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Economie - Page 52

  • Le "PARCOURS ZACHEE" pour se former à la Doctrine sociale de l'Eglise

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    icone.jpgOn reproche parfois à certaines communautés nouvelles de négliger l'engagement temporel des laïcs en se consacrant exclusivement à des activités spirituelles.

    Pourtant, la Communauté de l'Emmanuel a mis sur pied un parcours ("parcours Zachée") de formation à la doctrine sociale de l'Eglise, souvent méconnue ou identifiée à des enseignements anciens tels que les encycliques Rerum Novarum (Léon XIII) ou Quadragesimo Anno (Pie XI). Or cet doctrine a fait l'objet de très nombreux discours, encycliques, interventions du Magistère jusqu'à la récente encyclique "Caritas in Veritate".

    Il s'agit donc "d'un parcours de formation spirituelle et pratique pour mettre en oeuvre la Doctrine sociale de l’Eglise Catholique au quotidien.
    Un parcours qui permet d’unifier foi et action, de réaliser un art de vivre chrétien."
    Les parcours Zachée ont été fondés par la Communauté de l’Emmanuel en 2005.

    Pour découvrir le parcours Zachée, accéder au site qui lui est consacré ici

  • Vision chrétienne de l'écologie

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    pollutionchine.jpgComment demeurer indifférents face aux problématiques qui découlent de phénomènes tels que les changements climatiques, la désertification, la dégradation et la perte de productivité de vastes surfaces agricoles, la pollution des fleuves et des nappes phréatiques, l’appauvrissement de la biodiversité, l’augmentation des phénomènes naturels extrêmes, le déboisement des zones équatoriales et tropicales? Comment négliger le phénomène grandissant de ce qu’on appelle les «réfugiés de l’environnement»: ces personnes qui, à cause de la dégradation de l’environnement où elles vivent, doivent l’abandonner – souvent en même temps que leurs biens – pour affronter les dangers et les inconnues d’un déplacement forcé? Comment ne pas réagir face aux conflits réels et potentiels liés à l’accès aux ressources naturelles? Toutes ces questions ont un profond impact sur l’exercice des droits humains, comme par exemple le droit à la vie, à l’alimentation, à la santé, au développement.

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  • G20 : contrôler la globalisation

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    "Pourquoi les États-Unis, la France et bien d’autres pays développés accumulent-ils dangereusement déficit extérieur et déficit public ? Pour une part importante, à cause du manque de contrôle de la mondialisation. Si nous voulons redresser la barre, il est nécessaire de prendre à ce sujet des mesures énergiques, dans un cadre multinational tel que précisément le G20, dont les ministres des Finances viennent de se réunir à Paris, le 19 février."

    Découvrir ICI les pistes ouvertes par Jacques BICHOT (professeur émérite à l’université Lyon III, vice-président de l’association des économistes catholiques)

  • Toujours d'actualité : la misère en Inde

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    bokapahari-india-09-large.jpgLa vie dans une mine, à Bokapahari, photographiée par Kevin FRAYER : à découvrir ici

    Ce reportage du photographe Kevin Frayer  publié par Panorama.it nous fait entrer dans le quotidien des habitants du village de Bokapahari, dans l'état de Jharkhand, dans l'est de l'Inde. L'économie de la population qui vit dans cette région rurale de l'Inde dépend de ces mines de charbon, à ciel ouvert, qui se trouvent tout près du villlage et où adultes et enfants travaillent dans l'illégalité, gagnant environ deux dollars par jour.

    Le contraste frappant entre l'Inde ancienne et l'Ibde nouvelle est plus actuel que jamais: pendant que le pays s'embourgeoise et gagne en confort, ces paysans risquent chaque jour leur vie en arrachant illégalement du charbon pour quelques dollars, au péril de leur intégrité physique et de leur santé.

  • Emeutes de la faim : Gabegie du Sud, climat et spéculation du Nord

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    Chems Eddine CHITOUR, professeur à l'École Polytechnique enp-edu.dz. explique pourquoi les pays industrialisés sont indirectement responsables de la faim. 

