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  • Le cardinal Zen dénonce l'Ostpolitik du cardinal Parolin

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    De Kath.net (Roland Noé):

    "Je suis sûr que le cardinal Parolin lui a dit de ne pas me voir. Incroyable !"

    17 novembre 2020

    Ils suivent une "Ostpolitik", une politique de compromis avec les communistes, une politique de reddition. Malheureusement, François suit aussi cette ligne maintenant et je ne sais pas pourquoi". -

    Entretien de kath.net (Roland Noé) avec le cardinal Zen 

    "Comme l'accord est secret, le gouvernement l'utilise pour tromper le peuple. Ce faisant, on demande au peuple de faire des choses qui n'étaient clairement pas autorisées par Benoît XVI". C'est ce que dit le cardinal Joseph Zen Ze-kiun SDB dans une interview avec kath.net. L'évêque émérite de Hong Kong critique le secret de l'accord entre le gouvernement chinois et le Vatican : "Après la signature de l'accord, nous n'avons constaté aucune amélioration, la persécution est même devenue plus dure, tant pour l'église clandestine que pour l'Eglise qui est sous contrôle de l'État.

    kath.net : L'accord controversé entre le Vatican et la Chine a été renouvelé il y a quelques jours Pourriez-vous nous dire à nouveau très brièvement ce que vous critiquez à ce sujet ?

    Cardinal Zen : Ma principale critique est la suivante : pourquoi tout est-il gardé secret? Même moi, en tant que cardinal chinois, je ne peux pas en voir le contenu. Vous dites que c'est bien. Mais je n'y crois pas tant que je n'ai pas vu le contenu en chinois. Mais le Vatican nous dit alors que même un mauvais accord est mieux que rien du tout. Je ne peux pas comprendre cela. Je peux accepter un accord imparfait, mais je ne peux pas accepter un mauvais accord qui va à l'encontre de notre foi et de la discipline de l'Eglise. Comme l'accord est secret, le gouvernement l'utilise pour tromper le peuple. Il demande aux gens de faire des choses qui n'étaient clairement pas autorisées par Benoît XVI. Ils disent maintenant que le pape François dit que c'est bon. Les gens sont dans la confusion. Après la signature de l'accord, nous n'avons constaté aucune amélioration, en fait, la persécution est devenue plus dure, tant pour l'Eglise clandestine que pour l'Eglise sous contrôle de l'État.

    kath.net : Vous étiez à Rome il y a quelques jours et vous n'avez pas pu obtenir de rendez-vous avec le pape François. Pourquoi ?

    Le Cardinal Zen : Depuis deux ans, nous attendons un nouvel évêque à Hong Kong. Ils nous disent maintenant que cela n'est pas possible sans la bénédiction de Pékin. Je suis allé à Rome et j'ai demandé à voir le Pape. Cela n'a pas été possible. Je suis sûr que le cardinal Parolin lui a dit de ne pas me voir. Incroyable !

    kath.net : Vous critiquez toujours le cardinal Parolin et vous estimez que le cardinal secrétaire d'État manipule la politique de Jean-Paul II et de Benoît XVI concernant la politique chinoise. Ne serait-ce pas une alternative si le Vatican revenait à une politique de la Chine basée sur la célèbre lettre de Benoît XVI du 27 mai 2007 ?

    Le cardinal Zen : Malheureusement, le cardinal Parolin ne suit pas la lettre de Benoît XVI, mais une "Ostpolitik", une politique de compromis avec les communistes, une politique d'abandon. Malheureusement, François suit maintenant aussi cette ligne et je ne sais pas pourquoi. Le pape François a toujours eu beaucoup d'empathie pour moi, mais il n'a pas suivi mes conseils.

    kath.net : Comment les personnes de foi peuvent-elles vous aider ? Que pouvons-nous faire pour vous ?

    Cardinal Zen : L'information est très importante. Vous faites un excellent travail. Vous pouvez également trouver de nombreuses informations sur mon blog. Vous êtes invités à le traduire pour vos lecteurs. Il existe également un livre (en chinois, anglais et italien) "Pour l'amour de mon peuple, je ne me tairai pas". Il s'agit de ce que Benoît XVI a fait pour l'Église en Chine.

    kath.net : Merci beaucoup pour cet entretien. Dieu vous bénisse pour votre travail!

