Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

"Amoris Laetitia" : l'enthousiasme de Koz

IMPRIMER

Du blog de Koz :

Son père l’aperçut et fut saisi de compassion

Comme il était encore loin, son père l’aperçut et fut saisi de compassion ; il courut se jeter à son cou et le couvrit de baisers.

Si seulement je savais peindre ! Je donnerais à voir ce moment précis de la célèbre parabole, plus encore que le fils à genoux du célèbre Rembrandt : le vieux père qui s’élance, les bras qui s’avancent, son pied qui quitte le sol.

Ce père méprisé et rejeté par son fils, qui l’a voulu comme mort – car demander sa part d’héritage, c’était bel et bien cela, l’enterrer symboliquement1 – ne laisse pas même le temps à son fils de demander pardon. Le texte qu’il avait prévu, il n’a pas le temps de le dire que son père, déjà, s’est élancé et l’a accueilli, lui qui attendait son retour et, certainement, guettait sa silhouette au détour d’un chemin de terre. C’est cet instant précis, dans le temps suspendu, que j’imagine. Ce corps qui s’élance, d’un père malheureux, qui n’attendait que le signe que son fils le cherchait pour se précipiter. Il n’attend pas les excuses, qu’il devine ou sait déjà, ne fait pas la leçon, il n’adresse pas de reproches. La miséricorde est première.

Et c’est le même mouvement que je trouve dans l’exhortation apostolique Amoris Laetitia. Le pape donne à voir cette miséricorde du Père en guettant ceux qui sont encore loin, mais peut-être sur le chemin. Et il appelle une fois encore les catholiques à les guetter avec lui, et se réjouir avec lui. Nous avons beau être mis en garde depuis tant de siècles contre la réaction du fils aîné, craignant que l’amour donné par le Père au fils retrouvé soit autant qui lui soit retiré, volé, j’ai constaté avec incrédulité des réactions surprenantes à cette encyclique, de ceux qui semblent penser que l’ouverture faite à d’autres minore leur parcours. L’ouverture, soupesée, aux divorcés-remariés atteindrait donc la valeur de leur mariage ? A ce rythme, les saints devraient s’offusquer du pardon des pécheurs : c’est bien la peine d’avoir fait tout cela s’ils sont accueillis aussi.

Amoris Laetitia n’est, heureusement, pas un texte que l’on épuise en un billet. De l’épanouissement de l’enfant au dialogue dans le couple, du rôle du père et de celui de la mère, de la répartition des tâches, en passant par l’érotisme et les relations avec la belle-mère (traités séparément), ce texte aborde le vaste horizon des relations familiales. Il faut lire ses lignes sur le dialogue (pts 136 et suivants), dont l’esprit dépasse le seul dialogue conjugal et pourrait inspirer tout dialogue sincère.

Lire la suite sur le blog de Koz

Commentaires

  • Koz fait bien de rappeler que la miséricorde du père est première, par contre je crois qu'il serait juste et nécessaire aussi de citer les paroles dites par le fils :
    Lc 15,21 "Le fils lui dit: "Père, j'ai péché envers le ciel et contre toi. Je ne mérite plus d'être appelé ton fils".
    Ceci permettra peut-être de comprendre dans quel état d'esprit le fils revient vers son père...

  • Amen à cette précision !

  • La réaction du fils aîné m' attriste chaque fois . Il faut prier pour le bonheur de ceux qui lui ressemblent.

  • La réaction du fils prodigue me réjouit à chaque fois. J'aime ces personnes qui ont assez d'humilité pour reconnaître qu'ils sont pécheurs et qu'ils ont mal agit...
    Il faut prier pour que les pécheurs trouvent la force de changer de vie et ajustent leurs actes à l'Amour véritable comme Jésus-Christ nous le demande avec tellement d'empressement à travers son Saint Évangile...

Les commentaires sont fermés.