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L'adieu d'Eric de Beukelaer à Christian de Duve

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Excellent billet de l'abbé de Beukelaer qui salue avec tact et intelligence le départ du Professeur de Duve. A lire ici : In memoriam Christian de Duve

Retenons notamment les observations sur le choix de mourir euthanasié :

Suicide médicalement assisté

Tel Sénèque, Christian de Duve a choisi de quitter la vie au moment choisi par lui – afin de partir en pleine conscience. Acteur de sa vie jusqu’au dernier souffle. La culture chrétienne sans la foi, engendre un retour au stoïcisme. Une vertu lucide et sans autre espérance que la satisfaction d’avoir « bien vécu ». Comment ne pas respecter cela? Cependant, le respect n’empêche pas les commentaires. Je constate tout d’abord que la remarque que je faisais à l’époque du débat sur la loi belge dépénalisant l’euthanasie, se vérifie: Il ne s’agit pas tant d’un débat sur la fin de vie de personnes qui agonisent. La question de savoir si, en soulageant les souffrances un peu plus, on écourterait une vie de quelques jours, pouvait être laissée entre les mains des médecins. Non, cette loi ouvre – sans oser le dire – le débat sur le suicide médicalement assisté. Christian de Duve n’était pas agonisant ou aux prises à des douleurs insoutenables. Il était fatigué de vivre et ne voulait pas connaître la déchéance. Sans doute aussi, ce veuf récent souffrait-il de l’absence de son épouse tant aimée. Il a donc choisi de mourir. Je ne puis que respecter sa décision. Mais n’ayons pas peur des mots: cela s’appelle un suicide médicalement assisté. Si telle est la société voulue par une majorité de nos concitoyens, qui suis-je pour m’y opposer? Il n’empêche – cela me donne froid dans le dos. Une visiteuse de malades et mourants, me lança: « Quel terrible exemple pour les vieux! »  Surpris par la virulence de cette personne, d’habitude plus modérée que moi, je lui demandai ses raisons: « Je crains que nombre d’aînés qui se battent pour vivre, se sentiront désormais encouragés à mourir ». Vaste débat.

Commentaires

  • Cette visiteuse de malades et mourants a parfaitement raison. Il est inadmissible de donner en exemple ce cas, pour faire du prosélytisme pour l'euthanasie de personnes âgées. Surtout que cet homme était encore en bonne santé pour son âge, capable de s'exprimer avec lucidité, de faire et réaliser des projets, de pratiquer des exercices physiques et intellectuels.
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    Faire ce choix, ce n'est donc pas « mourir dans la dignité » comme ils disent, c'est - excusez-moi l'expression - « mourir dans la lâcheté ». Tout être humain peut évidemment se montrer lâche devant les épreuves de la vie, peut reculer devant la souffrance annoncée. Mais qu'on ne transforme pas cette 'lâcheté' en 'dignité'. Qu'on ne transforme pas en héros celui qui fuit le combat de la vie. Alors même que des millions d'autres personnes mènent ce combat avec courage et vraie dignité, tout en subissant des épreuves largement plus terribles que ce cas-ci.

  • Je suis d'accord sur le fond avec l'abbé de Beukelaer, mais jamais je ne dirais que je respecte une décision qui, en soi, est contraire à la Loi naturelle.

    On peut et on doit respecter la personne qui a pris cette décision, mais c'est là que s'arrête le respect...