    « L'étude montrant que la spéculation ne conduit pas à l'augmentation du prix des matières premières au niveau mondial, je recommanderais une date pour la publier, le 1er avril. » Nicolas Sarkozy (au Forum de Davos)

    Nicolas Sarkozy, par ces phrases résume sa conviction que les pays du Sud sont victimes d’un autre fléau : la spéculation. Avec une régularité de métronome, les émeutes de la faim se rappellent à notre bon souvenir et permettent d’expliquer d’une certaine façon sous « contrôle » les pays du Sud dépendant pour leur survie d’un Nord opulent qui, à bien des égards est responsable de ces malheurs. Certes, le nord jette des miettes sous forme d’APD qui malheureusement demeure sans lendemain, les principaux pays du G8 ne respectant pas les 0,7% de leur PIB promis. Si on ajoute à cela l’hypocrisie des promesses du millénaire (réduire de moitié la faim d’ici 2015) nous avons un tableau complet de la mise en scène des pays industrialisés qui laissent en 2009 sur le bord de la route un milliard de personnes menacées par la faim.  

    Pour éradiquer ce fléau il suffirait de seulement 30 milliards de dollars par an. En comparaison, le budget militaire de base du Pentagone est de 533,7 milliards de dollars pour l’exercice 2010. Par ailleurs, les institutions financières américaines vont distribuer pour cette année 2010 le chiffre record de 144 milliards de dollars en seul bonus, primes et stock-options à leurs dirigeants c'est-à-dire aux responsables de la crise économique mondiale. Ces seuls bonus (donc hors salaires) représentent quasiment l’équivalent de 5 ans d’aide financière totale pour l’éradication de la faim dans le monde, qui, rappelons-le, ne nécessite que 30 milliards de dollars par an, soit moins de 21% de ces bonus distribués par Wall Street en une seule année. Toujours en comparaison, les dépenses totales du PNUD pour l’année 2009 s’élevaient à environ 4,1 milliards de dollars, ce qui est ridicule au vu de l’ampleur de la tâche puisque le PNUD est présent dans 166 pays. chiffre représentant les trois quarts des nations dans le monde. Dernier chiffre significatif (on pourrait multiplier les exemples sans fin), en 1970, l’espérance de vie au Zimbabwe était de 55ans, en 2010 elle est de 42 ans.(1)

    Dans le même temps le marché de la publicité avoisine les 500 milliards de dollars et celui des armes les 1200 milliards de dollars. Cherchez l’erreur ! Jean Ziegler a raison de dire que « ceux qui laissent mourir les enfants – en effet, un enfant meurt de faim toutes les six secondes- sont des criminels » découvrir la suite de cet article ICI

     

  • HAITI - La reconstruction ne décolle pas et la population vit dans l’insécurité alimentaire

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    1442192_3_8bf1_a-l-entree-du-santa-catelina-hospital-de.jpgPort-au-Prince (Agence Fides) – Haïti a besoin de près d’un milliard de dollars pour réaliser les projets de reconstruction approuvés par la Commission ad intérim pour la reconstruction d’Haïti (CIRH). C’est ce qu’a annoncé le Premier Ministre haïtien, Jean Max Bellerive, au cours d’une conférence de presse tenue au terme d’une réunion avec l’ancien Président des Etats-Unis, Bill Clinton, arrivé dans l’île en qualité d’Envoyé spécial de l’ONU. Il s’agit de projets préparés pour les huit prochains mois qui concernent l’instruction, la santé, les habitations, l’énergie, le ramassage des déchets, le travail et l’agriculture.

