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Doctrine

  • Que pouvons-nous déduire des premiers pas du pontificat de Léon XIV ?

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    D'Andrea Gagliarducci sur Monday Vatican :

    Léon XIV : les premiers pas

    30 juin 2025

    Les premiers pas d'un pontificat sont toujours un exercice de communication : le nouveau pape - quel qu'il soit - fera de petites choses qui en diront long sur ses intentions, et c'est pourquoi il est important d'observer attentivement les nouveaux pontificats et de les analyser avec soin. Le pontificat de Léon XIV n'échappe pas à cette règle, et il sera donc important de décortiquer les indications subtiles mais indubitables qu'il a données, ou que les faits sur le terrain dictent ou laissent supposer aux observateurs

    De même, le pape Léon n'a pas encore commencé à prendre de véritables décisions en matière de gouvernance. Il ne le fera probablement qu'en septembre, après avoir soigneusement examiné toutes les possibilités. Les nominations épiscopales publiées jusqu'à présent ont généralement été décidées à l'avance, dans le cadre d'un processus plus long auquel Léon XIV n'a pas touché. À la Curie, il n'y a pas encore eu ce que l'on appelle communément le « spoils system » (la substitution de fidèles à ceux qui sont en place). Il est donc également important pour les observateurs du nouveau pontificat de ne pas trop chercher à lire dans le marc de café.

    Que pouvons-nous donc comprendre de ces premiers pas du pontificat de Léon XIV ? Quelle sera la direction prise par le Pape ?

    Premier point : Léon XIV donnera du poids et de l'importance aux Églises orientales. Déjà, le 14 mai, peu après son élection, rencontrant les pèlerins des Églises orientales pour leur Jubilé, il dit que « leur témoignage est précieux ». Le 26 juin, rencontrant les membres de la Réunion des œuvres d'entraide pour les Églises orientales, il va même jusqu'à pointer du doigt « les incompréhensions de la communauté catholique elle-même », s'inscrivant ainsi dans la lignée de son prédécesseur Léon XIII. Les historiens évoqueront Benoît XV, qui a redonné de l'importance à l'Orient dans la vie de l'Église universelle, et noteront que Pie X a affirmé avec force la nécessité pour l'Occident de comprendre l'Orient. Mais c'est Léon XIII qui, par sa lettre encyclique de 1894, Orientalium dignitas, a commencé à sortir les Églises orientales du cône d'ombre dans lequel les préjugés de l'Église latine les avaient reléguées.

    Cette attention portée aux Églises orientales n'est pas seulement formelle. Léon XIV montre qu'il apprécie la diversité ; il se rend compte du travail que ces Églises accomplissent au niveau local. Dans de nombreux cas, les Églises catholiques de rite byzantin ont été la bouée de sauvetage des populations chrétiennes persécutées et attaquées au-delà du rideau de fer ou dans un Moyen-Orient ensanglanté. Les Églises orientales sont l'expression d'un peuple, et Léon XIV le sait bien.

    Le deuxième point est d'ordre diplomatique. Dès le début, Léon XIV a établi sa priorité pour une diplomatie de la vérité. Dès le premier Regina Coeli après son élection, il a lancé un appel à la paix en Ukraine qui était précis dans sa manière et sa forme, et de cette manière, tous les appels à la paix qu'il a lancés au cours de ce premier mois et demi de pontificat ont été esquissés. Pour Léon XIV, la diplomatie n'est pas un exercice extemporané, une simple demande aux parties de cesser le feu et de se réunir avec bonne volonté. Elle doit être poursuivie, et le pape le fera avec les membres de son corps diplomatique, à qui il a rappelé, par un anneau hautement symbolique, qu'ils travaillent sous le sceau de Pierre. C'est un signe d'attention, mais il doit aussi s'inscrire dans la nécessité d'apporter une harmonie et une réponse univoque aux grandes crises en cours.

    Le troisième point est d'ordre conceptuel. Léon XIV est précis dans son langage et ne manque pas de se référer à la tradition de l'Église. Il parle du mariage non pas comme d'un idéal mais comme d'un don et balaie ainsi toutes les objections possibles au fait que la vie chrétienne est compliquée et qu'il faut donc accepter des compromis. La vie est complexe. La vie chrétienne est une vocation à poursuivre, mais le fait qu'elle soit difficile ne signifie pas qu'il faille perdre de vue sa vocation dans la vie.

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  • Le synodalisme est le résultat d'une erreur théologique

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    De sur kath.net/news :

    Le synodalisme est la conséquence d'une erreur théologique

    26 juin 2025

    Küng versus Ratzinger, version 2.0 - Un commentaire invité de Martin Grichting

    Hans Küng aurait été ravi de participer au synode vatican 2021-2024. Car c'est lui qui, il y a plus de 60 ans, a tenté d'assimiler les notions de synode ou de concile et d'Église. L'Église devait ainsi devenir un grand concile délibérant sans relâche. Ce qui est demandé par le récent synode du Vatican est une tentative tardive de mise en œuvre de l'idée de Küng. Car la « synodalité » doit désormais devenir un état permanent, un trait caractéristique de l'Eglise. Désormais, l'Église ne doit pas seulement être une, sainte, catholique et apostolique, mais aussi « synodale ». Car la « synodalité » mettrait en œuvre ce que le concile Vatican II a enseigné sur l'Église en tant que mystère et peuple de Dieu (document final 2024, introduction). Selon le document final de 2024, de nouveaux organes « synodaux » doivent être créés à tous les niveaux de l'Eglise (89, 94, 100, 107). La distinction entre décision et délibération doit être assouplie (92). Les conseils déjà existants doivent être rendus obligatoires (104) et leur importance ainsi que leurs pouvoirs doivent être renforcés (108, 129). Car, comme l'a déclaré le synode de 2023, le fait de s'asseoir à des tables rondes est « emblématique d'une Eglise synodale » (Relatio, 1.c).

