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Vatican II, de 1962 à 1965, a entraîné une baisse de la fréquentation des services religieux catholiques dans le monde par rapport à celle des autres confessions

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Du National Bureau of Economic Research (via le Forum Catholique):

Regard sur le passé : la fréquentation des services religieux à long terme dans 66 pays

Document de travail 34060
DOI 10.3386/w34060
Date d'émission 

Le taux de fréquentation des services religieux est une variable importante pour la sociologie et l'économie des religions, mais les données à long terme et mondiales sont rares. Les questions rétrospectives du Programme international d'enquêtes sociales (ISSP) permettent de déterminer les taux de fréquentation des services religieux depuis les années 1920 dans 66 pays, dont la moitié sont du Sud. Plusieurs vérifications confirment la fiabilité des informations rétrospectives. Un exercice démontre la cohérence entre les données d'enquêtes rétrospectives et contemporaines lorsque les deux se chevauchent. Une autre procédure montre que les valeurs rétrospectives sont similaires lorsqu'elles sont générées à partir d'enquêtes individuelles de l'ISSP pour 1991, 1998, 2008 et 2018 ; autrement dit, il n'y a pas de dépendance claire de la mémoire au nombre d'années de rappel. Les nouvelles données documentent une « Grande Divergence Religieuse » séculaire entre le Nord et le Sud. Nous utilisons ces données pour réaliser des études événementielles sur les effets de deux événements majeurs sur la fréquentation des services religieux. Vatican II, de 1962 à 1965, a entraîné une baisse de la fréquentation des services religieux catholiques dans le monde par rapport à celle des autres confessions. En revanche, la fin du communisme au début des années 1990 n'a pas eu d'impact systématique sur la fréquentation des services religieux. Enfin, dans un large échantillon, la fréquentation des services religieux réagit positivement aux guerres et aux dépressions.

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Commentaires

  • Problème. La courbe est la même chez les protestants (qui n'ont pas eu de Concile Vatican II)...

    Et la courbe n'est pas valable en Afrique

  • La crise de l'Eglise catholique et celle du monde occidental cheminent ensemble depuis bien avant les années 1960.

    D'une part, l'Eglise catholique ne s'est jamais vraiment remise de la crise moderniste : à la première occasion, dès les années 1920-1930, un genre ou une sorte de néo-modernisme a fait son apparition, sous l'impulsion d'auteurs qui ont été les inspirateurs directs ou indirects du Concile Vatican II, dont L. Beauduin et J. Maréchal, en tant qu'inspirateurs indirects ou en tant que précurseurs, d'une part de la conception anti-tridentine du mouvement liturgique et du mouvement oecuménique, d'autre part d'une tendance fréquente à la conciliation intellectuelle philo-moderne, en l'occurrence entre Emmanuel Kant et Saint Thomas d'Aquin.

    D'autre part, le monde occidental ne s'est jamais vraiment remis de la première guerre mondiale, la période comprise entre 1914 et 1945 ayant eu encore plus de conséquences que celle comprise entre 1789 et 1815, ce qui n'est pas peu dire.

    Dans ce contexte, c'est la moindre des choses que le catholicisme et le protestantisme aient été impactés, depuis avant-hier, et soient impactés, jusqu'à aujourd'hui, par des phénomènes, notamment anthropologiques et civilisationnels, de même nature.

    Par ailleurs, de quoi parle-t-on exactement ? Du catholicisme et du protestantisme, tels qu'ils se sont déployés, du XVI° siècle au XIX° siècle inclus, ou du néo-catholicisme et du néo-protestantisme, le néo-catholicisme étant au catholicisme, notamment depuis Blondel, ce que le néo-protestantisme est au protestantisme, notamment depuis Harnack ?

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