  • La réplique du cardinal Becciu face aux estocades du cardinal Pell

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    Un article de Sandro Magister, vaticaniste à L’Espresso, en traduction française sur Diakonos.be :

    Duels au Vatican. Becciu réplique aux estocades du cardinal Pell

    (s.m.) Je reçois et je publie. La note qui suit, riche en informations inédites, conteste point par point les critiques lancées par le cardinal George Pell au cardinal Giovanni Angelo Becciu, qui avaient été relayées dans l’article de Settimo Cielo du 23 novembre dernier. Mais elle ne fait que s’ajouter à la masse gigantesque de documents et de dépositions en possession de l’accusation et de la défense, au procès de Becciu et d’autres accusés qui est en cours au Vatican, et dont la prochaine audience a été fixée au 14 décembre 2021.

    *

    BUREAU D’AVOCATS VIGLIONE
    Rome, via Fulcieri Paulucci de’ Calboli 44

    À M. Sandro Magister,
    Directeur de Settimo Cielo

    Objet : Article « Le procès sur les affaires troubles au Vatican a un convive de pierre : le cardinal Pell » du 23 novembre 2021 – Demande de rectification

    Monsieur le Directeur,

    Je vous écris au nom et pour le compte de Son Éminence Révérendissime le Cardinal Giovanni Angelo Becciu, qui me mandate expressément à cette fin, pour vous signifier ce qui suit.

    En référence à l’article en objet, en raison de la large place qui a été consacrée aux récits du Cardinal Pell concernant la personne de Son Éminence, et la diffusion relative qui s’en est suivie auprès d’un public vaste et informé, il s’avère nécessaire de signaler plusieurs points critiquables qu’ils contiennent et qui, en tant que tels, appellent des corrections.

    En effet, vos nombreux lecteurs, soigneusement informés des débats publics en matière ecclésiastique, méritent le respect de la vérité des faits, qui a jusqu’à présent été compromise par ce qui a été écrit et que ce qui va suivre pourra contribuer à rétablir.

    Les injustices bien connues dont le Cardinal Pell a été victime, et sa douleur mérite tout notre respect, ne peuvent cependant aller jusqu’à faire des procès d’intentions injustifiés dans les faits au détriment du cardinal Becciu. En ce sens, Son Éminence vous fait savoir qu’il a donné mandat à sa défense afin de défendre en justice son honneur et son innocence contre ces assertions infondées, et d’autres, si elles n’étaient pas rapidement rectifiées.

    Ainsi donc, nous souhaitons en particulier apporter un rectificatif sur les points suivants :

    1. « Le cardinal Becciu est différent de la plus grande partie des autres personnalités vaticanes impliquées dans des affaires financières, qui restent à couvert et se taisent jusqu’à ce que cessent les rafales d’artillerie, avant de reprendre leur petite vie habituelle ».

    Dans les petites et les grandes administrations financières que le Cardinal Becciu a eu l’honneur de gérer au service de l’Église et du Saint-Père, il l’a toujours fait avec le plus haut sens du devoir, dans un profond esprit de service et avec une intégrité morale absolue. En ce sens, il est profondément offensant que le Cardinal Pell établisse une comparaison avec ces soi-disant « personnages » qu’il mentionne.

    2. « les statuts de notre Secrétariat [pour l’Économie] nous conféraient explicitement l’autorité « to supervise », contrôler, tous les comptes du Vatican, y compris ceux de la Secrétairerie d’État : et notre approbation était nécessaire notamment pour toute acquisition de propriétés au-delà de 500.000 euros ».

    Les statuts du S.P.E. ont été approuvé le 22 février 2015 et il n’avait aucun pouvoir rétroactif, encore moins concernant les actes posés antérieurement par la Secrétairerie d’État qui, contrairement à ce qu’affirme le Cardinal Pell, a toujours joui, sur base de la Constitution apostolique « Pastor Bonus », d’une grande autonomie juridique et financière par rapport à tous les Dicastères de la Curie romaine.

    Et ces statuts spécifient précisément, à l’art. 3 § 1, que « le Secrétariat pour l’Économie agit en collaboration avec la Secrétairerie d’État », affirmant ainsi une parité des deux organismes et démentant toute fonction de contrôle de la première sur la seconde, qui n’a jamais existé.

    La Secrétairerie d’État gérait un Fonds Souverain autonome – qui n’a en rien été créé par le Cardinal Becciu, mais qui remonte à l’époque de Paul VI -, connu des supérieurs, et donc les substituts présentaient des comptes-rendus semestriels.

    Son Éminence entend informer qu’il n’a jamais reçu l’instruction de ses supérieurs de présenter des comptes-rendus au Cardinal Pell ; et il ressort que jamais le Cardinal Pell n’a obtenu de tels comptes-rendus de la part Cardinal Secrétaire d’État, au cours de leurs entrevues hebdomadaires. Tout simplement, la Secrétairie d’État jouissait d’une autonomie financière totale, qui n’a jamais été mise en cause.