    C'est Joseph Ratzinger qui, dans la période précédant le Concile Vatican II, a pris position contre la théorie de Küng dans son écrit « Zur Theologie des Konzils » (Gesammelte Werke, vol. 7/1, p. 92-120). Il a remis les choses en perspective et a attiré l'attention de manière prophétique sur les dangers qui se sont maintenant manifestés lors du synode de 2021-2024.

    Küng a affirmé que l'Église dans son ensemble était le concile convoqué par Dieu, le « concile œcuménique par vocation divine ». Le concile en tant qu'assemblée ecclésiale serait alors le « concile œcuménique par vocation humaine » et donc la représentation du « concile œcuménique par vocation divine ». Küng a déduit de cette affirmation qu'un concile ainsi compris devait être la représentation de tous les membres de l'Église. Il ne pouvait pas être une assemblée des seuls successeurs des apôtres, les évêques. Ce que Küng avait postulé à l'époque a été mis en pratique : On a d'abord consulté le peuple tout entier. Puis on a fait représenter ce peuple par ses représentants, indistinctement par des évêques, des prêtres, des diacres, des religieux et des laïcs. Ces représentants devaient ainsi représenter toute l'Église en tant qu'« assemblée ecclésiale par vocation humaine ». Tous avaient le « droit de vote ». Il s'agissait donc ici d'une représentation au sens politique, et non du sacrement.

    En revanche, Ratzinger a montré que Küng se trompait déjà étymologiquement. Küng a certes affirmé à juste titre que le terme « Église » vient du grec « ek-kalein », qui signifie « appeler à sortir ». L'Église est l'« ekklesia », celle qui est « appelée à sortir ». Mais Küng a ensuite affirmé que « concilium » venait de « concalare » : convoquer. L'Église, en tant que concile, serait donc la « convoquée ». Ratzinger a démontré que la dérivation de « concalare » était erronée. Le concile et l'Église ne sont pas étymologiquement liés. Mais surtout, Ratzinger a pu montrer que ni dans les 22 passages pertinents de la Bible latine, ni chez les Pères de l'Église, « concilium » n'est jamais la traduction du grec « ekklesia ». Au contraire, dans le contexte ecclésial, « concilium » est toujours l'équivalent des termes grecs “synedrion” ou, plus tard, « synodos ».

    Joseph Ratzinger a ensuite fait remarquer que les données historiques contredisent également la thèse de Küng. En effet, les phénomènes de type synodique ou conciliaire ne sont apparus qu'à partir de l'an 160 environ, dans le cadre de la lutte contre l'hérésie du montanisme. Ils servaient ponctuellement, en cas de conflit, à distinguer les esprits et à écarter les menaces que les fausses doctrines faisaient peser sur l'ensemble de la chrétienté. Le rayon d'action du Concile est donc beaucoup plus étroit que celui de l'Eglise. Celui-ci a une « fonction d'ordre et d'organisation » et sert l'Église dans ce monde « dans les situations particulières du temps universel ». De par sa nature, l'Église n'est pas une assemblée de conseil, mais une assemblée autour de la Parole de Dieu et du sacrement qui, en tant que « participation anticipée au banquet des noces de Dieu », dépasse ce monde et ce temps. Chaque célébration eucharistique, chaque Église particulière est donc « ekklesia », Église. Le concile n'est cependant pas l'Église, il ne la représente pas, mais n'est qu'un service « organisationnel » déterminé, limité dans le temps et dans l'objet, en elle et pour elle. C'est d'autant plus vrai pour un synode au niveau mondial ou au niveau d'une Église particulière. Car il n'est même pas l'assemblée de tous les évêques.

    Ratzinger a fait remarquer à propos des résultats de ses recherches : « Cela peut paraître à première vue comme une querelle d'école riche et futile ». Mais ce n'est pas le cas. Car le danger qui guette dans le jeu de mots de Küng est le suivant : Tant que le Concile est compris du point de vue de l'Eglise, comme un service spirituel (limité dans le temps) pour la résolution de conflits dans des cas particuliers, il n'y a pas de problème. Car il va de soi que le concile vient de l'essence de l'Eglise et en fait partie. Mais la situation change si, dans la conscience publique, une relation inversée entre l'Église et le Concile s'impose. En d'autres termes, si l'Église est comprise à partir du modèle du Concile. Car alors, « le Concile, en tant que ce qui est connu et concret, devient la clé de la vision de l'Église en tant que ce qui est plus profond et qui doit encore être interrogé ». L'Église se dissout ainsi en un « synedrion » ou un « synode ». L'Église dans son ensemble devient une « assemblée de conseil », une « grandeur organisationnelle et politique à laquelle on ne répond pas dans l'attitude fondamentale de la foi, mais dans l'attitude de l'action ». Il s'agit alors de politique, de faire et de changer.

