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Le pape François, apôtre de Marie qui défait les noeuds

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Mary,_Untier_of_Knots_by_Schmidtner.pngDe Sandro Magister (chiesa espresso) :

Les nœuds du pasteur Bergoglio (extraits)

C’est lui qui a importé d’Allemagne en Argentine la dévotion à la Vierge "qui défait les nœuds". Aux études il préférait le soin donné aux âmes. (...)

... on sait encore peu de choses (de la vie du pape) à propos des six années, entre 1973 et 1979, pendant lesquelles Bergoglio a été le supérieur de la province d’Argentine de la Compagnie de Jésus et des véritables motifs qui ont ensuite provoqué sa marginalisation, jusqu’à son exil dans la résidence jésuite périphérique de Cordoba, en tant que simple directeur spirituel. C’est au cours de l’une de ces années qui furent difficiles pour lui que Bergoglio s’est rendu en Allemagne "afin de travailler à sa thèse de doctorat", comme l’indique de manière succincte sa biographie officielle que l’on peut voir sur le site web du Vatican.

C’était au mois de mars 1986. Bergoglio allait fêter ses 40 ans en décembre de cette année-là. Pour sa thèse de doctorat, il avait choisi comme sujet Romano Guardini, le grand théologien allemand (...). Les archives de Romano Guardini se trouvaient à Munich, alors que la faculté de théologie où Bergoglio devait soutenir sa thèse de doctorat était la faculté Sankt Georgen, à Francfort. Cependant Bergoglio ne s’est pas limité à effectuer le va-et-vient entre ces deux villes. Depuis Munich on peut également de se rendre rapidement, par le train, à Augsbourg.

Et c’est dans cette dernière ville que son séjour en Allemagne a changé radicalement d’orientation.

À Augsbourg, il y a dans l’église des jésuites, qui est placée sous l’invocation de Saint Pierre, une image mariale qui est vénérée : celle de la Vierge "qui défait les nœuds". Marie y est représentée en train de défaire les nœuds d’un ruban que lui présente un ange, tandis qu’un autre ange reçoit d’elle l’autre bout du ruban, débarrassé de ses nœuds. La signification est claire. Les nœuds sont tout ce qui complique la vie, les difficultés, les péchés. Et Marie est celle qui aide à les défaire.

Bergoglio fut très frappé par cette image mariale. Quelques mois plus tard, lorsqu'il rentra en Argentine, il emporta une bonne quantité de cartes postales représentant la Vierge "qui défait les nœuds".

La thèse de doctorat fut abandonnée dès ses débuts et la pensée même de Romano Guardini ne laissa pas une empreinte durable sur Bergoglio. Dans l’interview que le pape François a accordée à "La Civiltà Cattolica" et dans laquelle il parle longuement de ses auteurs de référence, Guardini n’apparaît pas. Et il n’est pas non plus cité dans ses autres textes ou discours.

Mais en compensation, grâce au séjour qu’il avait fait en Allemagne en 1986, Bergoglio a fait naître en Argentine, sans s’en rendre compte, une nouvelle dévotion mariale. Un artiste à qui il avait donné la carte postale achetée à Augsbourg fit une reproduction de l’image et l’offrit à une paroisse du quartier populaire du Barrio de Agronomía, au centre de Buenos Aires. Installée dans cette église, l'image de Marie "desatanudos" a attiré des fidèles en nombre croissant, elle a converti des pécheurs et elle a entraîné une augmentation inattendue de la pratique religieuse. À tel point que la tradition d’un pèlerinage à l'image, rassemblant, le 8 de chaque mois, des gens en provenance de tout Buenos Aires et même de plus loin, s’est solidement établie en quelques années seulement.

"Jamais autant qu’en cette occasion je ne me suis senti un instrument dans les mains de Dieu", a confié Bergoglio à un confrère jésuite qui a été son élève, le père Fernando Albistur, aujourd’hui professeur de sciences bibliques au Colegio Máximo San Miguel, à Buenos Aires. Le père Albistur le raconte dans un livre qui vient tout juste de paraître sous la supervision d’Alejandro Bermúdez et où l’on peut lire les interviews données par dix jésuites et dix laïcs argentins amis de longue date de Bergoglio.

Et il n’est pas le seul. La même histoire est racontée dans ce livre par le plus respecté des théologiens argentins, le père Juan Carlos Scannone, ancien professeur du jeune jésuite Bergoglio. D’après Scannone, cette affaire de la Vierge "qui défait les nœuds" aide à mieux comprendre le profil "pastoral" du pape François et la grande attention que celui-ci porte au "peuple". (...)

Le pape François s’est référé de manière explicite à la Vierge "qui défait les nœuds" dans la première partie de la méditation qu’il a prononcée, le 12 octobre, sur la place Saint-Pierre, lors de la journée mariale de l'année de la foi, en présence d’une image mariale encore plus célèbre, celle de Fatima :

> "La foi de Marie dénoue le nœud du péché…"

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