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Cet éclair rouge qui zèbre le ciel polonais

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Du site "Benoît et moi" :

L’éclair rouge, et la Pologne dans le chaos

La décision récente de la Cour Constitutionnelle polonaise d’abolir l’avortement eugénique (cf. D’où vient la haine?) a littéralement déchaîné les feux de l’enfer. Préfiguration de ce qui attend les Etats-Unis en cas de victoire de Trump?
Des manifestations se déroulent un peu partout avec églises profanées, fidèles menacés et rues prises d’assaut. La cible (comme à Nice!), ce sont les catholiques. Et l’épiscopat lance un appel. Comme c’est presque toujours le cas, il n’y a pas grand-chose de spontané dans ces protestations, et l’on fait plus que deviner derrière la longue main de Soros, qui du reste ne s’en cache même pas. Explications de la NBQ.

éclair-rouge.jpgl’éclair rouge, « logo » de la protestation

La Pologne dans le chaos, la régie occulte et l’argent de Soros

Roberto Marchesini
La NBQ
30 octobre 2020
traduction de Benoît et moi

Après la décision de la Cour suprême d’interdire l’avortement eugénique, les Polonais assistent depuis plusieurs jours à de violentes manifestations : églises profanées et rues prises d’assaut. Un véritable chaos, alimenté par une régie occulte qui a organisé la manifestation par SMS et à grâce aux inévitables financement explicites de Soros.

Nous l’avons écrit il y a quelques jours : la Pologne n’a plus de loi autorisant l’avortement. La loi de 1993 a été déclarée inconstitutionnelle par la Cour constitutionnelle. Certainement par la faute du rédacteur de l’article, mais je crois qu’en Italie [et en France!] nous n’avons pas saisi la portée énorme de l’information. Par contre, ce qu’on a perçu, c’est cela: la réaction a été violente et massive.

 

Depuis plusieurs jours, les Polonais assistent à des manifestations aux tons agressifs et grossiers, souvent violents. Les églises sont profanées, jonchées de détritus ou de graffitis avec le symbole de la protestation : un éclair rouge. Hier soir, le Conseil permanent de l’épiscopat polonais pour la protection de la vie et de la paix sociale a publié un appel qui dit :

« Nous observons avec une grande douleur l’escalade de la tension sociale et des agressions. Même le langage grossier utilisé par certains manifestants, la destruction de biens sociaux, la dévastation d’églises, la profanation de lieux sacrés ou l’empêchement d’y accomplir la liturgie sont inquiétants. Nous demandons à chacun de s’engager dans un véritable dialogue social, d’exprimer ses opinions sans recourir à la violence et de respecter la dignité de chaque être humain. En ce moment dramatique, nous demandons aux politiciens et à tous les participants au débat social d’analyser en profondeur les causes de la situation qui s’est créée et de chercher des solutions dans l’esprit de la vérité et du bien commun, sans instrumentaliser les questions de la foi et de l’Église. Nous remercions les prêtres et tous les fidèles laïcs qui défendent courageusement leurs églises. Personne ne peut défendre l’Église et les objets sacrés mieux que la communauté des croyants. Nous remercions également les forces de l’ordre. L’Église veut rester ouverte à tous, quelle que soit leur appartenance sociale et politique ».

Oui, vous l’avez bien lu : les prêtres et les laïcs défendent physiquement les églises contre les attaques des manifestants. Malheureusement, il y a eu quelques blessures assez graves, dont un garçon frappé à la tête avec une matraque télescopique.

Aussi étrange que cela puisse paraître, divers milieux polonais sympathisent avec les manifestants. À la télévision, on voit constamment des éclairs rouges sur les mains et les bras des starlettes ; les footballeuses de l’équipe nationale polonaise sont descendues sur le terrain lors du match contre la Moldavie, portant des bracelets avec le symbole de la protestation. La banque mBank (filiale de la Kommerzbank allemande) a réalisé une vidéo de soutien aux manifestations intitulée « Wspieramy » (Nous soutenons) ; le quotidien libéral Gazeta Wyborcza, de George Soros, a annoncé qu’il financerait les prochaines manifestations. Ainsi, Soros et une banque allemande alimentent économiquement les protestations contre le PIS de Kaczynski et l’Église catholique polonaise. Mais ce n’est pas tout.