    Au contraire, quelques mois après l’entrée en vigueur de ces statuts, en raison des nombreuses failles juridiques qu’il présentaient, une commission, nommée par le Saint-Père et présidée par le Cardinal De Paolis ont abouti à la publication, le 4 juillet 2016, du Motu Proprio « I beni temporali » qui définissait mieux le périmètre d’action de la S.P.E., et donc le contrôle des biens administrés par l’A.P.S.A., et donc – encore une fois -, à l’exclusion de la Secrétairerie d’État.

    3. « Mais en plus de réfuter ces affirmations, le cardinal Pell accuse Becciu d’être le plus irréductible opposant à toute forme de supervision de la part du Secrétariat pour l’Économie – institué en 2014 par le Pape François et présidé par Pell lui-même – sur les comptes de la Secrétairerie d’État. L’acquisition de l’immeuble de Londres n’aura été que l’une des causes de conflit, mais elle n’était pas la seule ».

    Il convient avant tout de préciser que ce n’est pas sous gestion du Cardinal Becciu, que l’acquisition de l’Immeuble de Londres a été réalisée mais que des placements ont été réalisés sur ce dernier et pour autant, Son Éminence affirme ne pas se rappeler de conflits à ce sujet. Il se rappelle toutefois que le Cardinal Pell avait été informé de ces opérations à travers une inspection effectuée par le Réviseur Général, sans que par la suite aucun document critiquant cette opération ne parvienne à la Secrétairie d’État de la part des services concernés.

    Le Cardinal regrette la description selon laquelle la Secrétairie d’État se serait farouchement opposée à la supervision du Secrétariat pour l’Économie ou, plus généralement, aux réformes mises en œuvre par ce dernier. Du fait des incertitudes juridiques concernant les pouvoir du nouvel organisme de contrôle, les compétences de ce Dicastère n’ont jamais été claires. Le rôle du Substitut était celui d’appliquer les règles en vigueur et non d’exécuter des ordres du Préfet du S.P.E. qui n’étaient pas prévus par la réglementation.

    Concernant la bonne volonté de collaboration avec le Cardinal Pell et ses services, Son Éminence rappelle que le Cardinal Secrétaire d’État, au début de l’année 2014, lui avait demandé de charger l’Assesseur de la Secrétairerie d’État, Mgr Peter Wells, de préparer un document demandé par le Cardinal Pell. Son Éminence a exécuté cet ordre avec diligence, tout comme il n’a pas manqué de répondre à d’autres demandes écrites.

    4. « Le Substitut de la Secrétairie d’État a annulé la révision comptable externe et a contraint l’auditeur à démissionner ».

    Le Cardinal Becciu, en rappelant les précédents démentis publiés à ce sujet, réaffirme la fausseté de telles reconstructions, et affirme qu’elle a été annulée par le Secrétaire d’État et non par le Substitut.

    Quant à l’accusation d’avoir contraint le Réviseur à démissionner, Son Éminence informe qu’il sera dans l’obligation d’intenter une action en justice, étant donné le caractère tout bonnement mensonger d’une telle reconstruction, affirmée à plusieurs reprises par le Cardinal Pell. À ce sujet, il rappelle que dans toute cette affaire, son rôle s’est limité, sur base des ordres reçus, à demander au Réviseur de démissionner. Face à son refus, il l’a invité, toujours conformément aux instructions qui lui avaient été données, à se présenter au commandant de la Gendarmerie.

    On se référera, pour remettre cette affaire dans son contexte, au Communiqué de la Salle de presse du 24 septembre 2017 (1) où, en termes univoques et officiels, l’on affirme la raison d’une telle interruption de collaboration, en espérant que ce qui a été affirmé par la voix institutionnelle du Saint-Siège pourra définitivement restituer aux lecteurs la vérité historique sur ce point, en empêchant toute autre reconstruction, démentie par le compte-rendu officiel.

    5. « Le tout a été rapporté en détails par Settimo Cielo dans l’article suivant, y compris le soutien que le Pape François a apporté à Becciu pour chasser Milone et pour faire bloc contre le cardinal Pell, qui avait déjà été, dans les faits, privé de ses pouvoirs avant encore de devoir rentrer en Australie pour comparaître au procès où il était mis en cause ».

    Son Éminence précise qu’il ne s’agissait pas de « soutien que le pape François a apporté à Becciu » mais, comme on l’a rappelé, d’une mission spécifique qui lui a été confiée et qu’il a exécutée fidèlement.

    6. «Et il commente : “L’histoire deviendra encore plus intéressante si Mgr Perlasca se décidait à parler”».

