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Vatican : Conférence de presse sur la sainteté des deux futurs canonisés

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Sur la place Saint-Pierre à Rome, dimanche prochain 27 avril, le pape Bergoglio canonisera, dans une cérémonie très médiatique, ses prédécesseurs Jean XXIII et Jean-Paul II. La dernière canonisation d’un pape date du 29 mai  1954 : elle avait été faite par Pie XII qui éleva alors à la gloire des autels le champion de la lutte contre le modernisme, Guiseppe Sarto mieux connu sous son nom de règne : Pie X, pape de 1903 à 1914.  A cette occasion, le Saint-Père Pie XII avait notamment prononcé cette prière : « Saint Pie X, gloire du Sacerdoce et honneur du Peuple chrétien, Toi en qui l'humilité parut fraterniser avec la grandeur, l'austérité avec la mansuétude, la piété simple avec la doctrine profonde, Toi, Pontife de l'Eucharistie et du catéchisme, de la foi intègre et de la fermeté impavide, tourne ton regard vers la Sainte Eglise, que Tu as tant aimée et à laquelle Tu as donné le meilleur des trésors que la divine Bonté, d'une main prodigue, avait déposés dans ton âme obtiens-lui l'intégrité et la constance au milieu des difficultés et des persécutions de notre temps  et soulève cette pauvre humanité, aux douleurs de qui Tu as tellement pris part qu'elles finirent par arrêter les battements de Ton grand cœur…  afin que de la sorte les angoisses qui épuisèrent Ta vie apostolique se transforment grâce à Ton intercession, en une réalité de bonheur, à la gloire de Notre-Seigneur Jésus-Christ, qui avec le Père et le Saint-Esprit vit et règne dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il ! »

Ce temps nous paraît aujourd’hui bien lointain et l’Eglise n’est plus ce qu’elle était voici soixante ans. Au milieu des « fervorini » qui entourent le pape François, des questions sourdent néanmoins ici et là: sur la tendance à béatifier ou canoniser systématiquement les papes contemporains, sur l’absence de miracle attribué à Jean XXIII pour le canoniser, sur la gouvernance ou les affaires qui, rétrospectivement, jettent une ombre sur l'Eglise des années postconciliaires.

Dans une conférence de presse dont Radio-Vatican se fait ici l’écho,  le porte-parole du Saint-Siège et les deux postulateurs de la cause des nouveaux saints ont répondu à l’une ou l’autre des inquiétudes exprimées « mezzo voce » :

« (RV) Rome, de nouveau le point de mire de l’attention médiatique : pèlerins, touristes curieux et journalistes convergent vers la Ville Eternelle, qui se prépare dans une certaine fébrilité à l’évènement tant attendu : la double canonisation des Papes Jean XXIII et Jean-Paul II. Lors d’une conférence de presse ce mardi matin, les journalistes, déjà sur place, ont pu écouter le père Giovangiuseppe Califano, et Mgr Slawomir Oder, respectivement postulateurs de la cause de Jean XXIII et de Jean-Paul II, invités à s’exprimer sur la sainteté des deux futurs canonisés, une sainteté conçue tous deux comme vocation à part entière, le but de leur vie : Angelo Roncalli, le « pasteur et le père», le « pacifié et le pacificateur », l’homme de l’obéissance et de la paix ; Karol Wojtyla, saint à l’école de la souffrance, mystique, vivant sa vie de sorte qu’elle soit « expression de la gloire de Dieu ».

Aucune « implication personnelle » de Jean-Paul II dans l'affaire Maciel

A l’approche de cette double canonisation, plusieurs accusations, déjà récurrentes, mettent en cause le Pape Jean-Paul II dans l’affaire Marcial Maciel, laissant entendre que le Pape polonais était au courant des agissements scabreux du fondateur des Légionnaires du Christ, et aurait pourtant refusé de sévir contre lui. Un soutien que d’aucuns interprètent comme une volonté de protéger l’Eglise de toute éclaboussure.

Le postulateur de la cause de Jean-Paul II, Mgr Oder, ainsi que le père Federico Lombardi ont tenu à répondre à ces accusations. Une enquête a été menée, et les documents qui ont été étudiés lors du procès de canonisation du Pape Jean Paul II ont montré qu'il n'y avait « aucune implication personnelle » de sa part dans ce scandale retentissant, a expliqué Mgr Oder.

Réticences à la canonisation ?

Mgr Oder a par ailleurs commenté des informations sur les réserves que l'ancien cardinal de Milan, Carlo Maria Martini, aurait émis lors du procès en canonisation. Affirmer que le cardinal italien était opposé à la canonisation de Jean-Paul II n’est « pas juste et pas vrai ». Ce qui est vrai en revanche, a expliqué le père Lombardi, c’est que Mgr Martini avait reconnu la légitimité d'un débat sur l'opportunité de faire saints les Papes en général.

"Pourquoi sont-ils saints?"

« Pourquoi sont-ils saints?» : c'est le thème d'une veillée qui réunit ce mardi soir des centaines de jeunes, en la cathédrale de Rome, la basilique St Jean-de-Latran. Après une liturgie de la Parole présidée par Mgr Zuppi, évêque auxiliaire pour le centre de Rome, les deux postulateurs donneront leurs témoignages et inviteront les participants à réfléchir sur la sainteté et la spiritualité des Papes Jean XXIII et Jean-Paul II. »

Ici : Conférence de presse sur la sainteté des deux futurs canonisés

JPSC

 

Commentaires

  • Une dépêche de l’agence Apic/Kipa datée de ce 24 avril 2014 à Rome, signale que, selon le site internet du magazine italien «Credere», le pape Paul VI pourrait être proclamé bienheureux en octobre 2014, à l’issue du Synode des évêques. Si non e vero…

  • A propos de l’affaire Maciel, l’ancien porte-parole du Saint-Siège Joaquin Navarro-Valls a déclaré à l’agence Zenith : « Une procédure canonique a été lancée durant le pontificat de Jean-Paul II, mais elle ne s’est achevée que la première année du pontificat de Benoît XVI : moi, dans cette salle, j’ai donné annonce du résultat de cette enquête. Lui n’a pas été informé parce que la procédure n’était pas finie quand il est mort. Le premier pas avait été d’envoyer Mgr Scicluna parler avec toutes les personnes qui se plaignaient, à Barcelone, à Mexico… Quand le matériel a été rapporté par Scicluna, Jean-Paul II était mort ».
    Lors des premiers jours de l’élection de Benoît XVI, Joaquin Navarro-Valls demande quand il doit le dire à l’opinion publique : comment et quand informer ? « Le pape n’a pas réfléchi longtemps, et il a répondu : Faites-le demain ! », confie l’ancien porte-parole de deux papes.

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