Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Quand la Société belge de Soins intensifs revendique le droit d'abréger la vie des patients

IMPRIMER

Suite aux prises de position de la Société belge de Soins intensifs (voir ici et ici), un ami médecin nous fait parvenir ses observations :

Réponse à la position de la Société Belge de Soins Intensifs.

Je suis profondément choqué et révolté par la prise de position de la Société Belge de Médecine-de-Soins-Intensifs, qui veut que ses membres s'arrogent le droit de tuer.

Il ne s'agit pas d'arrêter des soins qui seraient déraisonnables ou relèveraient de l'« acharnement thérapeutique », il ne s'agit pas de débrancher des appareils maintenant artificiellement en vie un patient qui sans cela serait mort, il ne s'agit pas d'arbitrer entre soulagement de la douleur et l'abrègement de la vie, il s'agit purement et simplement de faire une injection létale « pour le bien du malade », adultes, enfants, et bébés.
Il s'agit de faire cette injection létale sans aucun accord du patient, ni de sa famille, ni de ses proches, sur décision unilatérale du médecin agissant « en conscience » lorsque lui seul juge souverainement qu'une vie « ne vaut plus la peine d'être vécue » !! 
Il s'agit même de faire cette injection mortelle contre l'accord du patient « les directives anticipées sont pires qu'inutiles ». Que ces directives puissent être un (bien faible) obstacle à la toute puissance médicale ne fait pas de doute.

Les argumentations sont particulièrement foireuses, et relevant de l'enfumage idéologique. 
Les techniques et méthodes existent pour soulager toute douleur, fut-ce au prix d'un obscurcissement de la conscience et éventuellement d'un raccourcissement secondaire de la vie, accepté mais non recherché. 
Les ressources médicales sont toujours limitées. Si dans une unité de réanimation et soins intensif il y a toujours lieu pour le médecin de choisir le patient qui a le plus de chance de s'en sortir au mieux, faut-il pour cela « exécuter » la personne transférée au lieu de lui permettre de mourir « naturellement ». 
Le cas échéant se trouvant dans une situation où il n'est plus à même de s'exprimer, un patient a-t-il le droit de dire auparavant, qu'il ne veut pas être,abruti de stupéfiants, neuroleptiques et calmants en tout genre. 
Et si un patient n'a rien exprimé ou ne peut plus rien exprimer, pourquoi ne pas tenir compte de l'avis de la famille, de l'entourage, d'une personne de confiance, si ce n'est parce que cela risque d'être un frein à la toute puissance du médecin.

L'éthique médicale est de soigner si possible, soulager toujours, tuer jamais. Ce n'est pas le rôle d'un médecin, mais celui d'un bourreau ou d'un exécuteur de donner la mort. Dans les pays où existent encore des exécutions capitales, ce n'est jamais un médecin qui tue sur ordre mais un exécutant qui exécute l’exécuté.

Certes les avortement, les euthanasies, les infanticides et parricides existaient avant toute dépénalisation et existeront toujours. Mais au nom du principe de réalité et du confort moral des transgresseurs faut-il considérer que tout est acceptable ? Faut-il parce que le vol existe et qu'il est difficile de le contrôler le déclarer acceptable ? Ce qui est inacceptable c'est le relativisme moral d'une partie de la société occidentale, ou le profit justifie tout.

John-Paul LUCAS

Commentaires

  • Dans nos sociétés de médecine industrielle hypertechnicisée, le patient est la matière première à exploiter. Lorsque le coût d'exploitation est plus élevé que le rapport financier, le patient devient un déchet à éliminer.

  • Vous avez raison.

  • Si nous ne voulons pas être considérés comme des matériaux éventuellement recyclables (sans notre accord) par prélèvement d'organes "à cœur battant" il ne nous reste plus qu'à choisir des institutions de soin "éthiques" selon nos critères.

  • Pour ne pas m'attirer d'autre réaction indignée comme ce fut le cas précédemment, je voudrais simplement répéter ici que je ne juge personne, mais que je continue à être d'avis que tuer un être humain, même si c'est à sa demande, est un péché mortel pour un Chrétien. Les Commandements de Dieu sont très clairs là-dessus. Egalement, comme je l'avais prédit, les "dérives" ont déjà commencé et il parait évident que certains partisans de l'euthanasie ne comptent certainement pas s'arrêter à ce que la loi leur autorise maintenant. La logique économique est en train d'écraser l'être humain.

  • Indépendamment des principes de l'Église, tuer un être humain est contraire à l 'art.3 de la Déclaration Universelle desDroits de l'Homme

  • qui vole un œuf, vole un bœuf.
    La logique du Dr Knock (à relire) qui est une logique purement mercantile est hélas celle d'un certain nombre de médecins.
    Combien d'examens inutiles, combien d'interventions chirurgicales injustifiées, ou plutôt justifiées uniquement par le profit, quitte à estropier le patient.
    Les interventions de chirurgie plastiques qui visent à modifier le sexe physique d'une personne sont hélas de ce type.
    Je plaint les gogos qui croient que ces opérations vont résoudre leurs problèmes psychologiques.

Les commentaires sont fermés.