    C'est exactement ce que montre le projet de « synode » du Vatican depuis 2021. A l'occasion du synode d'octobre 2023, des demandes ont été formulées pour le développement de conseils et de comités, pour la création de nouveaux ministères et pour la « synodalité » comme état permanent. Joseph Ratzinger avait prophétiquement prévu les conséquences d'un tel activisme amoureux des structures : « Dans ce cas, ceux qui voient des constantes en elle [l'Église] et veulent les maintenir ne sont en fait que des "freineurs" ». Mais il faut alors aussi être conscient que l'on ne s'est pas engagé dans ce que l'Église elle-même a de tout temps considéré comme sa chose la plus propre et la plus essentielle". En d'autres termes, l'Église se dénature. Elle passe du statut de mystère de la foi à celui de grandeur politique modulable.

    Le projet du synodalisme est donc en fin de compte l'expression d'une erreur théologique sur la nature de l'Eglise. Celle-ci n'est plus crue à partir de la Parole de Dieu et des sacrements, mais comprise de manière politique et représentative. Par le passé, les erreurs théologiques ont toujours provoqué des tensions au sein de l'Église. La démocratie représentative déguisée en synode, telle qu'elle est pratiquée actuellement, entraînera également des conflits entre les évêques, les prêtres et les laïcs, car les premiers ne seront plus respectés dans leur essence et les seconds seront transformés en adversaires pour l'autorité spirituelle, mal comprise comme pouvoir. Si cela ne va pas diviser l'Eglise, cela va au moins la paralyser. Et cela ne vaut pas seulement pour l'Eglise universelle, mais aussi pour les diocèses et les paroisses.

    Mais il se peut aussi que Dieu vienne en aide à son Église par le biais du sens de la foi des évêques, des prêtres et des laïcs. Ce sont justement les laïcs qui ont pris position dans le monde entier par leur participation de l'ordre du pour mille. Leur désintérêt flagrant est l'expression du fait qu'ils ont d'autres besoins et préoccupations. Ils attendent que leur soit transmise, pour leur quotidien concret de chrétiens et de citoyens, une spiritualité qui ne les occupe pas dans des cercles de chaires ecclésiastiques, mais qui leur donne des indications sur la manière de vivre leur mission chrétienne et ecclésiale de manière crédible et efficace dans un monde de plus en plus sécularisé. Ils ont faim du pain de la foi et cherchent des bergers qui leur donnent ce pain et non les pierres d'une politique ecclésiastique erronée. Car l'Eglise se rassemble autour de la Parole de Dieu et de l'Eucharistie, et non autour de tables rondes.

    Martin Grichting a été vicaire général du diocèse de Coire et s'occupe de questions philosophiques et religieuses dans ses publications.

  • Saint Irénée de Lyon, 37e docteur de l’Église catholique

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    De Loup Besmond de Senneville sur le site du journal la Croix (archive du 21/01/2022):

    Le pape François reconnaît saint Irénée de Lyon comme docteur de l’Église

    Le Vatican a publié vendredi 21 janvier (2022) le décret, signé par le pape, reconnaissant saint Irénée de Lyon comme « docteur de l’unité ».

    Saint, théologien, deuxième évêque de l’église de Lyon. Saint Irénée de Lyon a été officiellement déclaré, vendredi 21 janvier, docteur de l’Église, avec le titre de « doctor unitatis », « docteur de l’unité ».

    « Il a été un pont spirituel et théologique entre les chrétiens d’Orient et d’Occident », peut-on lire dans le décret signé par François. « Son nom, Irénée, exprime cette paix qui vient du Seigneur et réconcilie et qui rétablit l’unité », écrit encore le pape.

    Celui qui fut le successeur de saint Pothin, fondateur de l’Église de Lyon, devient ainsi le 37e docteur de l’Église catholique, titre porté par des personnes non seulement reconnues saintes mais aussi étant à l’origine d’une « doctrine éminente ».

    L’unité comme méthode

    Saint Irénée, mort vers l’an 201, est considéré comme le premier grand théologien de l’Occident. Né en Asie mineure, il fut dans sa jeunesse un disciple de saint Polycarpe de Smyrne, réputé pour avoir été lui-même été proche de l’apôtre saint Jean.

    → COMPRENDRE. Les docteurs de l’Église

    Il fut en particulier l’un des défenseurs les plus virulents du dogme face aux doctrines gnostiques, qui connurent un grand développement à la fin du IIe siècle. Ses travaux sont regroupés dans un traité intitulé, Contre les hérésies. Dénonciation et réfutation de la gnose au nom menteur.

    « Fidèle à sa conception de l’homme marquée par la croissance et la liberté, il propose moins l’unité comme un résultat que comme une méthode et un état d’esprit », peut-on lire dans la présentation d’un colloque international qui lui était consacré en octobre 2020 à Lyon.

    « Son nom, Irénée, porte l’empreinte du mot paix »

    C’est le cardinal Philippe Barbarin, alors archevêque de Lyon, qui, en 2017, avait demandé au pape de proclamer saint Irénée, docteur de l’Église. En octobre 2021, le pape François avait annoncé à un groupe de théologiens catholiques et orthodoxes son intention de faire d’Irénée un docteur de l’Église.

    → RELIRE. Qui est saint Irénée de Lyon

    « Son nom, Irénée, porte l’empreinte du mot paix », avait alors rappelé François. « Nous savons que la paix du Seigneur n’est pas une paix “négociée”, fruit d’accords pour protéger des intérêts, mais une paix qui réconcilie, qui rétablit l’unité. »

    Saint Irénée est le cinquième venant du territoire qui est aujourd’hui la France, après saint Bernard de Clairvaux (proclamé docteur en 1830), saint Hilaire de Poitiers (1851), saint François de Sales (1877) et sainte Thérèse de Lisieux (1997). Il est le deuxième dernier docteur de l’Église proclamé par le pape François, après l’Arménien saint Grégoire de Narek, proclamé docteur en 2015, à l’occasion du 100e anniversaire du génocide arménien.