    Selon les informations parvenues à l’Agence Fides, la situation du pays demeure malheureusement difficile : les nombreuses ONG présentes ne réussissent pas à coordonner le travail commun à tel point qu’Evel Fanfan, Président de l’organisation Aumohd (Action des Unités Motivées pour une Haïti de Droit), une organisation d’avocats qui, depuis 2002, s’occupe de la défense des droits de l’homme et des droits civils de la population a indiqué : « Il est impossible que, bien qu’un milliard de dollars ait été dépensé pour Haïti, la situation soit encore celle que nous voyons et que l’épidémie de choléra ne soit pas encore contrôlée ». Selon une évaluation du Ministère haïtien de la Santé publique et de la population, 225.668 personnes seraient infectées par la maladie dont 121.883 ont demandé à être hospitalisées. A Haïti, on a par ailleurs enregistré 4.452 décès dus à l’épidémie de choléra qui afflige le pays depuis octobre dernier, un chiffre qui augmente à chaque nouveau rapport des autorités. Le dernier en date a été publié le 3 février.
    La région la plus touchée par l’épidémie continue à être Artibonite où était apparu le premier cas de choléra et où l’on compte 683 décès. Malgré les efforts faits pour contenir la diffusion de l’épidémie, cette dernière s’est propagée également dans la République dominicaine, qui partage avec Haïti l’île de La Espagnola. Sur le territoire dominicain, on compte plus de 325 cas et 3 décès ont pour l’heure été enregistrés : il s’agit d’un homme et de deux enfants, tous trois haïtiens.
    Plus de trois millions d’haïtiens, soit près d’un tiers de la population, vivent encore dans une situation d’insécurité alimentaire. C’est ce qu’indique un organisme haïtien, la Coordination nationale pour la sécurité alimentaire (CNSA), précisant que ce ne sont pas seulement les personnes déplacées à cause du séisme à souffrir de problèmes alimentaires mais également les populations du nord-ouest et du sud du pays. Selon la CNSA, le prix du riz a augmenté de 25% au cours des derniers mois, mais nombreuses sont les denrées alimentaires qui ont subi, elles aussi, une notable augmentation de leurs prix. Le marché a sûrement subi les répercussions de l’épidémie de choléra (de nombreux consommateurs et commerçants ont choisi d’éviter les produits provenant de la région centrale d’Artibonite, foyer de l’épidémie) mais il est également vrai que certaines terres sont exploitées par des consortiums étrangers en vue de productions destinées essentiellement à l’exportation. (CE) (Agence Fides, 18/02/2011)

  • Supprimer Wall Street ?

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    Pour l’économiste François Morin, la prochaine crise s’annonce déjà. Selon lui, il n’est de solution que radicale. Par Dominique Berns dans Le Soir du jeudi 17 février

    A la question : "Pour vous, la solution, c’est de supprimer Wall Street. Un peu radical, non ?"

    François Morin répond : "Il faut changer le système de financement de l’économie mondial. Wall Street – je veux dire par là : les grandes places financières – ne remplit plus sa fonction de financement des entreprises, de l’économie réelle. Depuis le milieu des années 90, les émissions nettes d’actions sont nulles, voire négatives dans la plupart des pays développés. En revanche, les crises financières se succèdent. Les marchés sont instables, notamment à cause de la spéculation sur les produits dérivés – une véritable folie ! Et l’Europe, face à une crise des dettes souveraines, est entrée dans un cycle infernal. En Grèce, l’Union et le FMI réclament désormais 50 milliards d’euros de privatisations d’ici à 2015, au lieu des 7 milliards sur trois ans initialement annoncés. Au Portugal, les taux d’intérêt n’ont jamais été aussi élevés. Et je n’imagine même pas les conséquences qu’aurait un défaut sur la dette espagnole… Je suis habité par un sentiment d’urgence. Je sens venir de nouvelles catastrophes, auxquelles les États ne pourront plus répondre comme ils l’ont fait"

    Plus loin, il déclare : "Les crises financières sont venues après cette folie qui a consisté à libéraliser les deux prix fondamentaux que sont les taux d’intérêt et les taux de change… Cette libéralisation a provoqué le développement des produits dérivés et des innovations financières, car il était devenu nécessaire de se couvrir contre les variations des parités et des taux. Mais elle a aussi provoqué l’émergence de très grands investisseurs institutionnels, qui ont pu exiger des entreprises des taux de rentabilité faramineux, dont on a vu les effets catastrophiques sur le monde du travail"

    découvrir tout l'article ICI

    Cette logique d'un capitalisme effréné dont il faut redouter les conséquences est dénoncée dans l'encyclique "Caritas in Veritate" qui mérite d'être lue et relue pour y découvrir les voies d'une sagesse économique et sociale, au service de l'homme et de sa dignité.

