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Derrière le vote de l'euthanasie, une mutation anthropologique

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"(...) On a présenté le droit de «mourir dans la dignité» comme l'expression d'un droit fondamental enfin reconnu: celui d'en finir librement avec sa propre vie lorsqu'elle devient invivable. La thèse était la suivante: chacun peut donner la conception qu'il veut à l'existence et nul n'est obligé d'assumer la conception sacrée de la vie, de la conception jusqu'à la mort naturelle, avec la part de consentement au «mystère de l'existence» qu'elle implique.

Dans la mesure où les services publics devraient respecter la diversité des croyances, la possibilité de l'euthanasie devrait être offerte à tous, chacun étant libre ou non de s'en prévaloir. On voit jusqu'où peut aller la logique des droits lorsqu'elle se conjugue avec un certain relativisme moral et qu'elle réclame la gratuité des services propres à l'État social. (...)

(...) C'est notre rapport à la dignité humaine qui s'éclaire ici. La modernité l'assimile à l'autonomie: c'est elle qui donnerait sa valeur à l'existence. Inversement, la vieillesse est disqualifiée comme l'âge de la déchéance. Dépendre d'autrui serait avilissant. Plus la perte d'autonomie serait grave, moins la vie vaudrait la peine d'être vécue. Dans une société où la famille a éclaté et où les aînés sont souvent laissés à l'abandon, le vieil âge est présenté sous le signe de l'indignité. La banalisation culturelle de l'euthanasie n'est peut-être pas sans lien avec cette disqualification morale des vieux jours. (...)

Extraits d'un article de Mathieu Bock-Coté relatif au vote de l'"aide médicale à mourir" qui vient de survenir au Québec : http://www.lefigaro.fr/vox/societe/2014/06/12/31003-20140612ARTFIG00112-comment-le-quebec-a-vote-l-euthanasie-au-nom-des-droits-de-l-homme.php

Commentaires

  • Triste illustration du « progressisme selon les César » opposé au « progressisme selon Dieu ». Une société voulant progresser selon Dieu cherchera à respecter la vie (qui est le don précieux de Dieu) et à prendre soin avec charité des plus faibles (que ce soit dû à leur âge ou à leur état de santé).
    .
    Les César qui nous gouvernent n'en ont rien à faire de tout cela. Leur progressisme n'est guidé que par leur vénération du dieu Argent, qui est un dieu injuste, inhumain, cruel. Ce dieu ne connaît pas les mots charité, miséricorde, pitié, gratuité, don, pardon. Ce paganisme matérialiste est la marque du « progressisme selon les César » adversaire acharné du « progressisme selon Dieu ».
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    On ne peut servir à la fois Dieu et le dieu Argent.

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