Le journaliste Lukasz A. Jankowski a écrit un tweet qui dit : « C’est probablement une simple coïncidence, mais un groupe d’Allemands anti-Fa est arrivé à Varsovie. En fait, c’est une vieille tradition que les Allemands, sous l’insigne de la Hitlerjugend enseignent aux Polonais la liberté civile ».

Une information similaire est parvenue aux oreilles du député Robert Winniki qui, dans un tweet, écrit : « Diverses sources ont fourni des informations sur les milices anarchistes allemandes qui se dirigent vers la Pologne à l’invitation de la gauche ». D’autres éléments sérieux indiquent également qu’il n’y a pas de spontanéité dans les manifestations organisées sous le slogan Strajk Kobiet (grève des femmes).

De nombreux jeunes ont en effet reçu, sur leur téléphone portable, des SMS leur expliquant où se dérouleront les prochaines manifestations spontanées, comment s’habiller (en noir) et comment réagir en cas d’arrestation ou de détention : « Beaucoup d’entre nous descendront dans la rue dans les prochains jours pour participer à des rassemblements spontanés et à des actions de désobéissance civile. Nous souhaitons donc vous rappeler les informations antirépressives les plus importantes : 1. ne vous déclarez pas coupables des actes qu’on vous reproche 2. refusez de donner des explications. 3. Vous n’êtes pas tenu de signer quoi que ce soit. 4. Vous avez le droit de contacter l’assistance juridique.

Jusqu’à présent, il n’a pas été possible de savoir qui est l’expéditeur anonyme, ni comment il a obtenu les numéros de téléphone de tous ces jeunes (dont beaucoup n’avaient aucun lien avec les manifestations). De nombreux jeunes de Cracovie ont reçu des SMS leur expliquant comment s’équiper : ne pas être reconnu (cacher ses tatouages, ramasser ses cheveux), réduire les effets d’une éventuelle utilisation de gaz (porter des lunettes au lieu de lentilles), s’habiller en noir (pour être moins visible la nuit). Le lieu de rencontre n’est révélé qu’une douzaine de minutes avant, afin que la police soit prise au dépourvu. En bref, tout indique une régie puissante, experte et basée hors de la Pologne. Certains commentateurs murmurent un mot terrible : Maidan. Pour moi, ce sont plutôt les images récentes de la violence des manifestations appelées Black Lives Matter (BLM) qui me viennent à l’esprit. Mais ce n’est pas tout.

L’année dernière, le film Joker, du réalisateur Todd Phillips, est sorti sur les écrans. Un film dont on a beaucoup parlé, même s’il est difficile de comprendre pourquoi. D’accord, le casting était excellent, tout comme la photographie, l’éclairage… Cependant, le film qui devait expliquer les origines de l’antagoniste de Batman était plutôt sombre et déroutant. L’intrigue n’était pas très bonne et, au fond, plus que l’histoire d’un super-méchant, elle semblait celle d’un pauvre homme contre lequel le destin s’était acharné de façon particulièrement atroce. Pauvreté, chômage, troubles mentaux, solitude et une vie pleine de frustrations. Mais vers la fin du film, voilà que toute cette souffrance sourde trouve un exutoire, un but. Pas la rédemption, pas le contact humain : pas de fin heureuse. Plutôt le chaos.

Une foule de gens frustrés comme le protagoniste, et plus encore, descend dans la rue et se livre à une violence aveugle et insensée : vitres brisées, vols, voitures et bâtiments endommagés. Dans le film, il ne semble pas y avoir grand-chose d’autre que cet exutoire vers la violence de la frustration. Moins d’un an plus tard, nous avons revu ces scènes, exactement les mêmes, pendant les émeutes BLM. Maintenant, en Pologne. Curieuse prescience, tirée d’un dessin animé…

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