    Lire : Rencontrez Saint Irénée de Lyon, Docteur de l'Église

    Lire l'enseignement de Benoît XVI consacré à Irénée de Lyon

  • Lettre encyclique "Dilexit nos" du pape François sur l'amour humain et divin du Coeur de Jésus-Christ

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    LETTRE ENCYCLIQUE DILEXIT NOS DU SAINT-PÈRE FRANÇOIS
    SUR L’AMOUR HUMAIN ET DIVIN DU CŒUR DE JÉSUS-CHRIST

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    1. « Il nous a aimés » dit saint Paul, en parlant du Christ (Rm 8, 37), nous faisant découvrir que rien « ne pourra nous séparer » (Rm 8, 39) de son amour. Il l’affirme avec certitude car le Christ l’a dit lui-même à ses disciples : « Je vous ai aimés » (Jn 15, 9.12). Il a dit aussi : « Je vous appelle amis » (Jn 15, 15). Son cœur ouvert nous précède et nous attend inconditionnellement, sans exiger de préalable pour nous aimer et nous offrir son amitié : « Il nous a aimés le premier » (1 Jn 4, 19). Grâce à Jésus, « nous avons reconnu l’amour que Dieu a pour nous et nous y avons cru » (1 Jn 4, 16). 

    I L’IMPORTANCE DU CŒUR

    2. On utilise souvent le symbole du cœur pour parler de l’amour de Jésus-Christ. Certains se demandent si cela a encore un sens aujourd’hui. Or, lorsque nous sommes tentés de naviguer en surface, de vivre à la hâte sans savoir pourquoi, de nous transformer en consommateurs insatiables, asservis aux rouages d’un marché qui ne s’intéresse pas au sens de l’existence, nous devons redécouvrir l’importance du cœur [1].

    Quelle compréhension avons-nous du “cœur” ?

    3. Dans le grec classique profane, le terme kardia désigne le tréfonds des êtres humains, des animaux et des plantes. Il indique chez Homère, non seulement le centre corporel, mais aussi le centre émotionnel et spirituel de l’homme. Dans l’ Iliade, la pensée et le sentiment relèvent du cœur et sont très proches l’un de l’autre. [2] Le cœur apparaît comme le centre du désir et le lieu où se prennent les décisions importantes de la personne. [3] Le cœur acquiert chez Platon une fonction de “synthèse” du rationnel et des tendances de chacun, les passions et les requêtes des facultés supérieures se transmettant à travers les veines et confluant vers le cœur. [4] C’est ainsi que nous voyons depuis l’antiquité l’importance de considérer l’être humain non pas comme une somme de diverses facultés, mais comme un ensemble âme-corps avec un centre unificateur qui donne à tout ce que vit la personne un sens et une orientation.

    4. La Bible affirme que « vivante, en effet, est la parole de Dieu, efficace […] elle peut juger les sentiments et les pensées du cœur » (He 4, 12). Elle nous parle ainsi d’un centre, le cœur, qui se trouve derrière toute apparence, même derrière les pensées superficielles qui nous trompent. Les disciples d’Emmaüs, dans leur marche mystérieuse avec le Christ ressuscité, ont vécu un moment d’angoisse, de confusion, de désespoir, de désillusion. Mais au-delà et malgré tout, quelque chose se passait au fond d’eux : « Notre cœur n’était-il pas tout brûlant au-dedans de nous, quand il nous parlait en chemin ? » (Lc 24, 32).

    5. En même temps, le cœur est le lieu de la sincérité où l’on ne peut ni tromper ni dissimuler. Il renvoie généralement aux véritables intentions d’une personne, ce qu’elle pense, croit et veut vraiment, les “secrets” qu’elle ne dit à personne et, en fin de compte, sa vérité nue. Il s’agit de ce qui est authentique, réel, vraiment “à soi”, ce qui n’est ni apparence ni mensonge. C’est pourquoi Dalila déclarait à Samson qui ne lui révélait pas le secret de sa force : « Comment peux-tu dire que tu m’aimes, alors que ton cœur n’est pas avec moi ? » (Jg 16, 15). Ce n’est que lorsqu’il lui confia son secret, si caché, qu’elle « comprit qu’il lui avait ouvert tout son cœur » (Jg 16, 18).

    6. Cette vérité propre à toute personne est souvent cachée sous beaucoup de feuilles mortes, au point qu’il est difficile de se connaître soi-même et plus difficile encore de connaître l’autre : « Le cœur est rusé plus que tout, et pervers, qui peut le pénétrer ? » (Jr 17, 9). Nous comprenons ainsi pourquoi le livre des Proverbes nous interpelle : « Plus que sur toute chose, veille sur ton cœur, c’est de lui que jaillit la vie. Écarte loin de toi la bouche perverse » (4, 23-24). L’apparence, la dissimulation et la supercherie abîment et pervertissent le cœur. Nombreuses sont nos tentatives pour montrer ou exprimer ce que nous ne sommes pas ; or, tout se joue dans le cœur. On y est soi-même, quel que soit ce que l’on montre extérieurement et ce que l’on cache. C’est la base de tout projet solide pour la vie, car rien de valable ne se construit sans le cœur. L’apparence et le mensonge n’offrent que du vide.