  • L'après Mubarak : relancer l'économie et le tourisme

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    « Les réjouissances se sont poursuivies toute la nuit et ce matin la situation est assez calme » déclare à l’Agence Fides le Père Luciano Verdoscia, missionnaire combonien qui œuvre au Caire, après la démission du Président Hosni Mubarak. « Il y a encore des manifestants sur la place Tahrir. Je pense que les célébrations continueront aujourd’hui encore » poursuit le missionnaire qui affirme, s’agissant de l’avenir immédiat de l’Egypte : « il faudra voir comment répondra l’économie qui a subi un grave coup au cours de ces jours de contestation. Nous verrons comment les autorités restaureront les conditions de sécurité. Si l’armée se montre capable de rétablir des conditions de sécurité acceptables, le secteur du tourisme pourra reprendre ses activités ».

    « Le tourisme est complètement bloqué : les hôtels sont vides, les restaurants et les bars fréquentés par les touristes sont fermés et dans certains cas ont été saccagés. Le tourisme est l’une des ressources économiques les plus importantes du pays avec les péages pour la traversée du canal de Suez et le secteur du gaz et du pétrole » déclare le Père Luciano. « Au plan alimentaire, l’Egypte produit des fruits et légumes et il existe donc de ce fait encore un minimum de sécurité alimentaire ».

    L’Egypte est désormais gouvernée par un directoire militaire, le Conseil Suprême des Forces armées. Le Père Luciano fait part à Fides des impressions qu’il a recueillies sur la place Tahrir : « En ce qui concerne le fait que la transition se trouve entre les mains des militaires, j’ai recueilli diverses opinions. Certains craignent que le Ministre de la Défense, Tantawi, qui a montré une certaine réticence vis-à-vis des réformes, puisse imposer un tour de vis une fois que les manifestants auront quitter les rues. D’autres en revanche sont confiants dans le fait que l’armée puisse conduire le Pays à la démocratie au travers de la transition parce que selon eux, l’armée n’a pas été contaminée par la corruption du régime. Toutefois, je ne sais pas jusqu’à quel point cela est vrai. Un fait est certain : l’armée a été réorganisée par les Etats-Unis qui la subventionnent à hauteur d’un milliard et demi de dollars par an sans compter les centaines d’instructeurs et de techniciens envoyés en Egypte en vue de la formation des forces armées locales ».

    Enfin, à propos de la perception que les manifestants ont des Etats-Unis, le missionnaire indique : « Les Etats-Unis ont fait l’objet de slogans négatifs d’une part comme de l’autre. L’un des slogans criés par les manifestants de la place Tahrir était : « Mubarak, valet d’Israël et de l’Amérique ». En revanche, les manifestants favorables à Mubarak accusent les Etats-Unis d’être responsables de la révolution et d’avoir appuyé le mouvement révolutionnaire ». (L.M.) (Agence Fides 12/02/2011)

  • R.D.C. : les évêques dénoncent l'exploitation illégale des ressources naturelles du pays

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    images.jpg"Les évêques catholiques de la République démocratique du Congo dénoncent l'exploitation illégale des ressources naturelles du pays. Ils ont organisé un Forum de trois jours, au Centre CEPAS à Kinshasa, afin de mieux lutter contre ce phénomène dévastateur. Une quarantaine de représentants de la société civile congolaise, de délégués de l'Eglise catholique venus des diocèses de toutes les provinces épiscopales de la RDC, ainsi que des experts des ministères congolais des Hydrocarbures et des Mines y ont participé."

