(Radio Vatican) Il faut combattre le ‘syndrome de Jonas’ qui nous porte à penser hypocritement que pour nous sauver nos œuvres suffisent.
Dans son homélie durant la messe célébrée ce lundi matin en la chapelle de la Maison Sainte Marthe, le Pape a déclaré : « Jonas avait les choses bien au clair à l’esprit: la doctrine c’est cela et c’est cela qu’il faut faire, que les pécheurs se débrouillent, moi je m’en vais. Ceux qui vivent selon ce ‘syndrome’, Jésus les appelle hypocrites, parce qu’ils ne cherchent pas le salut de petites gens, des ignorants et des pécheurs. »
« Et ce ‘ syndrome de Jonas ‘ ne fait pas preuve de zèle pour la conversion des gens, il cherche une sainteté de ‘teinturerie’, belle et bien faite, mais sans ce zèle d’aller annoncer le Seigneur ».
« Tellement de chrétiens, a fait remarquer le Pape, - et il y en a tellement – pensent qu’ils seront sauvés juste par ce qu’ils auront fait, par leurs œuvres. Les œuvres sont nécessaires, mais sont une conséquence, une réponse à cet amour miséricordieux qui nous sauve. Car les œuvres seules, sans cet amour miséricordieux ne servent à rien. Et ce ‘ syndrome de Jonas ‘ , justement, n’a seulement confiance qu’en la justice personnelle, dans ses œuvres ».
« Donc, le ‘ syndrome de Jonas ‘, a souligné le Pape, nous pousse à l’hypocrisie, à la suffisance d’être des chrétiens tout propres, parfaits, parce que nous faisons ces œuvres : nous accomplissons les commandements, tout . Mais c’est une sérieuse maladie » !
Commentaires
Le salut par les oeuvres est une invention de l'Eglise romaine, par où elle répète la synagogue condamnée par le Messie et l'apôtre Paul.
Cette subversion de la parole divine - le mot n'est pas trop fort, puisque le salut par les oeuvres prend la place de la charité véritable - a une cause institutionnelle et sociale. Autrement dit, le "salut par les oeuvres" répond à la vocation d'un corps ecclésiastique constitué, à qui il permet de postuler un monopole sur le salut.
Ici l'évêque de Rome fait preuve de tartufferie ou bien d'ignorance. En effet il ne trône sur rien d'autre que sur le salut par les oeuvres, et s'il y a bien quelqu'un qui est concerné par le "syndrome de Jonas" (sic), c'est celui que les catholiques romains révèrent comme leur père.
@ lapinos ... Je ne comprends pas bien votre commentaire. Selon moi, l'Église n'a jamais fait l'éloge d'œuvres sans l'amour charité, à la suite de saint Paul. L'amour charité a toujours été premier, comme le répétait aussi saint Augustin : « Aime et fais ce que veux », « Si tu aimes, alors tes œuvres seront bonnes ».
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Et par ailleurs, l'amour charité peut-il exister concrètement sans des 'œuvres' qui manifestent sa présence ? Ces 'œuvres' pouvant être un simple sourire ou un simple geste de réconfort. Pas besoin d'actes héroïques permanents pour témoigner de l'amour charité.
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Pourriez-vous donc nous dire où vous avez lu un enseignement officiel de l'Église faisant l'éloge des œuvres seules, des œuvres pour elles-mêmes ?
Le Pape est en accord avec la Bible et avec saint Paul en particulier. Ca vous dérange, Lapinos? Avant de critiquer l'Eglise, informez-vous convenablement au sujet de ce qu'elle enseigne et vous verrez que les protestants (dont vous êtes, je suppose) ne sont pas les seuls à souligner que le salut nous est d'abord offert par grâce, par les mérites du sacrifice salvifique de Jésus sur la croix. Il suffit d'assister à une Messe pour s'apercevoir que la rédemption est présente dans notre liturgie. Que certains prêtres déraillent et se permettent de dire et de faire n'importe quoi je le déplore et j'en suis révolté. Mais leurs errements ne correspondent en rien avec la foi qu'ils devraient annoncer et célébrer. Jean-Pierre Snyers (jpsnyers.blogspot.com)
A propos des malades atteints du syndrome de Jonas, lire ici:
http://eglisedusaintsacrementliege.hautetfort.com/archive/2013/10/10/la-vraie-priere-5193262.html