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La Coupe du Monde de football, emblématique de l'ère du vide

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"Qui fait en sorte qu'à longueur de pages, d'heures d'antenne radio-et-télédiffusées, le même sujet soit traité avec une constance qui donne la nausée? Que le psittacisme le plus monotone y règne? Que les intellectuels y sont tellement asservis qu'ils ne trouvent rien de mieux à faire que de s'épancher urbi et orbi en analyses de café des sports dont le premier supporter venu serait capable? Le jugement tombe sans appel: il s'agit d'un régime totalitaire. Pendant un mois, nos journaux, nos médias, à travers leur monotonie, vont ressembler à ceux de l'ex-RDA: du foot, du foot et encore du foot ; ce qui ne manque pas de rappeler la presse communiste: le parti, le parti, et encore le parti. La Coupe du monde est une singerie de l'univers totalitaire au sein même du monde libre."

Lire le coup de gueule du philosophe Robert Redeker

Commentaires

  • En lisant cet article hier soir, j'imaginais déjà la réaction d'aficionados du foot, de ceux qui ne manqueraient un match pour rien au monde, ou même simplement de ceux (et de celles) qui sont indifférents au foot, mais consentent tout de même à regarder le Mundial, pour Dieu sait quelle raison.

    Soit dit en passant, je serais vraiment curieux de connaître le détail des contrats publicitaires, rien qu'en Belgique, en fonction de l'avancée (ou non) de l'équipe Belge dans le palmarès.

    Une association d'idée me fait découvrir un bouquin que je vais certainement acheter, sans trop connaître l'orientation de l'auteur... disons que la simple description de l'ouvrage fait réfléchir. "Sport et capitalisme de l'esprit", de Nicolas Oblin. Note de lecture:

    "La compétition semble s'imposer comme le principe d'organisation central de nos sociétés. La faute au sport à en croire les tenants de la "théorie critique du sport", dont fait partie Nicolas Oblin. Encore faut-il s'entendre sur ce que l'on appelle sport: il s'agit pour eux d'un système de compétitions tourné vers la performance sans autre fin qu'elle-même. Née en Angleterre au XIXe siècle, cette institution sportive aurait partie liée avec le développement du capitalisme, tous deux mus par une même logique prédatrice et violente qui "réifie" la personne humaine. L'auteur développe cette thèse déjà ancienne avec force exemples, mais la démonstration reste plus philosophique que sociologique. A défaut de réponses nuancées, l'auteur a le mérite de poser des questions trop souvent occultées, tout en démystifiant les discours enchantés qui parent le sport de toutes les vertus. Mais tous tombent peut-être dans le même écueil: accorder au sport plus d'influence qu'il n'en a vraiment."

    Ce que Belgicatho n'imaginait pas hier (et moi non plus, qui n'y connais pratiquement rien dans les règles du foot), c'est que le tout premier match donnerait lieu à une polémique à travers un pénalty accordé par l'arbitre, alors que les circonstances ne sont pas claires, comme on peut s'en rendre compte à profusion aujourd'hui dans la presse.

    A mettre encore sur le compte d'une performance qui n'est tournée que sur elle-même... et on pourrait encore ajouter: quel qu'en soit le prix, fût-ce celui de la tricherie ou de la corruption. Si c'est ça un corps de valeurs à transmettre à la jeunesse, voilà qui promet. Nul. Archi nul.

  • On peut aussi relever que le football, comme beaucoup d'autres sports d'ailleurs, fait l'objet périodiquement de ce qu'on appelle un « mercato » ou marché des meilleurs joueurs et des meilleurs entraîneurs. Les meilleurs sont évalués, puis vendus ou achetés à des millions d'Euros, au même titre que les meilleurs chevaux de course ou les meilleurs pigeons voyageurs par exemple.
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    Le paganisme matérialiste, qui a submergé le monde depuis deux siècles, a transformé l'homme lui-même en bien de consommation, ou en ressource humaine, comme on dit. Les grands prêtres de ce paganisme sont aussi bien capitalistes privés que capitalistes d'État, socialistes ou communistes. L'être humain n'est qu'une de leurs ressources, à côté de leurs ressources minérales, végétales, animales, mécanique ou robotiques.
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    Ces grands prêtres ont aussi multiplié leurs grands messes païennes depuis deux siècles : jeux olympiques, tours cyclistes, tournois de tennis ou golf, sports moteurs, compétitions de football, basket-ball, rugby et autres. Et dans toutes ces grands messes, leur dieu Argent est omniprésent, en infrastructures, publicités, salaires, corruptions, paris truqués, dopages.

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