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  • Tim Jackson à l'Université de Louvain : "il faut réinventer le concept de croissance"

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    Sur "Catho.be" : Tim Jackson à l'UCL

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    "750 à 800 personnes, en grande majorité des étudiants, ont rempli le Socrate 10 de l'UCL à Louvain-la-Neuve, lundi dernier, pour écouter Tim Jackson désormais docteur honoris causa. Le lendemain midi, l'économiste britannique dialoguait avec Thomas Leysen, Thierry Jacques  et Philippe Defeyt. 

    Comment est-il possible de croître sans cesse dans une planète close, s'est interrogé Tim Jackson. "La croissance n'est pas tenable en l'état. On est déjà au-delà des limites de notre planète." Mais surtout, qui sommes-nous? La question de la croissance est en effet profondément liée à celle de "l'âme humaine". Certains estiment que l'économie peut continuer à croître tout en réduisant l'impact matériel. Ce n'est pas le cas, réagit le Docteur honoris causa. De plus, ceux qui disent qu'il y a une solution technologique ne se posent pas la question de l'être humain.
    Souvent, l'orateur a fait la distinction entre les pays riches - les nôtres - et les pays pauvres ou émergents. Le rapport à la croissance ne peut être le même. Si elle est encore nécessaire pour ces derniers, dans les premiers, on peut se demander si elle améliore vraiment le bien-être. Ne serait-ce pas aux pays développés à élaborer un nouveau système plus durable?
    La consommation est profondément liée à la dynamique sociale. Elle est ostentatoire. Il faut éviter la honte et montrer que l'on peut acquérir les dernières nouveautés. Celles-ci relancent l'économique ainsi que le cercle vicieux du crédit. "On dépense plus que ce qu'on a pour acheter ce dont on n'a pas besoin afin de produire des effets, qui ne durent pas!" Quant à l'État, il est mal pris. Il doit en effet stabiliser l'économie, évitant la récession, et protéger les biens sociaux, les deux n'allant pas souvent de pair. Et l'orateur d'en appeler à un épanouissement moins matérialiste, attentif à autrui plus qu'à soi, et à retrouver l'espace social, mettant en place une économie construite autour des activités de service...

    De la conception à l'action

    Animé par Eddy Caekelberghs (RTBF), le tour de table du mardi 1er février, a commencé avec Thomas Leysen. Le président de la Fédération des entreprises de Belgique est également président de Umicore. Il reconnait l'importance du développement durable, mais rappelle que le monde des entreprises n'est pas uniforme à ce sujet. «Ce sont les années à venir qui vont nous enseigner comment vivre cette croissance ralentie.» Il suggère une solidarité  interpersonnelle, intercontinentale et intergénérationnelle.

    Thierry Jacques (CSC) a rejoint Thomas Leysen sur un point: le système actuel n'est plus aussi efficace qu'avant. Selon lui, le livre de Tim Jackson sort du cadre. Or, il est difficile de sortir de ce cadre en pratique, car nous restons attachés à la croissance. «La croissance nous a permis de vivre dans une société du plein emploi et de la protection sociale, elle reste donc très importante pour les travailleurs.»

    Philippe Defeyt, a alors pris la parole en tant que président du CPAS. Selon lui, il faut aborder ce projet en partant du point de vue des personnes les plus précarisées. Celles pour qui «l'opulence n'existe plus». La mondialisation du travail a mis les petits revenus «hors jeu». «Depuis 77, on dit que plus de croissance résoudra les problèmes de chômage. Or sur le terrain, on constate que c'est faux!»

    Tim Jackson a ensuite réagi à ces différentes interventions. Selon lui, la pauvreté et la prospérité sont liées. C'est pourquoi, il faut réinventer le concept de croissance. Pour la première fois dans l'histoire, l'Homme va manquer de ressources et doit réinventer sa manière de les travailler, de les consommer et de les échanger."