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  • Comment accéder aux textes (homélies, discours, audiences...) du Pape ?

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    Cliquer sur l'image ci-dessous :

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  • Sur La Nef : un entretien avec Dom Pateau, Père Abbé de Fontgombault

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    Du site de La Nef :

    Entretien avec Dom Pateau, Père Abbé de Fontgombault 

    Dom Pateau prend ici le temps d'exposer en profondeur ses vues sur la liturgie : la singularité du Missel de 1965, post-conciliaire mais très proche du rite ancien, le besoin d'unité de l'Église qui ne peut se résoudre dans l'uniformité, ce qu'était la perspective liturgique de Benoît XVI, la puissance évangélisatrice de l'ancien rite, le sens qu'il y aurait à réintroduire l'orientation et certains gestes traditionnels, les raisons du succès du rite tridentin. Il y est aussi question du pape François et du pontificat qui s'ouvre. 

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  • D'après le cardinal Burke, la corruption doctrinale et morale est « directement liée » aux abus de la liturgie

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    D'Edward Pentin sur le NCR :

    Cardinal Burke : La corruption doctrinale et morale est « directement liée » aux abus de la liturgie

    Rappelant les avertissements des papes et des saints, le cardinal Burke a déclaré que la négligence du droit et de la tradition liturgiques a ouvert la voie à une confusion généralisée sur la foi et la morale.

    LONDRES — Le cardinal Raymond Burke a appelé le pape Léon XIV à lever les restrictions sur la liturgie d'avant 1970, soulignant que le respect de la tradition liturgique est essentiel à la mission de l'Église catholique et que la corruption doctrinale et morale se manifeste par des « divisions et des factions » qui conduisent à des abus liturgiques. 

    S'exprimant par liaison vidéo lors d'une conférence à Londres célébrant les 60 ans de la Société de la messe latine d'Angleterre et du Pays de Galles, le cardinal Burke a rappelé que la difficulté la plus grave à laquelle saint Paul était confronté dans l'Église primitive de Corinthe était « l'abus qui s'était introduit dans la célébration de la Très Sainte Eucharistie » et qu'il était « directement lié aux divisions doctrinales et morales entre les membres de la communauté ».  

    L’histoire de l’Église, a-t-il dit, montre que « la corruption doctrinale et morale dans l’Église se manifeste dans la falsification du culte divin », ajoutant que « là où la vérité de la doctrine et la bonté des mœurs ne sont pas respectées, la beauté du culte ne l’est pas non plus ».  

    La solution, a-t-il dit, est un respect renouvelé de la Tradition et des lois régissant la liturgie sacrée. 

    Le cardinal américain a également déclaré à la conférence qu'il avait déjà demandé au pape Léon XIV de lever les restrictions sur la messe traditionnelle en latin « dès que cela sera raisonnablement possible » dans l'espoir que la situation soit rétablie comme elle l'était pendant le pontificat de Benoît XVI.  

    Au début de son discours, le cardinal Burke a cité Prosper d'Aquitaine, Père de l'Église du Ve siècle, qui a déclaré : « La loi de la prière postule la loi de la foi. » Le cardinal a ajouté que la liturgie sacrée est « l'expression la plus élevée de notre vie en Christ et, par conséquent, le véritable culte ne peut que refléter la vraie foi. »  

    La liturgie sacrée est le « plus grand trésor » de l’Église et elle est irremplaçable, a-t-il poursuivi, ajoutant que « le désordre et la corruption » au sein de la foi et de sa pratique ne pourront pas résister à la « vérité, à la beauté et à la bonté contenues dans le culte de Dieu « en esprit et en vérité » ».  

    Respect de la tradition 

    Il a également souligné que le culte divin n’a pas été établi par l’homme mais par Notre Seigneur lui-même, et que la fidélité à la Tradition – telle qu’elle a été transmise depuis l’époque des apôtres – est donc primordiale.  

    « Le respect de la Tradition n’est rien de moins que le respect du ius divinum » (du droit divin), a-t-il dit, et est essentiel pour « la relation juste et équitable entre Dieu et sa création », en particulier l’homme créé à l’image et à la ressemblance de Dieu. 

    Mais il a noté une « focalisation exagérée sur l’aspect humain de la liturgie sacrée » dans la période postconciliaire des 60 dernières années, ce qui, selon lui, conduit à une diminution de l’importance accordée à la rencontre avec Dieu à travers les signes sacramentels et à une négligence de « la juste relation de l’homme avec Dieu ».  

    Le cardinal a blâmé l'antinomisme — la croyance selon laquelle il n'y a aucune obligation d'observer la loi morale — qui s'est répandu depuis les années 1960 et a donné naissance à « l'antinomisme liturgique » qu'il a qualifié de manifestation « la plus hideuse ». 

    Il a rappelé à l'auditoire que le « premier objectif » des Dix Commandements est le culte divin et que le principe fondamental du ius divinum est « le droit de Dieu à recevoir l'adoration de l'homme selon ses ordres ». Si l'adoration offerte à Dieu « en esprit et en vérité », qu'il a qualifiée de « don de Dieu à l'homme », n'est pas honorée, alors la loi de Dieu est « corrompue à des fins humaines », a-t-il déclaré. « Ce n'est qu'en observant et en honorant le droit de Dieu à être connu, adoré et servi selon ses ordres que l'homme trouve son bonheur. »

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  • Du mystère de la Sainte Trinité

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    Trinite-Roublev-a.jpgNous vous recommandons une catéchèse en ligne, due au bienheureux Jean-Martin Moye (18e siècle, fondateur des Soeurs de la Providence), sur ce mystère central de la foi chrétienne, formulée dans le style de l'époque, et qui commence ainsi :

    "DU MYSTÈRE DE LA SAINTE TRINITÉ

    - Quel est le premier et le plus grand mystère de notre religion ?

