Il est bien que les gens restent attentifs et ouverts aux signes, petits ou grands, que Dieu sème dans ce monde pour nous réconforter et nous aider, sans nous forcer.
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Mais restons-nous assez attentifs aux signes beaucoup plus grandioses qui devraient pourtant nous émerveiller tous les jours ? Ou sommes-nous tellement plongés dedans, le nez dessus, que nous ne les voyons même plus, faute de prendre un peu de recul ?
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Je veux parler des quatre miracles qu'on pourrait peut-être qualifier des miracles majeurs de Dieu : d'abord, l'apparition inexplicable du monde de la matière inerte, il y a treize à quatorze milliards d'années terrestres ; ensuite, l'apparition inexplicable du monde du vivant sur Terre, il y a trois à quatre milliards d'années ; puis, l'apparition inexplicable du monde du pensant dans l'espèce humaine, il y a trois à quatre millions d'années ; et enfin, bien sûr, l'incarnation inexplicable de Dieu Lui-même en Jésus-Christ, il y a 2000 ans. Et aucun de ces miracles n'aurait pu avoir lieu sans les précédents qui les ont patiemment préparés.
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Ces quatre miracles sont si extraordinaires, et pourtant nous en parlons comme des évidences banales, comme si elles n'étaient pas inexplicables pour nous. Si nous étions davantage conscients de leur caractère miraculeux, tout dans ce monde pourrait nous dire la présence agissante et aimante de Dieu.

D'accord avec pauvre Job. Le hasard a bon dos et n'explique rien. Ne prenons pour exemple que la pensée humaine. "Par l'homme, l'univers sait qu'il existe", écrivait Pascal. Si nous éliminons Dieu, comment expliquer que "quelque chose" qui ne sait pas qu'il existe puisse donner naissance à des êtres qui, à la fois savent qu'ils existent et permettent à l'univers entier de le "savoir" aussi? Autant je peux admettre qu'un menuisier soit capable de fabriquer un meuble, autant je n'admettrai jamais qu'un meuble soit capable de fabriquer un menuisier.
Jean-Pierre Snyers (adresse blog: jpsnyers.blogspot.com)