    Son Éminence rappelle, avec fermeté et le plus grand respect pour le tribunal, qu’il n’a pas l’intention de remettre en cause la reconstruction des faits et des circonstances qui concernent le procès en cours par des anticipations à d’autres instances ; il fera appel aux instances institutionnelles au moment opportun.

    Il tient cependant à préciser que les attentes du Cardinal Pell seront démenties, en rappelant encore une fois son innocence absolue par rapport à toute prévention.

    7. « C’est le refus de l’IOR de collaborer à fournir 150 millions d’euros supplémentaires [à la Secrétairerie d’État] pour l’achat désastreux de l’immeuble dans le quartier chic de Chelsea à Londres qui a récemment fait éclater l’affaire. Cela m’a fait plaisir d’apprendre que c’est le Saint-Père en personne qui a non seulement autorisé les « irruptions » à la Secrétairerie d’État et dans les bureaux de l’AIF ».

    Le Cardinal entend souligner que dans ce passage, l’auteur omet de rappeler au lecteur qu’à cette époque, il n’était déjà plus Substitut aux Affaires Générales et que cette demande financière à l’Institut des Œuvres de Religion a été faite par d’autres.

    8. « Il est un fait que le coup de grâce pour la Secrétairerie d’État est ensuite tombé le 28 décembre 2020 sur ordre du Pape François, avec le transfert forcé à l’APSA de tout son pactole, c’est-à-dire d’une bonne partie de ces 1,4 milliards d’euros que le cardinal Pell – pendant les quelques mois où, au début du pontificat, il avait pu agir pleinement sur mandat du Pape pour faire le ménage – avait découvert hors des bilans officiels du Vatican ».

    Son Éminence entend préciser à ce propos que les sommes gérées par la Secrétairerie d’État se trouvaient bien « hors des bilans du Vatican », mais que cela n’était pas synonyme de gestion illicite, comme s’il s’agissait d’une « caisse noire », étant donné qu’elles étaient connues par les Supérieurs hiérarchiques qui étaient périodiquement informés par des comptes-rendus de la part du Substitut.

    Avec la ferme conviction que vous accorderez le même espace à ces rectifications qui s’imposent, étant donné votre réputation de professionnalisme et votre attention, je vous prier d’accepter mes salutations distinguées.

    Me Fabio Viglione

    Rome, le 23 novembre 2021

    *

    (1) https://press.vatican.va/content/salastampa/it/bollettino/pubblico/2017/09/24/0630/01385.html

  • Le cardinal Newman en route vers la canonisation et le cardinal Mindszensty vers la béatification

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    Du site du journal La Croix :

    Le cardinal Newman sera bientôt canonisé

    La reconnaissance d’un miracle à l’intercession du bienheureux John Henry Newman ouvre la voie à sa prochaine canonisation. Le pape reconnaît aussi les vertus héroïques du cardinal hongrois Jozsef Mindszensty, figure de la lutte contre le communisme.

    Le pape François a autorisé mardi 12 février la Congrégation des causes des saints à reconnaître un miracle attribué au bienheureux John Henry Newman

    Le pape François a autorisé mardi 12 février la Congrégation des causes des saints à reconnaître un miracle attribué au bienheureux John Henry Newman (1801-1890), ouvrant ainsi la possibilité de sa prochaine canonisation.

    Théologien anglican très estimé, figure du Mouvement d’Oxford dont le but était de lutter contre la mainmise de l’État sur l’Église anglicane et de ramener l’Église d’Angleterre à ses racines catholiques, John Henry Newman avait rejoint l’Église catholique en 1845.

    À lire aussi : John Henry Newman, un intellectuel converti, fidèle à lui-même et à la vérité

    Devenu prêtre catholique, et après avoir découvert l’Oratoire de saint Philippe Néri à Rome, il fonda (1848) à Birmingham une communauté semblable, sans vœux religieux avant d’être créé cardinal par Léon XIII en 1879.

    Très inspiré par les Pères de l’Église, celui que le philosophe français Jean Guitton considérait comme « le penseur invisible de Vatican II » sera en effet un des précurseurs du concile.

    À lire aussi : L’héritage universel du cardinal Newman

    Benoît XVI, qui avait un grand respect pour sa pensée, l’a béatifié en 2010 à Birmingham, lors de son voyage en Grande-Bretagne.

    Une sainte indienne, un bienheureux équatorien

    Le pape a aussi autorisé la reconnaissance d’un miracle à l’intercession de la bienheureuse indienne Mariam Thresia Chiramel Mankidiyan (1876-1926), fondatrice des Sœurs de la Sainte-Famille, qui devrait donc elle aussi être bientôt canonisée.