    C’est le mystère de la sainte Trinité.

    - Qu’est-ce que le mystère de la sainte Trinité ?

    C’est un seul Dieu en trois personnes ; il n’y a dans Dieu qu’une nature, qu’une essence, qu’une substance, qu’une seule chose, et qu’un seul et même esprit, qui subsiste néanmoins en trois personnes, qui sont le Père, le Fils, et le Saint-Esprit."

    Voir le développement ICI

  • Ce qu'est la Sainte Trinité

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    De Madeleine-Marie Humpers sur cathobel.be (archive du 11 mai 2018) :

    Qu’est-ce que la Trinité?

    C'est la fête de la Sainte Trinité. Un mystère central, au cœur de la foi catholique. Mais qu’est-ce que la Trinité?

    La Trinité est un mystère qui porte sur ce que Dieu est et non sur ce qu’Il fait. Le mystère de la Trinité fait aussi l’objet d’un énoncé, le dogme trinitaire. Il s’agit d’une affirmation fondamentale, fixée au cours des siècles par les Conciles sur base de la Révélation contenue dans les Saintes Ecritures. Le dogme trinitaire affirme qu’il n’y a qu’un seul Dieu en trois Personnes. Les Trois Personnes de la Saint Trinité, le Père, le Fils et le Saint Esprit, sont le seul et unique Dieu. Le Père est Dieu, le Fils est Dieu et le Saint Esprit est Dieu mais le Père n’est pas le Fils, le Fils n’est pas le Saint Esprit et le Saint Esprit n’est pas le Père. Il y a unité de nature mais distinction des personnes.

    La Trinité en tant que mystère

    En tant que mystère, la Trinité n’est pas entièrement compréhensible mais rien dans l’affirmation du dogme trinitaire n’est contraire à la raison. La Trinité dépasse la raison mais ne constitue pas une « contradiction logique », comme l’explique le théologien , enseignant à l’Université de Boston (USA) et converti du protestantisme au catholicisme:  « La doctrine de la Trinité dépasse la raison humaine, mais ne la contredit pas. La raison humaine […] ne pourra jamais la comprendre entièrement […] Celle-ci n’est pas une contradiction logique. Elle dit que Dieu est un par nature et trois en tant que Personnes, mais elle ne dit pas que Dieu est à la fois une Personne et trois Personnes ou une nature en trois natures, ce qui serait une contradiction dénuée de sens ».

    La Trinité dépasse la raison. C’est pourquoi la raison ne peut ni prouver la vérité de la Trinité, ni la réfuter. Il n’est pas possible de démontrer la Trinité.

    La foi en la Trinité

    Ce n’est pas donc pas la raison qui permet d’adhérer à la Trinité. Pour la raison, la doctrine trinitaire est forcément étrange, surprenante. « Nous ne devrions pas être surpris que le vrai Dieu nous surprenneMais accepter d’être surpris et de ne pas tout comprendre n’implique pas une confiance aveugle en tant qu’elle ne se fonderait sur rien », ajoute Peter Kreeft. Qu’est-ce qui permet alors d’adhérer à la Trinité?

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  • Qui est l'Esprit Saint ?

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    Qui est l’Esprit-Saint ? (source)

    L’Esprit Saint un grand inconnu ? Un fantôme ? Le Saint-Esprit quelque chose de nébuleux sans grande importance ou inaccessible ? Découverte de quelqu’un qui nous est très proche !

    « Nous tous, qui le visage dévoilé, reflétons comme un miroir la gloire du Seigneur, nous sommes transformés en la même image, de gloire en gloire, comme par le Seigneur, l’Esprit. » (2 Cor. 3:18). Mais qui est-il cet Esprit ?

    Nombreux sont ceux qui se sentent mal à l’aise lorsqu’on parle de l’Esprit Saint (ou du Saint-Esprit) :

    - Pour certains, l’Esprit Saint est une force, une force divine, englobant tout et déterminant le cours des événements humains.

    - D’autres conçoivent l’Esprit Saint non comme une force impersonnelle mais comme une personne, un agent envoyé par Dieu pour accomplir sa volonté, en quelque sorte un des anges principaux.

    - Pour d’autres encore, l’Esprit est simplement un autre nom du seul vrai Dieu, un nom qui souligne sa nature invisible.

    En réalité, ces différentes façons de parler de l’Esprit Saint sont inexactes et enferme l’Esprit Saint dans nos propres pensées alors que le Saint-Esprit souffle où il veut.

    Un peu d’exégèse

    Le mot hébreu qui désigne l’Esprit Saint dans la Bible est rouâch, en grec πνεῦμα / pneũma, qui signifie très concrètement le souffle, ce qui est insufflé dans les poumons. Il ne s’agit donc pas, comme la traduction française (Saint-Esprit) ou anglaise (Holy Ghost) pourraient le laisser entendre, d’un fantôme ou d’un esprit immatériel.