    Quelqu'un a-t-il songé à faire le lien avec l'enseignement du pape dans la récente encyclique "Caritas in veritate" où il écrit notamment (§ 51) : "La façon dont l’homme traite l’environnement influence les modalités avec lesquelles il se traite lui-même et réciproquement. C’est pourquoi la société actuelle doit réellement reconsidérer son style de vie qui, en de nombreuses régions du monde, est porté à l’hédonisme et au consumérisme, demeurant indifférente aux dommages qui en découlent. Un véritable changement de mentalité est nécessaire qui nous amène à adopter de nouveaux styles de vie « dans lesquels les éléments qui déterminent les choix de consommation, d’épargne et d’investissement soient la recherche du vrai, du beau et du bon, ainsi que la communion avec les autres hommes pour une croissance commune ». Toute atteinte à la solidarité et à l’amitié civique provoque des dommages à l’environnement, de même que la détérioration de l’environnement, à son tour, provoque l’insatisfaction dans les relations sociales. À notre époque en particulier, la nature est tellement intégrée dans les dynamiques sociales et culturelles qu’elle ne constitue presque plus une donnée indépendante. La désertification et la baisse de la productivité de certaines régions agricoles sont aussi le fruit de l’appauvrissement et du retard des populations qui y habitent. En stimulant le développement économique et culturel de ces populations, on protège aussi la nature. En outre, combien de ressources naturelles sont dévastées par les guerres! La paix des peuples et entre les peuples permettrait aussi une meilleure sauvegarde de la nature. L’accaparement des ressources, spécialement de l’eau, peut provoquer de graves conflits parmi les populations concernées. Un accord pacifique sur l’utilisation des ressources peut préserver la nature et, en même temps, le bien-être des sociétés intéressées."

  • La "grand messe" de Davos où se confirme la nouvelle donne mondiale...

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    f782ba7d-f4c6-4326-bd70-65d87a3985ec-444x333.jpg"La planète se redéfinit à Davos" ou "Quand le pouvoir passe du Nord au Sud, et de l'Ouest à l'Est"

    Le Devoir   Éric Desrosiers   26 janvier 2011 
    "Aujourd’hui et jusqu’à dimanche, Davos accueillera 2500 participants au Forum économique mondial, des gens d’affaires et des chefs d’État. Le Forum économique mondial de Davos essaiera de trouver, au cours des prochains jours, des «normes partagées pour une nouvelle réalité» marquée, notamment, par un transfert de pouvoirs «du Nord vers le Sud et de l'Ouest vers l'Est».

    Le Fonds monétaire international (FMI) est une nouvelle fois venu confirmer cette tendance hier dans la mise à jour de ses prévisions économiques mondiales. «La reprise à deux vitesses se poursuit», y rapportait-on. Si la croissance devrait rester relativement modeste cette année aux États-Unis (3 %), dans la zone euro (1,5 %), au Japon (1,6 %) ou encore au Canada (2,3 %), elle continuera de se faire bien plus forte, pour ne pas dire tonitruante, en Chine (9,6 %) et en Inde (8,4 %), mais aussi en Amérique latine (4,3 %) et en Afrique subsaharienne (5,5 %).

    «Le monde a fondamentalement changé», disait il y a quelques jours le fondateur du Forum de Davos, Klaus Schwab, dont la 41e édition s'ouvre aujourd'hui sur le thème «Nouvelles normes partagées pour la nouvelle réalité». «L'un des plus importants facteurs de cette nouvelle réalité est le transfert de pouvoirs géopolitiques et géoéconomiques du Nord vers le Sud et de l'Ouest vers l'Est.»

    La participation à l'événement, qui se tient chaque année au creux des Alpes suisses dans la station de ski de Davos, reflète d'ailleurs ces changements, notent ses organisateurs. En dix ans, la taille de la délégation chinoise aurait été multipliée par cinq et celle de l'Inde, par quatre. «Cela reflète la place grandissante de la Chine et de l'Inde dans les débats économiques et intellectuels mondiaux», disait récemment l'un des responsables du Forum, Robert Greenhill.

    Complexité et érosion des valeurs


    La «nouvelle réalité» n'est pas seulement marquée par l'apparition de nouvelles puissances, rappellent les organisateurs du Forum. On y retrouve aussi «un degré élevé de volatilité», une rareté des produits de base, une remise en cause du rôle des gouvernements et de nouvelles attentes sociales et environnementales à l'endroit des entreprises. Les écarts entre riches et pauvres y sont croissants. Les craintes d'une rechute des institutions financières et de certaines économies sont toujours présentes.