    Lors de l’audience accordée mardi 12 février au cardinal Angelo Becciu, préfet de la Congrégation des causes des saints, le pape a aussi autorisé la reconnaissance du martyre du jésuite équatorien Emilio Moscoso (1846-1897), assassiné au cours de la révolution libérale équatorienne.

    Le père Moscoso sera donc bientôt béatifié.

    Cinq vénérables, dont le cardinal Mindszensty

    Enfin, la Congrégation pour les causes des saints reconnaît les vertus héroïques de cinq nouveaux vénérables, qui pourront être béatifiés après la reconnaissance d’un miracle à leur intercession :

    – le cardinal Jozsef Mindszensty (1892-1975), archevêque d’Esztergom, primat de Hongrie, et héros de la résistance contre le communisme ;

    – le père Giovanni Battista Zuaboni (1880-1939), prêtre du diocèse de Brescia (Italie) et fondateur de l’Institut séculier Compagnie de la Sainte-Famille ;

    – le père Emmanuel García Nieto (1894-1974), jésuite espagnol, formateur de nombreux prêtres et évêques à l’Université de Comillas ;

    – Mère Serafina Formai (1876-1954), religieuse italienne, fondatrice des Sœurs missionnaires de la Bonne Nouvelle ;

    – Mère Maria Berenice Duque Hencker (1898-1993), religieuse colombienne, fondatrice de la Congrégation des Sœurs de l’Annonciation.

  • La mort du cardinal Meisner, un vaillant cardinal défenseur de la foi

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    D'Edward Pentin sur le National Catholic Register :

    Le cardinal Joachim Meisner est décédé à 83 ans.

    L'ancien archevêque de Cologne, l'un des quatre cardinaux qui a signé les dubia sur Amoris Laetitia au pape François, est mort paisiblement dans son sommeil.

    Le cardinal Joachim Meisner, l'archevêque émérite de Cologne, défenseur de la doctrine et de l'orthodoxie, est décédé à l'âge de 83 ans.

    Le cardinal allemand est décédé "paisiblement dans son sommeil" en vacances à Bad Fussing, a déclaré "Domradio" de Cologne ce mercredi, citant l'archidiocèse.

    Né à Breslau dans ce qui était alors l'Allemagne, mais maintenant connue sous le nom de Wrocław en Pologne, le cardinal Meisner a dirigé le plus grand diocèse d'Allemagne pendant 25 ans, de 1989 à 2014. Il a été considéré pendant de nombreuses années comme l'un des évêques les plus influents du pays en relation avec le pape saint Jean-Paul II, et surtout avec Benoît XVI.

    Le cardinal est intervenu fortement pour défendre la foi et la morale, en particulier contre l'avortement et le suicide assisté, et était aussi un franc critique de la laïcité.

    "Partout où la culture est séparée du culte de Dieu", a-t-il déclaré, "le culte s'atrophie dans le ritualisme et la culture dégénère".

    En septembre dernier, il a mis sa signature au bas des dubia, une série de 5 questions adressées au Saint-Père lui demandant de clarifier les passages litigieux dans son exhortation apostolique Amoris Laetitia qui ont fait l'objet de diverses interprétations. Le pape n'a pas encore répondu aux dubia, ni accordé une audience aux autres cardinaux, Walter Brandmüller, Carlo Caffarra et Raymond Burke.

    Dans les commentaires adressés au NCR, le cardinal Burke a déclaré en hommage au cardinal allemand que faire la connaissance du cardinal Joachim Meisner au cours des dernières années avait été un précieux cadeau. «Il m'a profondément inspiré par son amour profond du Christ et de son corps mystique, l'Église», a déclaré le cardinal Burke. «Il n'a épargné aucun effort pour montrer cet amour dans la pratique, de façon claire et courageuse. Qu'il lui soit accordé la récompense du bon et fidèle serviteur. Qu'il repose en paix."

    Au cours du conclave de 2005, le cardinal Meisner a combattu le soi-disant groupe de pression de St. Gall qui faisait du lobbying contre l'élection du cardinal Joseph Ratzinger.

  • Le retour du cardinal Pell à Rome après la mise en disgrâce du cardinal Becciu

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    De Courtney Mares sur Catholic News Agency :

    Le cardinal Pell rentrera à Rome cette semaine

    Sep 27, 2020

    Le cardinal George Pell devrait rentrer à Rome mardi pour sa première visite au Vatican depuis 2017, date à laquelle il a pris un congé de son rôle de préfet du Secrétariat à l'économie du Vatican pour se rendre en Australie.

    Le cardinal devrait s'envoler le 29 septembre, ont confirmé dimanche des sources proches de Pell à l'agence CNA, suite à un premier reportage du journaliste australien Andrew Bolt dans le journal Herald Sun.

