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Les anti-vaccins ou l'esprit critique devenu fou

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De Mathieu Bock-Côté sur le site du Figaro via le blog artofuss.blog :

«Les antivax ou l’esprit critique devenu fou»

CHRONIQUE – Le refus du vaccin contre le Covid-19 s’appuie généralement sur une méfiance envers l’industrie pharmaceutique et s’accompagne souvent d’une relativisation des dangers du virus.

9 juillet 2021

La pandémie dont nous sortons peu à peu a remué et ranimé les peurs enfouies dans les entrailles du corps social et de l’inconscient collectif, où se logent hantises archaïques et craintes irrationnelles. Alors qu’elles étaient refoulées et ne survivaient plus que dans le domaine de la science-fiction, de la littérature d’épouvante, du militantisme survivaliste ou dans les marges ésotériques plus déconsidérées, l’effondrement des digues symboliques qui les contenaient leur permet de s’investir dans la vie publique. Elles y surgissent tout en s’accouplant avec des inquiétudes légitimes quant au dérèglement du système politique et de l’organisation sociale des sociétés occidentales, ce qui les rend particulièrement explosives.

La résistance au vaccin en témoigne. Que le commun des mortels soit réservé devant l’arrivée d’un nouveau traitement médical va de soi, même si, dans les circonstances, il n’était pas interdit d’être enthousiaste, dans la mesure où le vaccin représente la seule sortie de crise à court terme de la pandémie. Le refus du vaccin s’appuie généralement sur une méfiance revendiquée à l’endroit de l’industrie pharmaceutique s’accompagnant souvent d’une relativisation des dangers du Covid. Le principe de précaution vient vernir artificiellement ce refus d’une légitimité philosophique. La recherche des scientifiques ayant rendu possible le vaccin se transforme en discours parmi d’autres, souffrant du discrédit généralement porté aux élites. Mais ce scepticisme peut aussi s’accoupler à une défiance antisystème pouvant aller jusqu’à la déraison et basculer dans un monde parallèle, où se déploie ce qu’on appelle plus ou moins exactement la mouvance complotiste, qui en vient à politiser son opposition au vaccin.

Cette dernière a très rapidement voulu voir dans la pandémie une immense manipulation servant de prétexte au déploiement d’un nouvel ordre sanitaire mondial. Dès lors, le refus du vaccin est réinterprété comme un acte de dissidence pour défier le système qui s’installe. Car, si la pandémie n’est qu’une fiction, ou si le virus n’est finalement qu’une petite grippe, pourquoi se faire vacciner? Dans sa forme extrême, ce conspirationnisme vire à la bêtise pure et simple, surtout lorsqu’il s’imagine que la vaccination relève d’une mascarade visant à empoisonner et à contrôler la population. Se retrouve au fond de cette théorie cette croyance primitive et hypnotique voulant que derrière l’histoire visible et complexe des sociétés humaines se déploierait une histoire secrète, animée par des forces maléfiques auxquelles résisteraient des hommes ayant vu la lumière et voulant désormais dissiper les mensonges du système.

La pandémie est alors intégralement idéologisée: elle n’a plus de réalité propre. La confusion s’empare des esprits. Si la critique des excès de la politique sanitaire était et demeure nécessaire, et s’il faut rappeler que tous les pouvoirs, même ceux associés à la santé publique et à l’industrie pharmaceutique, ont tendance à abuser des privilèges qu’on leur accorde, et s’il faut dénoncer le discours de certains médias cédant aux délices de la fabrique de la peur, il ne faut pas non plus renier la raison, non plus que les formidables avancées de la science, qui ont permis d’authentiques progrès dans l’histoire humaine en général, dans l’histoire occidentale en particulier. Le scepticisme peut conduire à la folie, et à la contemplation du néant. Si la classe politique, généralement, a piloté la crise de manière approximative, en se perdant souvent dans des propos relevant au mieux de l’élucubration et au pire du mensonge, on ne fera pas l’erreur de confondre avec elle les chercheurs et scientifiques qui ont su trouver en un temps record la voie de sortie permettant un retour à une société de libertés.

Car il faut y revenir: au fil des semaines, on prend conscience des ravages causés par le confinement. S’il s’agissait probablement d’un mal nécessaire dans un premier temps, il s’agissait néanmoins d’un mal, qui a réservé aux sociétés s’y soumettant une existence carcérale dans laquelle elles se sont juré avec raison de ne plus replonger. Cela ne sera possible toutefois qu’en sortant d’une mentalité anxiogène héritée des premiers temps de la pandémie, et qui domine encore la classe médiatique, comme si elle ne parvenait pas à s’en arracher et guettait toujours le prochain variant, la prochaine vague, le prochain signe d’un retour au confinement, la promesse effrayante de la fin des temps. La vaccination massive est l’étape permettant de sortir de cette folie. Je confesse un sincère émerveillement devant cet accomplissement scientifique qui a permis de trouver en moins d’un an un vaccin capable, selon toutes les indications disponibles, de dominer le virus, de vivre avec lui, en limitant sa circulation et en le rendant globalement inoffensif.

Commentaires

  • Et un jobard de plus... qui se croit éclairé !!!

  • Ce n'est pas parce qu'on emploie du vocabulaire pédant qu'on est un maitre es vaccination..