    Le FMI se penche sur quelques-uns de ces phénomènes dans son rapport d'hier. L'enjeu «le plus urgent», selon lui, consiste «à s'attaquer rapidement et de façon globale aux problèmes que connaît la zone euro en matière de dette souveraine et sur le plan financier». Il prévient également que la croissance risque de rester molle et le chômage élevé pendant encore quelques années dans les pays développés.

    «Plus de deux ans après le début de la crise financière, la stabilité financière mondiale n'est toujours pas assurée», a constaté le directeur du département des marchés internationaux au FMI, José Vidal.

    L'institution s'arrête également au danger de surchauffe et de flambée inflationniste dans les économies émergentes. Elle prévoit que les prix du pétrole et des denrées alimentaires continueront de grimper, au moins cette année. Elle s'inquiète aussi de voir les réformes de la régulation financière montrer des signes de «fatigue».

    La «nouvelle réalité» mondiale pose un sérieux problème de gouvernance, estiment les organisateurs du Forum de Davos. Elle nous amène à «vivre dans un monde de plus en plus complexe et interdépendant, tout en ressentant une érosion des valeurs communes qui mine la confiance des populations envers tout leadership, la croissance économique future et la stabilité politique».

    L'un des thèmes de la réunion de cette année consistera à chercher des façons d'aider le fonctionnement du nouveau forum international du G20. On visera aussi à encourager une plus grande coopération entre les gouvernements et les entreprises privées.

    2500 participants à la grand-messe

    Perçu depuis des années comme une grand-messe célébrée à la gloire de la mondialisation, le Forum de Davos réunira jusqu'à dimanche 2500 participants, dont 1400 personnes issues des «1000 premières entreprises mondiales». Près de 35 chefs d'État et de gouvernement — et deux fois plus de ministres — sont également attendus à la fête.

    Parmi les invités, on retrouvera le secrétaire américain au Trésor, Timothy Geithner, le ministre chinois du Commerce, Chen Deming, le premier ministre britannique, David Cameron, le président français, Nicolas Sarkozy, la chancelière allemande, Angela Merkel, le premier ministre grec, George Papandreou, et même le président russe, Dmitri Medvedev, censé faire le discours d'ouverture malgré l'attentat terroriste qui a secoué sa capitale lundi."

    Lire aussi : "Le président français Nicolas Sarkozy précise jeudi ses priorités à la tête du G20 pour améliorer la gouvernance mondiale et lutter contre la spéculation devant 2500 patrons et décideurs de la planète rassemblés au Forum de Davos."

  • La bombe alimentaire va ré-exploser; un drame pour le Sud

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    "Nous serons 9 milliards en 2050, et nous sommes déjà 7 milliards aujourd’hui. Nourrir ces 9 milliards de personnes est possible sous quatre conditions. Primo, ne pas généraliser le modèle occidental de consommation alimentaire à toute la planète et notamment réduire les 25 % de pertes et de gaspillages à la distribution et consommation finale. Secundo, augmenter la production agricole tout en respectant l’environnement ; dit autrement, mettre en place une agriculture à la fois productive et écologique. Tertio, augmenter les échanges agricoles, en provenance d’Amérique latine, d’Amérique du Nord et d’Europe, à destination de l’Asie et l’Afrique. Ces deux continents où les augmentations de population seront élevées auront besoin d’importer pour se nourrir. Il faudra donc, et c’est la quatrième condition, sécuriser ces échanges. On en revient alors à la nécessaire mise en place d’une gouvernance mondiale de l’agriculture et de l’alimentation. >>

    L'opinion exposée dans Libération et défendue par P. de Plunkett qui s'en prend, sur son blog, aux "catholiques libéraux" :

    Alerte à la crise alimentaire provoquée par la spéculation – Oui à la "gouvernance mondiale de l'agriculture et de l'alimentation" réclamée par le pape.

    Merci aux lecteurs compétents en la matière de nous faire part de leurs commentaires.