    Pell vit dans son ancien archidiocèse de Sydney depuis son acquittement par la Haute Cour d'Australie en avril dernier pour abus sexuels.

    En 2014, le cardinal a été nommé par le pape François pour prendre en charge le Secrétariat à l'économie nouvellement créé et pour diriger les efforts de réforme des affaires financières du Vatican. Après que des accusations d'abus sexuels ont été portées par la police de Victoria, Pell a pris un congé temporaire de son poste en 2017 afin de retourner en Australie et de prouver son innocence.

    Pell a dû faire face aux allégations d'un seul accusateur liées à son époque en tant qu'évêque de Melbourne. Il a passé 13 mois en isolement cellulaire après avoir été initialement condamné et s'être vu infliger une peine de six ans de prison, avant d'être innocenté en appel devant la Haute Cour.

    Le mandat de M. Pell à la tête du secrétariat financier du Vatican a expiré pendant son incarcération, le pape François ayant nommé le père Juan Antonio Guerrero Alves, SJ, pour lui succéder en 2019.

    La nouvelle du retour de Pell à Rome arrive quelques jours après la démission dramatique du cardinal Angelo Becciu, à qui le pape François a demandé de démissionner de son poste de préfet de la Congrégation des Causes des Saints et des droits accordés aux membres du Collège des cardinaux le 24 septembre, après qu'il ait été lié à une enquête en cours sur des irrégularités financières au Vatican.

    M. Becciu avait auparavant travaillé comme fonctionnaire numéro deux à la Secrétairerie d'État du Vatican, où, selon un rapport antérieur de la CNA, il s'est heurté à plusieurs reprises à M. Pell au sujet de la réforme des finances du Vatican.

    Pell, qui n'avait pas parlé publiquement de son ancien rôle au Vatican depuis sa disculpation, a réagi avec gratitude à la nouvelle de la démission de Becciu.

    "Le Saint-Père a été élu pour assainir les finances du Vatican. Il joue un long jeu et doit être remercié et félicité pour les récents développements", a écrit M. Pell dans une déclaration envoyée à l'ANC le 25 septembre.

    "J'espère que le nettoyage des écuries se poursuivra tant au Vatican qu'à Victoria", a déclaré M. Pell.

    CNA a rapporté qu'en 2015, Becciu semblait avoir tenté de déguiser les prêts sur les bilans du Vatican en les annulant par rapport à la valeur de la propriété achetée dans le quartier londonien de Chelsea, une manœuvre comptable interdite par les nouvelles politiques financières approuvées par le pape François en 2014.

    La prétendue tentative de dissimuler les prêts hors livres a été détectée par la Préfecture de l'économie, alors dirigée par Pell. De hauts fonctionnaires de la préfecture de l'économie ont déclaré à la CNA que lorsque Pell a commencé à exiger des détails sur les prêts, en particulier ceux impliquant la banque suisse BSI, l'archevêque Becciu a appelé le cardinal à la Secrétairerie d'État pour un "blâme".

    En 2016, Becciu a contribué à mettre un terme aux réformes initiées par Pell. Bien que le pape François ait donné à la préfecture de l'économie nouvellement créée une autorité de contrôle autonome sur les finances du Vatican, Becciu est intervenu lorsque le secrétariat financier de Pell a prévu un audit externe de tous les départements du Vatican, qui devait être mené par la firme PriceWaterhouseCooper.

    Unilatéralement, et sans la permission du pape François, Becciu a annulé l'audit et a annoncé dans une lettre à tous les départements du Vatican qu'il n'aurait pas lieu.

    Lorsque Pell a contesté en interne l'annulation de l'audit, Becciu a persuadé le pape François de donner son approbation ex post facto à sa décision, ont déclaré des sources au sein de la préfecture à la CNA. L'audit n'a jamais eu lieu.

    Becciu a tenu une conférence de presse à Rome le 25 septembre, au cours de laquelle il a protesté contre son innocence en matière de malversations financières.

  • Le cardinal Tagle, un possible papabile ?

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    L'archevêque de Manille qui vient de recevoir la barette cardinalice serait-il susceptible de figurer parmi les "papabile" lors d'un conclave futur ? C'est en tout cas ce que l'on serait porté à penser à la lecture de ces commentaires de Jean Mercier sur son blog :

    ... Tagle a quelque chose d'un Wojtyla asiatique. A-t-il ses chances lors du prochain Conclave ? Il semble bien trop jeune (55 ans) pour le poste. Mais l’Esprit Saint a ses raisons que la raison ne connaît point. Et puis, on sait que les favoris que l’on a tôt fait de papabiliser ressortent cardinaux après la fumée blanche. Alors, calmons nous.