  • Monsieur Bock-Côté connait-il le terme de "scandale sanitaire" qui correspond à de tristes réalités telles que notamment de nombreux décès, des handicaps à vie, et des drames familiaux?
    Exemples: scandale du Tamiflu, du Levotyrox, de l'hormone de croissance, du Chlordécone, du sang contaminé, de l'Isoméride, du Médiator, de l'amiante, du Distilbène etc etc.
    Quelles leçons tire-t-on de ces fiascos sanitaires? A en lire cet article: AUCUNE! En plus, on culpabilise les personnes qui se méfient et ont tout à fait légitimement le droit de se méfier!
    Je parle en connaissance de cause, ma vie a été, je ne dirais pas "fichue" car Dieu est mon roc, mais grandement altérée par le Distilbène qui a été prescrit à ma mère quand elle m'attendait. Cf ce terme dans wiki si ça vous chante.
    Cet article me donne envie de vomir, rien de conspirationniste là dedans, mais du vécu.

  • La France devient tyrannique, depuis hier, reniant sa parole : - "jamais on obligera quelqu'un se faire vacciner".
    A qui ou à quoi donc est-elle soumise ?
    Elle joue sur les mots : épidémie est devenue pandémie, thérapie génique expérimentale est devenue "vaccin"
    Sommes-nous encore dans de bonnes mains ?
    Il n'y a pas assez de débats contradictoires à la TV !

  • triste de voir quelqu'un comme de M. Bock côté qui n'a pas d'arguments pour défendre sa thèse et qui se contente d'attiser le mépris entre deux camps créés de toute pièce par Macron dans un but électoral, créé par les big pharma dans un but financier, créé par les francs maçons dans un but de détruire un peu plus les familles, créés par les GAFAM dans un but de faire encore plus de fric sur le dos de notre économie.

  • Quand on est anti "tout"....vive " l'enfer c'est les autres"

  • Je ne partage pas l'objection anti-vaccinale (je me suis moi-même fait vacciner, non sans de sérieux doute quant à l'utilité de la campagne mais en lui accordant le bénéfice du doute). Je vois mal cependant comment on peut reprocher aux anti-vaccins de ne plus avoir la moindre confiance au vu du comportement du "camp de la science" ces 18 derniers mois. D'autre part les pro-vaccins m'inquiètent je dois dire bien plus que les antis, par la radicalité des moyens qu'ils sont prêts à employer pour contraindre les autres. Les conséquences des dérives totalitaires auxquelles nous sommes en train d'assister me semblent en effet un danger bien supérieur au virus.

  • Article intéressant mais basé sur un raisonnement hasardeux. Conditionne la sortie de crise uniquement à la réussite de la vaccination de masse est à mon humble avis risqué à ce stade. On peut par ailleurs déjà conclure qu’une couverture large mais incomplète est déjà une réussite de la campagne de vaccination.

  • La comparaison rebattue avec les"11 vaccins" obligatoires pour les bébés n'a aucune valeur. Il ne s'agit pas de vaccins à ARN et ils ont été testés pendant des années avant leur mise sur le marché. On a beaucoup de recul sur leur utilisation.
    Aucun scientifique de renom n'a le droit de s'exprimer dans les "grands" médias sur les méfaits à court et surtout long terme des "vaccins" actuels anti-covid. Censure partout. Aucun débat contradictoire. Les réfractaires que l'on taxe de benêts et d'égoïstes seront des parias. Vacciner de force les enfants et adolescents est monstrueux. Il n'y a aucun bénéfice pour eux mais on risque de mettre en péril leur santé pour toute la vie afin de protéger les adultes. Même chez les espèces animales on ne fait pas cela : ce sont les adultes qui protègent les petits.
    Comment survivre dans cette sinistre dictature qui veut vacciner à terme toute la population (même plus tard les moins de 12 ans ?) ?
    Pour vacciner 2 fois tous les gens qui restent, il faudra bien 6 mois : autant au moins qu'il a fallu pour administrer 1 seule dose à la moitié de la population. Au cours de ce délai pendant lequel on ne pourra pas imposer une vaccination effective, on peut généreusement laisser passer son tour pour attendre le vaccin SANOFI qui sortira en décembre et qui ne sera pas un vaccin à ARN mais un vaccin classique assez semblable dans sa réalisation au vaccin contre la grippe (dixit le président de SANOFI).
    En attendant, il faudra subir les brimades de l'apartheid macronien : des soignants perdront leur travail et des parents ne pourront même pas accompagner leur enfant malade à l'hôpital sans un pass sanitaire ! Quid des urgences?
    Ce qui est sidérant c'est que la majorité des gens approuve les mesures de notre tyran national à nul autre pareil en Europe. Bien plus, les vaccinés nourrissent une haine inexpiable contre les non-vaccinés alors que, selon leurs convictions affichées, ils ne peuvent pas attraper la maladie. Que peut leur faire la liberté de dire NON des autres ?
    Le gouvernement n'a aucune obligation de décréter de nouveau un confinement (qui n'a jamais prouvé son utilité), dont seraient "responsables" les réfractaires aux vaccins actuels dont, en France, on censure complètement les conséquences. Il n'est pas impossible que, dans 2 ou 3 ans, éclate un énorme scandale des vaccins expérimentaux à ARN. Toute la société peut être amenée à supporter le poids des maladies induites. Les égoïstes ne sont pas ceux que l'on croit et les opposants aux vaccins actuellement utilisés ne manquent ni de cervelle ni de rationalité comme le prétend M. Bock-Côté.

    Écrit par : B.C. 10h20 - mercredi 14 juillet 2021Répondre à ce commentaire

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