    Dans le livre de la Genèse, c’est l’esprit de Dieu qui plane comme un vent sur les eaux au commencement de la création (1:2), Dieu donne la vie à Adam en lui insufflant son haleine (2:7). L’esprit de Dieu inspire aux hommes la sagesse (p. ex. Genèse 41:38 ; Exode 31:3), la prophétie (p. ex. Nombres 11:25s ; Isaïe 61:1), des prouesses (p. ex. Juges 14:6), etc. L’expression ‘Esprit Saint’, rare dans l’Ancien Testament, fréquente dans le Nouveau, est utilisée dans le même sens. C’est par la puissance créatrice de l’Esprit Saint que Marie se trouve enceinte (Matthieu 1:18), que Jésus libère les hommes des démons (Matthieu 12:22 - 32) ; c’est l’Esprit qui donne aux chrétiens de dire ‘Jésus est Seigneur’ (1 Corinthiens 12:3).

    En réalité, c’est surtout là où Dieu touche le monde, et en particulier la vie humaine, que la Bible et l’Église parlent de l’esprit de Dieu ou de l’Esprit Saint. C’est pourquoi l’Esprit Saint est parfois appelé ‘le doigt de Dieu’. L’Esprit Saint transforme la vie humaine. La Bible en parle souvent. St Paul dit par exemple : ‘le fruit de l’Esprit est charité, joie, paix, longanimité, serviabilité, bonté, confiance dans les autres, douceur, maîtrise de soi’ (Galates 5:22 - 23). Quand nous voyons la charité, la paix, la bonté, etc. dans la vie de quelqu’un, nous voyons Dieu, l’Esprit Saint, qui le touche.

    Jésus promet l’Esprit Saint

    Avant sa mort, Jésus a promis que lui et le Père enverraient à ses disciples « une autre aide » (Jean 14:16 ;15 : 26). Le mot grec traduit par « aide » est PARAKLETOS. Ce mot peut vouloir dire un avocat ou un assistant pour des questions légales. Dans un contexte plus large, il signifie une personne qui donne encouragement, conseil et force. L’oeuvre d’un aide est celle d’une personne.

    L’Esprit Saint est Dieu

    L’Esprit Saint n’est pas une simple aide, il est Dieu. L’Esprit Saint est Dieu de la même manière et au même niveau que le Père et le Fils. Différentes références à l’Esprit Saint sont interchangeables avec celles faites à Dieu (Actes 5:3-4). L’Esprit Saint est associé au Père et au Fils sur la base d’une égalité (Matthieu 28:19). Il partage la même divinité et possède les mêmes attributs que les autres membres de la Trinité tout en gardant des aspects spécifiques de sa propre personne. Il est le garant de l’unité au sein de la trinité, le lien d’amour et de communion étroite entre le Père et le Fils. Il est le Dieu qui agit, la personne qui atteste que la Parole vient du Père par le Fils.

    L’Esprit Saint est une personne

    Comme vous pouvez le constater, l’Esprit Saint est une personne. Il est Dieu. Cependant, il est distinct du Père et du Fils. Une division de responsabilité existe entre le Père, le Fils et l’Esprit. En quelque sorte, le rôle de l’Esprit Saint est celui d’un exécutif, de quelqu’un désigné pour exécuter les desseins de Dieu.

    L’Esprit Saint le grand oublié ?

    Il existe une certaine tension concernant le Saint-Esprit. Puisque Jésus-Christ est le centre de notre foi, nous pouvons facilement ignorer l’Esprit et le traiter comme s’il n’existait pas. Nous pouvons aussi aller à l’autre extrême et centraliser notre attention tellement sur lui que nous oublions que l’Esprit a été donné pour glorifier le Fils. Il est même possible d’essayer d’utiliser l’Esprit en attendant de lui ce qu’il n’a jamais dit qu’il ferait.

    En réalité tout est question d’équilibre. En effet, L’Esprit Saint ne va pas sans le Christ et le Père et vis versa.

    L’oeuvre du Saint-Esprit

    Lorsque Dieu veut agir dans notre vie, il le fait par le Saint-Esprit. Son oeuvre principale consiste à transformer les croyants en l’image de Christ. Il enseigne, instruit et conduit dans la vérité (Jn 16:13-15). Il produit le fruit de l’Esprit dans notre vie (Gal. 5:22-23) et il accorde les dons et capacités spirituels pour le service du Royaume (1 Cor. 12:4, 7,11). Dans toute l’histoire du salut, l’Esprit Saint guide les hommes :

    - A la création, il participe à la création du monde, en donnant la vie à ce que le Père et le Fils ont créé (Gn 1 et 2).

    - Dans l’Ancien Testament, il choisit et équipe des hommes et des femmes pour le service de Dieu, en leur accordant différents dons. De plus, il inspire les paroles des prophètes et les Ecritures.

    - Dans la vie de Jésus-Christ : l’Esprit Saint conçoit Jésus en Marie. Il l’oint en vue de l’accomplissement de son ministère en harmonie avec la volonté du Père.

    - Dans la vie du croyant : c’est par l’oeuvre intérieure de l’Esprit Saint que le croyant est sauvé et régénéré. Il sanctifie le croyant progressivement pour que sa vie devienne de plus en plus un reflet de l’amour de Dieu.

    - Dans l’Eglise : à la Pentecôte l’Esprit est donné en abondance et d’une manière permanente à l’Eglise afin d’être fidèle à l’enseignement de Christ.

    - Dans le monde : aujourd’hui, l’Esprit Saint suscite des hommes de paix et de bien partout dans le monde sans distinction de religion.