    (...) Il ne fait pas de doute, selon moi, que le successeur de Benoît XVI sera un homme qui en est proche par l’esprit. Mais, si on fait le compte, on peut trouver des dizaines d’héritiers du pape parmi les cardinaux actuels. Il y a ceux qui se rattachent au pape sur sa vision théologique (l’articulation Foi et Raison) alliée à son combat pastoral (re-catholiciser les catholiques). Il y a ceux, moins nombreux, qui se rattachent à Ratzinger par le style : l’intériorité, l’humilité, la simplicité (hormis dans la liturgie, où la pompe est revenue en force). La joie et l'humilité sont aussi des leitmotivs dans les textes de Benoit XVI.

    Il se trouve que Tagle se trouve à la confluence entre le fond et la forme. Sa simplicité et sa vision cadrent parfaitement avec la lecture qu’a Benoît XVI d’une Eglise catholique des petits effectifs numériques, mais à la force prophétique, “l’avenir étant aux minorités créatives”. En même temps, il est très proche de Benoît XVI sur le fond. Le philippin a siégé au sein de la Commission théologique internationale (entre 1997 et 2003, où il s’est fait remarquer par l’excellence de ses contributions alliée à cette façon particulière qu’ont les gens exceptionnels de rayonner tout en essayant de se faire tout petits...

    http://www.lavie.fr/sso/blogs/blog.php?id=71

  • Jean-Paul Sartre et le cardinal

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    On pouvait lire sur le monde d'hier :

    Le cardinal Giafranco Ravasi, "ministre" de la culture du Vatican, a cité, à l'occasion de Noël, un écrit de Jean-Paul Sartre sur la naissance de Jésus et plusieurs images féminines de Dieu dans la Bible, dans une tribune de presse originale consacrée à la "tendresse de Dieu".

    Dans ce texte publié ce week-end dans le quotidien italien Il Sole 24 Ore et repris lundi dans plusieurs médias du Vatican, le prélat italien, connu pour son intérêt culturel à 360 degrés et son foisonnement d'idées, rapporte cette fois un écrit du prisonnier de guerre Jean-Paul Sartre au stalag XX-D où il était interné enAllemagne, et qui a été publié dans Baronia ou le fils du tonnerre (1940).

    Le cardinal Ravasi cite ces phrases de Sartre, qui décrit l'étonnement de la Vierge Marie devant l'enfant à qui elle vient de donner le jour : "Elle pense : ce Dieu est mon fils, cette chair divine est ma chair (...) Il me ressemble et Dieu me ressemble. Un Dieu tout petit qu'on peut prendre dans les bras et couvrir de baisers". Selon le prélat, ce texte de celui qui allait devenir l'écrivain existentialiste le plus célèbre met en lumière une "valeur en déclin dans nos jours un peu vulgaires : la tendresse, et ses déclinaisons diverses, comme la douceur, la délicatesse, l'affection, la modération".

    Mgr Ravasi relève aussi l'importance dans la Bible de la symbolique nuptiale et reproductrice pour décrire l'action de Dieu. Rappelant que le pape Jean Paul Ieravait déconcerté le monde catholique quand il avait évoqué durant son unique mois de pontificat en 1978 le caractère "maternel" de Dieu, le "ministre de la culture" du pape cite plusieurs passages des livres d'Isaïe. Il mentionne notamment l'un d'eux, qui donne de Yahvé, à côté d'un dieu guerrier tout-puissant, l'image d'un Dieu qui "crie comme une femme qui accouche, respirant et aspirant en même temps".

    Metablog (de l'abbé de Tanoüarn) publie aujourd'hui ce texte de Jean-Paul sartre en entier. C'est d'une grande beauté et cela interroge sur tout ce qui peut traverser le coeur d'un homme pourtant classé comme "athée et critique de l'aliénation religieuse".

     