  • Je déplore dans le texte ci-dessus la phrase:
    "... suicide médicalement assisté. Si telle est la société voulue par une majorité de nos concitoyens, qui suis-je pour m’y opposer?"
    Justement! Qui sommes-nous pour ne pas nous y opposer ... farouchement! Nous sommes coupable de "non assistance à personne en danger!". Spirituellement. Dieu attend de nous que nous aidions les personnes en souffrance non seulement à accepter leurs souffrances, en les soulageant bien entendu médicalement parlant, mais aussi en les aidant à cheminer jusqu'au bout de la vie sur terre. Dieu nous jugera tout autant que le suicidé! Qu'aurait-fait Jésus? Qu'aurait fait Marie? Qu'aurait donné comme conseil à ses apôtre, Jésus? Ne sommes nous pas tous apôtres et soldats de Jésus et de Marie par le baptême? face à un cas du genre, notre devoir est d'y réfléchir et de se dire que nous sommes responsables de nos frères et soeurs, et aurons à rendre compte de tout manque d'amour ! Dieu attend de nous des gestes d'amour! Est-ce de l'amour que de "laisser faire" sans même au moins réagir avec force, pour que de telles choses soit éradiquées le plus vite possible? Ce laisser faire de nos sociétés est très grave. Je trouve de mon devoir de le dire, et comme je ne suis "rien" je prie Dieu de venir réveiller les endormis et les personnes qui n'aiment pas assez fort que pour lutter contre ce fléau.
    Nous devons tous être des exemples de vie et jamais de mort!

    Voyez la réponse de la visiteuse de malades et mourants: « Quel terrible exemple pour les vieux! ».

    ...(Enfin, plus respectueusement j'aurais dit "les personnes âgées" et pas "vieux" qui est péjoratif! Les personnes âgées méritent le respect et ne sont pas des "objets". Une chaise, une table, une voiture, deviennent vieux! Un être humain devient âgé, parcequ'il a une âme et est créé à la ressemblance de Dieu. Dieu n'est jamais vieux, et Marie est la "cadette du genre humain". C'est l'Esprit du monde qui veut voir en l'homme un "vieux" potentiel en n'observant que son corps. Tout chrétien devrait défendre ce point de vue dans la société. ). ...

    Le sucide assisté est aussi terrible pour les personnes âgées que pour tous les autres malades. De tous âges! Nous tous! Combien de personnes jeunes et très jeunes même (enfants) souffrent de maladies handicapantes physiquement et mentalement!!!

    Le monde n'a plus aucune notion du sens de la souffrance. Le monde la vit de plus en plus avec l'esprit de l'animal! Nos souffrances ici sur terre ont un sens. Ne pas les accepter, c'est avoir à les supporter de façon mille fois plus terrible au purgatoire!
    Où est le regard de l'homme sur Jésus en croix? Où est le regard de l'homme sur sa récompense d'avoir accepter à ce point SA souffrance? la RESURRECTION. Jésus est monté directement auprès du Père! Pensons souvent aux 5 mystères douloureux du Christ; l'Agonie, la flagellation, le courronnement d'épine, le portement de croix, la crucifixion. Pensons aussi aux mystères glorieux! Et soyons courageux. Qu'on le dise à touts les personnes âgées, ou malades. COURAGE !
    C'est par l'amour que Dieu a pour nous que nous devons tous accepter la volonté de Dieu. "Mon Dieu, que TA volonté soit faite sur terre comme au ciel". POurquoi disons-nous cette phrase, si nous ne savons pas la respecter? Nous mentons à Dieu alors!!! Nous sommes hypocrites si nous ne pensons pas ce que nous disons à Dieu.
    Les personnes qui décident lâchement, comme le dit Pauvre Job, de se donner la mort auront à en rendre compte ... de l'autre côté! Comme dit Michel, ici sur terre nous devons lui garder le respect, car ce n'est pas à nous à "juger". Dieu le fera.
    Un tout petit enfant ne juge pas son frère ou sa soeur qui a mal fait, mais regarde la sanction que le papa ou la maman lui donne.

    Je vous offre ici le psaume 1 où l'on peut voir clairement quelle est la punition qui attend ceux et celles qui ne respectent pas la loi de Dieu, lorsqu'ils auront quitté cette terre! Le purgatoire n'est pas de la "petite bière"! Soyons en assuré et disons-le bien autour de nous!

    Heureux est l’homme qui n’entre pas au Conseil des « méchants ». Qui ne suit pas le chemin des « méchants ». Ne siège pas avec ceux qui ricanent. Mais ce plaît dans la loi du Seigneur et murmure sa loi jour et nuit. Il est comme un arbre planté près d’un ruisseau, qui donne du fruit en son temps et jamais son feuillage ne meurt. Tout ce qu’il entreprend réussira. Tel n’est pas le sors des « méchants ». Mais ils sont comme la paille, balayés par le vent. Au jugement les « méchants » ne se lèveront pas, ni les pêcheurs au rassemblement des Justes. Le Seigneur connaît le chemin des Justes, mais le chemin des méchants se perdra.