    Vivons de l’Esprit

    En somme, par son souffle, l’Esprit Saint nous fait entrer, vivre, communier à l’Amour même de Dieu. Toute la puissance d’aimer que les hommes ont pu déployer depuis le commencement des siècles (des parents pour leurs enfants, des mamans pour leur bébé, des fiancés et des gens mariés, ...), tout cela ne donne qu’une petite idée de l’Amour de l’Esprit Saint.

    Cet amour est en nous et pour nous. Est-ce que nous lui permettons d’agir ? N’ayons pas peur ! Personne, mieux que l’Esprit Saint ne respecte notre liberté, sinon l’amour ne serait pas vrai, pas total. Dieu ne peut rien contre notre liberté. Il ne peut rien sans nous ... ni nous sans lui. Si je n’accepte pas de me laisser conduire là où il veut, rien ne se passera. Il faut donc lui dire : « Seigneur, viens brûler mon coeur au feu de ton amour ! ». C’est à nous de décider...

  • Pentecôte : les dons de l'Esprit Saint

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    Les dons du Saint-Esprit

    par Stéphane Seminckx (Didoc)

    A la Pentecôte, Jésus nous envoie son Esprit.

    Par la grâce et les dons que la troisième Personne de la Sainte Trinité nous accorde, nous pouvons nous identifier pleinement au Christ, le Fils éternel du Père.

    Le Seigneur, qui nous a aimés jusqu’au bout (cf. Jn 13, 1), ne s’est pas contenté de nous offrir sa vie, ce qui est déjà la marque suprême de l’amour (cf. Jn 15, 13). Dans l’Eucharistie, Il nous donne littéralement sa vie, en nous offrant son Corps et son Sang (ainsi que Sa Parole, dans la liturgie de la Parole). Sur la croix, Il nous a donné ce qu’il avait de plus cher sur la terre, sa propre Mère. Il a permis que son Cœur soit transpercé, pour livrer tout ce qu’il contient, le sang et l’eau, figure de l’Eucharistie et du Baptême, et, avec eux, de tous les sacrements. A l’Ascension, il a élevé notre condition humaine jusqu’à la droite du Père, où siège maintenant Jésus, vrai Dieu et vrai homme.

    Enfin, à la Pentecôte, Jésus nous communique son Esprit : « le Consolateur, l’Esprit-Saint, que mon Père enverra en mon nom, lui, vous enseignera toutes choses, et vous rappellera tout ce que je vous ai dit » (Jn 14, 26). L’Esprit nous enseigne et nous communique la plénitude de la charité et de la vérité.

    Les dons du Saint-Esprit sont comme le vent qui souffle dans les voiles du bateau de notre existence. Ils nous permettent d’aller plus vite et plus loin dans notre identification au Christ. Autrement dit, dans la vie chrétienne, nous n’en sommes pas réduits à ramer, c’est-à-dire à compter sur nos seules forces humaines.

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  • « La bioéthique a oublié l’éthique », déclare le président de la Fondation Lejeune

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    D'Edgar Beltran sur The Pillar :

    « La bioéthique a oublié l’éthique », déclare le président de la Fondation Lejeune

    « Nous avons des comités de bioéthique pour lesquels la seule question est : la loi le permettra-t-elle ? »

    Jean-Marie Le Mene à la troisième Conférence internationale de bioéthique, le 31 mai 2025. Crédit : Iván W. Jaques/Fondation Jérôme Lejeune.

    Le pape a appelé les participants à « privilégier des approches de la science toujours authentiquement plus humaines et respectueuses de l’intégrité de la personne » et à « persévérer dans l’étude et l’application des connaissances scientifiques au service de la vérité et du bien commun ».

    Après la conférence, Le Pillar s'est entretenu avec le président de la Fondation Jérôme Lejeune, Jean-Marie Le Méné, sur la bioéthique, le Vénérable Jérôme Lejeune et l'Académie Pontificale pour la Vie.

    Le Méné est président de la Fondation Jérôme Lejeune depuis 1996 et est devenu membre de l'Académie pontificale pour la vie en 2009.

    Pensez-vous que la bioéthique contemporaine reflète les vérités les plus profondes de l'existence humaine ? Quel devrait être le fondement anthropologique de la bioéthique 

    La bioéthique est née après la Seconde Guerre mondiale d’une intuition juste à l’époque, visant à voir comment la morale pouvait s’appliquer à des situations découlant de nouvelles technologies, comme la bombe atomique.

    Mais aujourd'hui la bioéthique a oublié que dans la bioéthique il y a « bio » et « éthique », on a surtout oublié l'éthique.

    Au moins dans les pays développés, nous avons des comités de bioéthique où la seule question est : la loi le permettra-t-elle ou non ? Mais à aucun moment nous ne nous demandons vraiment si c’est bien ou mal. La bioéthique ne répond plus à cette question.

    Il existe des comités d'éthique dans les hôpitaux, par exemple, pour évaluer si un traitement, un protocole ou une intervention chirurgicale est bénéfique ou néfaste pour le patient. C'est bien, mais au niveau macro, nous appliquons la loi et constatons simplement qu'une majorité de personnes souhaitent la procréation médicalement assistée ou l'euthanasie. Nous votons donc pour, et le comité d'éthique donne son accord.

    Et en 1984, lorsque ces comités sont devenus à la mode, le docteur Lejeune a joué sur les mots en parlant d’« éthique étatique », signifiant que l’éthique était conduite par l’État et non par la conscience.

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