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En voulant démocratiser le pouvoir du gouvernement ecclésial, on risque de vouloir changer la réalité divine du pouvoir de juridiction donné par le Christ à son Église

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D'Aline Lizotte sur Smart Reading Press :

LA DÉMOCRATISATION DU POUVOIR DU GOUVERNEMENT ECCLÉSIAL EST-ELLE UNE SOLUTION AUX ABUS SEXUELS ?

Dans son Rapport, la Commission Sauvé formule quarante-cinq recommandations aux évêques pour prévenir toute répétition du phénomène «systémique» des violences sexuelles sur mineurs et majeurs vulnérables. La dernière réunion de la Conférence des évêques de France semble avoir confirmé cette vision, en déclarant que l’Église porte, en vertu de sa structure systémique de gouvernement, la responsabilité des abus sexuels en son sein. Au risque de vouloir changer la réalité divine du pouvoir de juridiction donné par le Christ à son Église.

Bien que Montesquieu montre que la séparation des pouvoirs – législatif, exécutif, et judiciaire – soit une condition de l’efficacité et de la stabilité du gouvernement étatique, bien que la majorité des États modernes l’ait adoptée malgré de véritables difficultés pour la mettre réellement en acte, il semble, depuis la Révolution française, que ce régime de séparation des pouvoirs ait contribué à une certaine pérennité des États Modernes.

Cette séparation des pouvoirs exige, au moins au niveau du législatif, la mise en place d’un pouvoir et d’un contre-pouvoir. Ce pouvoir et son contre-pouvoir s’expriment dans le domaine législatif par la «majorité» et son «opposition». Le pouvoir exécutif s’exprime quant à lui par le «cabinet» ministériel qui entoure le chef de l’État, soit qu’il soit nommé, comme c’est le cas en France, soit qu’il s’agisse d’une Chambre Haute partageant dans certains domaines le pouvoir exécutif avec un président, comme c’est le cas du président de la Maison Blanche. Le contre-pouvoir s’exerce en France à l’Assemblée nationale, en Angleterre au Parlement, aux USA au Sénat et à la Chambre des représentants.

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