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La rencontre François-Poutine

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Lu sur le site de « France Catholique » :

« La rencontre qui a eu lieu lundi dernier entre le pape François et le président russe Vladimir Poutine présente un caractère assez particulier, parce que les enjeux politiques d’un tel événement sont étroitement mêlés aux enjeux religieux. Il ne fait aucun doute que l’identité orthodoxe de la Russie est inscrite dans les profondeurs de l’histoire et que le Kremlin est fermement attaché à ce qui confère au pays sa personnalité culturelle.

On ne peut éluder non plus la dimension géopolitique d’une Sainte-Russie forcément associée à tout l’espace qui se reconnaît dans la même tradition religieuse et qui détermine, en ce moment même, des rivalités extrêmement fortes en Europe avec des prolongements jusqu’au Proche-Orient, notamment au cœur de la tragédie syrienne.

Certes, la question des relations de l’Ukraine et de l’Union européenne ne se négocie sûrement pas au Vatican, mais il serait naïf de penser que les actuelles manifestations de Kiev sont sans incidence sur les relations diplomatiques de la Russie avec le Saint-Siège. Le véritable bras de fer engagé par Vladimir Poutine pour retenir le gouvernement ukrainien de s’associer avec l’Europe bruxelloise et qui a abouti à la rupture de l’accord envisagé n’est pas étranger à l’équilibre intérieur d’un pays où réside une importante communauté chrétienne reliée à Rome. D’ailleurs, le métropolite Hilarion, numéro deux du patriarcat de Moscou, ne fait pas mystère de l’importance du dossier gréco-catholique dans les progrès des relations interreligieuses. La perspective d’une rencontre entre le pape et le patriarche est largement conditionnée par la résolution du différend ukrainien.

Pourtant, il ne fait pas de doute qu’il y a un désir réciproque de rapprochement entre catholiques et orthodoxes qui se sentent solidaires sur le terrain sociétal, là où l’idéologie libérale-libertaire exerce ses ravages. Il est aussi certain que la défense des communautés chrétiennes au Proche-Orient, toujours plus menacées, constitue un objectif commun de première importance. C’est actuellement en Syrie que cette cause est la plus sensible et le Saint-Siège se trouve assez en accord avec le président russe lorsque celui-ci agit en protecteur des chrétiens, qui auraient le plus à souffrir d’une victoire des islamistes. Même si la séparation du politique et du religieux est une des conditions de la liberté des consciences, il n’empêche que les équilibres géo-stratégiques déterminent le destin des communautés religieuses. Si différents soient-ils l’un de l’autre, le pape François et le président Poutine sont intimement persuadés de l’existence de vraies convergences liées à des impératifs urgents » 

Réf. François - Poutine : enjeux d’une rencontre

JPSC

Commentaires

  • En tant que Chrétiens, nous ne devons pas espérer un affaiblissement de la Russie par rapport à l'Europe, qui impose la plupart de temps ses positions laïcistes. On constate que les politiciens russes sont pratiquement les seuls à défendre fermement l'Eglise orthodoxe contre les diverses attaques dont elle fait l'objet (épisode des "Pussy Riots", etc...). En Europe, il semble que pratiquement plus aucun politicien ne défende les positions de l'Eglise Catholique face aux attaques laïcistes (théorie du genre, lois mortifères, etc...). Par ailleurs, l'Europe politique est loin d'être un modèle de démocratie, les décisions étant prises la plupart du temps sous l'influence de puissants lobbies (dont le lobby "gay").

  • @ JLC ... Disons que les lois européennes et nationales sont surtout très 'grand orientées'. Elles reflètent l'influence de la Loge plutôt que celle de l'Église.

  • Je suis sur que nous pouvons nous attendre encore à de grandes et belles surprises venant de la Russie profondément chrétienne et décidée à le rester. En cette période d'apostasie massive de l'Europe et de l'Occident, la Russie reste le rempart de la Foi! La Vierge Marie n'a t elle pas dit dans l'une de ses premières apparitions à Medjugorje:"C'est de la Russie que viendra le salut car c'est le peuple qui honore le plus mon Fils!"

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