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Thérèse de Lisieux et le pape François

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Elisabeth de Baudoüin, sur Aleteia.org (30.9.2013), souligne l'attachement du pape François à sainte Thérèse de Lisieux :

papefr_stethr300-7ea82.jpgThérèse de Lisieux, la rose blanche du pape François

Le cadeau d’un jardinier du Vatican au Pape et la fête de Sainte Thérèse, le 1er octobre, sont l’occasion de souligner l’attachement de François à la Carmélite française.

De nombreux papes ont été marqués par la figure de Sainte Thérèse de Lisieux. Pie X, qui avait lu avec enthousiasme « L’histoire d’une âme », n’hésita pas à en parler, avant même sa béatification, comme de « la plus grande sainte des temps modernes ». Pie XI, qui béatifia (1923), canonisa (1925) puis proclama cette petite carmélite morte à 24 ans patronne des missions (1927), l’appela « l’Etoile de mon pontificat ». Jean XXIII se rendit cinq fois à Lisieux. Paul VI, « né à l’Eglise le jour où la sainte est née au ciel » - ce sont ses mots - avait pour elle une grande dévotion. Jean Paul II, qui la proclama docteur de l’Eglise en 1997, fut également marqué par sa doctrine.

Je vous demande prière et sacrifice, les deux armes invincibles de Thérèse

Dans ce domaine, le Pape François n’est pas l’exception qui confirme la règle. A Buenos Aires, l’attachement du Cardinal Bergoglio à la sainte française était bien connu, en particulier de ses prêtres et il avait beaucoup fait pour que sa « petite voie » se répande dans les bidonvilles. Quand il écrivait à quelqu’un, même trois lignes, il joignait toujours à la lettre une image de la sainte. Et quand il venait à Rome, il allait, entre deux rendez-vous ou réunions, prier devant sa statue, dans une église du Borgo, près du Tibre, tenue par des franciscains (cf. site du Sanctuaire de Lisieux, « le Pape François et Thérèse », par Stefania Falasca, journaliste italienne et amie du Pape). Quand, enfin, il écrivit aux carmélites de Buenos Aires, au moment du vote par le sénat de la loi visant à légaliser le mariage homosexuel, il fit référence à la carmélite normande : « Je [vous] demande prière et sacrifice, les deux armes invincibles de Sainte Thérèse » (lettre du 22 juin 2010).

Un livre de la "petite Thérèse" dans la sacoche noire

Devenu Pape, le cardinal a quitté Buenos Aires. Mais la dévotion à Thérèse ne l’a pas quitté. Pour preuve : Dans l’avion qui le ramenait de Rio à Rome (fin juillet 2013), il a confié aux journalistes, très intrigués par cette fameuse « sacoche noire » qui ne le quittait pas : " [dedans], il n’y a pas la clef de la bombe atomique! Mais  je l'ai prise parce que je l'ai toujours fait ... Et à l'intérieur, qu'y a-t-il? Il y a mon rasoir (!), mon bréviaire, mon agenda, un livre à lire - j'en ai emporté un sur la petite Thérèse à laquelle je suis attaché ».

Les roses blanches, signe que Thérèse a entendu

Le 8 septembre dernier, fête de la Nativité de la Vierge, alors qu’il se promenait dans les jardins du Vatican, le Pape s’est vu offrir, par un jardinier, une rose blanche fraîchement cueillie. Une attention délicate, mais pas de quoi, à première vue, en faire en scoop.

Sauf que pour le Pape François, les roses blanches ont une signification particulière, comme il l’a expliqué le jour suivant à Monseigneur Edoardo Menichelli, Archevêque d’Ancône – Osimo: « ces fleurs sont pour moi un signe, un message de Thérèse de Lisieux » (cf. Vatican Insider, 27.09.2013). Le livre interview « le jésuite » nous en apprend davantage : aux deux auteurs (Sergio Rubin et  Francesca Ambrogetti) , qui s’étaient arrêtés devant un vase plein de roses blanches,  posé sur sa bibliothèque, à côté d’une photo de Thérèse de Lisieux, le Cardinal Bergoglio avait expliqué : « Quand j’ai un problème, je demande à la sainte, non pas de le résoudre, mais de le prendre en main et de m’aider à l’accepter ; et comme signe, je reçois presque toujours une rose blanche ». Il raconta qu’une fois, ayant à prendre une décision importante à propos d’une question difficile, il remit tout entre les mains de Thérèse. Et quelques temps après, sur le seuil de la sacristie, une femme inconnue lui remit… trois roses blanches.

La neuvaine « miraculeuse » du Père Pubigan

La rose blanche comme signe de la présence de Thérèse n’est pas une innovation du pape. Elle est liée à un autre Jésuite, le Père Pubigan qui, en 1925, commença une neuvaine à la toute nouvelle canonisée pour obtenir une grâce importante. Pour savoir s’il était écouté, il demanda un signe  - recevoir une rose blanche – et l’obtint. Il diffusa alors la neuvaine « miraculeuse », qui comporte cette phrase, citée par le pape lui-même, dans « le jésuite » : « Petite fleur de Jésus, demande à Dieu de m’accorder la grâce que je remets avec confiance entre tes mains ».

"Vous verrez, ce sera comme une pluie de roses"

Les saints ont souvent leur fleur : pour Saint Joseph, c’est le nard (qui figure d’ailleurs sur le blason de François, qui a aussi une grande dévotion pour le patron de l’Eglise universelle), celle de Maria Goretti, petite martyre de la pureté, est le lys (elle apparut en songe à son assassin, dans sa prison, cette fleur à la main). Thérèse de l’Enfant Jésus, dont la nourrice s’appelait Rose Taillé (cela ne s’invente pas !) est associée à la Reine des fleurs. A l’origine de cette association : les paroles de la sainte elle-même à une carmélite. A cette dernière qui lui déclara : “Quelle peine nous aurons quand vous nous quitterez », Thérèse répondit : « Oh ! Non, vous verrez, ce sera comme une pluie de roses ». (D’où les « soirées pétales de roses » organisées chaque année dans le monde entier, aux alentours du 1er octobre, par la Communauté des Béatitudes - cf. Famille Chrétienne.fr : « écrivez une lettre à Sainte Thérèse »).

Elle a entendu l’ardente prière du Pape pour la paix

La veille du 8 septembre dernier, le pape  avait lancé une grande journée de jeûne et de prière pour la paix. Lors de la veillée qu’il a lui-même présidée Place Saint Pierre, il a tenu à ce que la récitation du chapelet soit rythmée par des extraits de « Pourquoi  je t’aime ô Marie », une poésie de Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus. Le cadeau du jardinier semblerait indiquer que la "petite Thérèse" qui a confié peu avant sa mort : « Je passerai mon ciel à faire du bien sur la terre », a entendu l’ardente prière du pape pour la paix.

Voir également : Le-Pape-Francois-et-sainte-Therese

Commentaires

  • En se rapportant à François d'Assise et à Thérèse de Lisieux, en osant évoquer Satan et les anges, je trouve que notre Pape François fait souffler un vent de simplicité évangélique sur l'Église catholique. Simplicité qui s'était souvent perdue avec les compromissions à la protestante du Concile Vatican II.
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    Les différentes hérésies protestantes ont toujours accusé les catholiques d'obscurantisme et de superstition. Notre Pape François leur répond que c'est de la simplicité et de l'humilité évangéliques. C'est la réponse simple et humble du publicain au pharisien qui le méprise.

  • En chanson: https://www.youtube.com/watch?v=r-5LGQeyGwg

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