sur mesure, afin de piller 'légalement' les biens de l'Église. Et c'est la même motivation que l'on retrouve au 18ème siècle et après, avec les gros bourgeois francs maçons qui ont fomenté des révolutions anticléricales en Europe, pour piller tous les biens de l'Église, sur le modèle de ce qu'avaient fait les Princes protestants deux siècles plus tôt. Ce sont en effet aussi les abbayes, monastères et couvents qui souffrirent le plus de ces spoliations forcées. Ils avaient même repris des calomnies des Princes protestants, telles que « les moines sont des inutiles ». Alors même que c'était tout le réseau d'abbayes, de monastère et de couvents qui avait permis à l'Europe de se construire, matériellement, intellectuellement et spirituellement, grâce au travail patient de ces « inutiles ».

Mais aujourd'hui, quelles sont donc leurs motivations ? Les francs maçons ont pratiquement mis la main sur toute l'économie mondiale et ses revenus gigantesques. Un très petit nombre d'hommes détient en propre une richesse accumulée, comme on n'en a jamais vue dans toute l'Histoire, ce qui leur donne un pouvoir inimaginable sur le restant de l'humanité. Sont-ils donc si insatiables de richesse et de pouvoir, qu'ils ne peuvent supporter une Église qui détient encore une influence morale et spirituelle sur les gens que ces gros bourgeois veulent asservir ?