    Si vous voulez l'écouté, si magnifiquement dit, voici le lien.

    http://www.ktotv.com/videos-chretiennes/emissions/psaume/psaume-psaume-1/00045725

  • Je ne connais pas les détails de cette loi autorisant l'euthanasie en Belgique, mais il me semble que les conditions n'étaient certainement pas réunies dans ce cas-ci. Cet homme ne souffrait pas d'une maladie incurable. Il était même encore capable d'organiser lui-même tous les détails de la mise en scène de sa propre mort. Ne peut-on alors considérer que les médecins qui ont participé à cet acte (comment faut-il l'appeler : exécution, mise à mort, assassinat, ...?) devraient être traduits devant la Justice belge, comme tout délinquant ayant enfreint une loi de ce pays ?

  • J'ajoute un épisode à la saga du suicide assisté du Pr.de Duve.

    Un ami étonné a écrit ceci au curé sacrilège (si l’on ose encore employer ce terme de nos jours) : « Monsieur le Curé, comment pouvez-vous justifier que vous ouvriez votre église pour un hommage laïc au Professeur de Duve, qui n'a pas cessé de proclamer qu'il ne croyait en rien et qui s'est suicidé ? Une église n'est-elle pas un endroit sacré ? si on ouvre les églises pour des manifestations laïques, pour ne pas dire de la « libre-pensée », pourquoi ne pas les ouvrir aussi pour des manifestations gastronomiques ou sportives ? Il existe assez de salles dans la région pour organiser tous les hommages que l'on souhaite. J'aimerais connaître votre motivation.

    Ascendit Jesus in altum, captivam duxit captivitatem ».

    Faut-il préciser que cet hommage laïc était présidé par Monsieur Gabriel Ringlet, vice-recteur émérite de l'université "catholique" de Louvain ?

    Oui, hélas, c’est ainsi : les messes d’enterrement sont interdites dans beaucoup de diocèses (sauf dispenses à solliciter expressément) et les absoutes sont prononcées par les employés des pompes funèbres -croyants ou mécréants, peu importe- après un petit stage « liturgique », vite fait bien fait au centre de formation permanente des évêchés.

    Alors, au point ou on en est…

    Mgr Jousten regnante, n’a-t-on pas ouvert la cathédrale de Liège à un spectacle de majorettes et de chevaux pour les fêtes de Noël? Qui dit mieux ?

  • En ce qui concerne l'aspect pénal des choses, il serait juste de n'exiger que le respect de la loi (nullum crimen, nulla poena sine lege) mais aussi de toute la loi. L'assassin, au sens légal du terme (homicide volontaire avec préméditation), et probablement ses complices, courent toujours. Impunément. L'appareil judiciaire ne bougera pas. Le bon peuple en déduira que cet assassinat est normal et les assassins qu'ils peuvent recommencer impunément. Tout cela était à prévoir. Ouvrez une brèche dans la muraille et l'ennemi s'y précipite...

  • "... suicide médicalement assisté. Si telle est la société voulue par une majorité de nos concitoyens, qui suis-je pour m’y opposer?"

    Cette phrase a déjà suscité un long commentaire, très judicieux.

    J'ai simplement envie de répondre à votre question, monsieur l'Abbé : Vous êtes prêtre et dans cette plus haute fonction, toute entière destinée au salut des âmes, votre devoir est de vous opposer à cette pratique assassine, quitte à déplaire à une société décadente !

    Si la "majorité des citoyens" va se jeter dans la Meuse, allez-vous les suivre ? Ne ferez vous rien pour les dissuader d'une telle folie ?

    Là sincèrement je ne vous suis pas, d'autant plus que le salut des âmes ne passe pas par l'euthanasie !

    Je parle d'expérience : tout faire pour sauver une âme est parfois un long travail, mais en dirigeant toutes ses actions en les rapportant à Dieu, l'aide reçue permet d'avancer contre l'esprit du mal et d'amener le patient à la conversion !

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