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"Le temple dont il parlait, c'était son corps" (3e dimanche du Carême)

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Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 2,13-25.

Comme la Pâque juive était proche, Jésus monta à Jérusalem. 

Dans le Temple, il trouva installés les marchands de bœufs, de brebis et de colombes, et les changeurs. 

Il fit un fouet avec des cordes, et les chassa tous du Temple, ainsi que les brebis et les bœufs ; il jeta par terre la monnaie des changeurs, renversa leurs comptoirs, 
et dit aux marchands de colombes : « Enlevez cela d’ici. Cessez de faire de la maison de mon Père une maison de commerce. » 

Ses disciples se rappelèrent qu’il est écrit : L’amour de ta maison fera mon tourment. 

Des Juifs l’interpellèrent : « Quel signe peux-tu nous donner pour agir ainsi ? » 
Jésus leur répondit : « Détruisez ce sanctuaire, et en trois jours je le relèverai. » 
Les Juifs lui répliquèrent : « Il a fallu quarante-six ans pour bâtir ce sanctuaire, et toi, en trois jours tu le relèverais ! » 

Mais lui parlait du sanctuaire de son corps. 

Aussi, quand il se réveilla d’entre les morts, ses disciples se rappelèrent qu’il avait dit cela ; ils crurent à l’Écriture et à la parole que Jésus avait dite. 

Pendant qu’il était à Jérusalem pour la fête de la Pâque, beaucoup crurent en son nom, à la vue des signes qu’il accomplissait. 

Jésus, lui, ne se fiait pas à eux, parce qu’il les connaissait tous 
et n’avait besoin d’aucun témoignage sur l’homme ; lui-même, en effet, connaissait ce qu’il y a dans l’homme. 

Le Temple dont il parlait, c’était son corps "

Texte de méditation : BENOÎT XVI (homélie prononcée le 16 mars 2008 lors de la célébration du Dimanche des Rameaux, à l’occasion de la 23 ième Journée Mondiale de la Jeunesse)

Les évangélistes nous racontent que, lors du procès contre Jésus, de faux témoins se présentèrent et affirmèrent que Jésus avait dit: "Je peux détruire le Temple de Dieu et, en trois jours, le rebâtir" (Mt 26,61). Devant le Christ suspendu à la Croix certains se moquent en faisant référence à cette même parole et crient: "Toi qui détruis le Temple et le rebâtis en trois jours, sauve-toi toi-même" (Mt 27,40). Dans son récit de la purification du temple, Jean nous a transmis la juste version de la parole, telle qu'elle a été prononcée par Jésus lui-même. Face à la demande d'un signe par lequel Jésus devait se justifier pour une telle action, le Seigneur répondit: "Détruisez ce sanctuaire et en trois jours je le relèverai" (Jn 2,18 sq.). Jean ajoute que, repensant à cet événement après la Résurrection, les disciples comprirent que Jésus avait parlé du Temple de son Corps (cf. 2, 21 sq.). Ce n'est pas Jésus qui détruit le temple; celui-ci est abandonné à la destruction par l'attitude de ceux qui ont transformé le lieu de la rencontre de tous les peuples avec Dieu, en une "caverne de bandits", le lieu de leurs affaires. Mais, comme toujours depuis la chute d'Adam, l'échec des hommes devient l'occasion d'un engagement encore plus grand de l'amour de Dieu à notre égard. L'heure du temple de pierre, l'heure des sacrifices d'animaux était passée: le fait que maintenant le Seigneur chasse les marchands empêche non seulement un abus mais indique une nouvelle action de Dieu. Le nouveau Temple se forme: Jésus Christ lui-même, à travers lequel l'amour de Dieu se penche sur les hommes. Dans sa vie, Il est le Temple nouveau et vivant. Lui qui est passé à travers la Croix et est ressuscité, Il est l'espace vivant d'esprit et de vie, dans lequel se réalise la juste adoration. Ainsi, la purification du temple, comme sommet de l'entrée solennelle de Jésus à Jérusalem, est à la fois le signe de la destruction imminente de l'édifice et la promesse du nouveau Temple; promesse du royaume de la réconciliation et de l'amour qui, dans la communion avec le Christ, est instauré au-delà de toute frontière.

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