    Mais, comme c’est aujourd’hui Noël, vous avez le droit d’exiger qu’on vous montre la crèche. La voici. Voici la Vierge et voici Joseph et voici l’Enfant Jésus. L’artiste a mis tout son amour dans ce dessin mais vous le trouverez peut-être un peu naïf. Voyez, les personnages ont de beaux atours mais ils sont tout raides : on dirait des marionnettes. Ils n’étaient sûrement pas comme ça. Si vous étiez comme moi dont les yeux sont fermés… Mais écoutez : vous n’avez qu’à fermer les yeux pour m’entendre et je vous dirai comment je les vois au-dedans de moi. La Vierge est pâle et elle regarde l’enfant. Ce qu’il faudrait peindre sur son visage c’est un émerveillement anxieux qui n’a paru qu’une fois sur une figure humaine. Car le Christ est son enfant, la chair de sa chair et le fruit de ses entrailles. Elle l’a porté neuf mois et elle lui donnera le sein et son lait deviendra le sang de Dieu. Et par moments, la tentation est si forte qu’elle oublie qu’il est Dieu. Elle le serre dans ses bras et elle dit : mon petit ! Mais, à d’autres moments, elle demeure tout interdite et elle pense : Dieu est là – et elle se sent prise d’une horreur religieuse pour ce Dieu muet, pour cet enfant terrifiant. Car toutes les mères sont ainsi arrêtées par moments devant ce fragment rebelle de leur chair qu’est leur enfant et elles se sentent en exil à deux pas de cette vie neuve qu’on a faite avec leur vie et qu’habitent des pensées étrangères. Mais aucun enfant n’a été plus cruellement et plus rapidement arraché à sa mère car il est Dieu et il dépasse de tous côtés ce qu’elle peut imaginer. Et c’est une dure épreuve pour une mère d’avoir honte de soi et de sa condition humaine devant son fils. Mais je pense qu’il y a aussi d’autres moments, rapides et glissants, où elle sent à la fois que le Christ est son fils, son petit à elle et qu’il est Dieu. Elle le regarde et elle pense : « Ce Dieu est mon enfant. Cette chair divine est ma chair. Il est fait de moi, il a mes yeux et cette forme de sa bouche c’est la forme de la mienne. Il me ressemble. Il est Dieu et il me ressemble. » Et aucune femme n’a eu de la sorte son Dieu pour elle seule. Un Dieu tout petit qu’on peut prendre dans ses bras et couvrir de baisers, un Dieu tout chaud qui sourit et qui respire, un Dieu qu’on peut toucher et qui vit. Et c’est dans un de ces moments-là que je peindrais Marie, si j’étais peintre, et j’essaierais de rendre l’air de hardiesse tendre et de timidité avec lequel elle avance le doigt pour toucher la douce petite peau de cet enfant-Dieu dont elle sent sur ses genoux le poids tiède et qui lui sourit. Et voilà pour Jésus et pour la Vierge Marie.

    Et Joseph ? Joseph, je ne le peindrai pas. Je ne montrerai qu’une ombre au fond de la grange et deux yeux brillants. Car je ne sais que dire de Joseph et Joseph ne sait que dire de lui-même. Il adore et il est heureux d’adorer et il se sent un peu en exil. Je crois qu’il souffre sans se l’avouer. Il souffre parce qu’il voit combien la femme qu’il aime ressemble à Dieu, combien déjà elle est du côté de Dieu. Car Dieu a éclaté comme une bombe dans l’intimité de cette famille. Joseph et Marie sont séparés pour toujours par cet incendie de clarté. Et toute la vie de Joseph, j’imagine, sera pour apprendre à accepter.

    Extrait de Bariona, ou le jeu de la douleur et de l’espoir, de Jean-Paul Sartre, in Théâtre complet, pp. 1163-1165, Pléiade - Éditions Gallimard.

  • Un hommage du pape au cardinal Ries

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    Belgique: hommage de Benoît XVI au défunt cardinal Ries

    Le pape salue son « esprit de dialogue »

    Rome, 25 février 2013 (Zenit.orgAnita Bourdin

    Le pape Benoît XVI rend hommage au cardinal Ries, dans un télégramme de condoléances adressé à l’évêque de Tournai, Mgr Guy Harpigny, et salue son « esprit de dialogue ». Le cardinal Julien Ries est décédé, samedi dernier, 23 février 2013, à l'âge de 93 ans, des suites d’une longue maladie. Il avait été « créé » cardinal par Benoît XVI le 18 février 2012 pour son « œuvre théologique » (cf. Zenit di 11 janvier 2012).

    Ses obsèques pourraient avoir lieu samedi, 2 mars 2013, à la cathédrale de Tournai.

    « Apprenant avec émotion le décès du cardinal Julien Ries, je vous adresse mes vives condoléances ainsi qu’à sa famille et à ses proches. Que le Seigneur accueille dans la lumière de la vie éternelle cet éminent homme de foi qui a fidèlement servi l’Eglise », écrit Benoît XVI.

    Le pape rend hommage à ses travaux sur les différentes religions : « Par l’enseignement et la recherche, particulièrement dans le domaine de l’histoire des religions, dont il était un spécialiste reconnu : il a toujours eu le souci de témoigner de sa foi parmi ses contemporains, dans un esprit de dialogue. »

    « En gage de réconfort, je vous adresse une particulière bénédiction apostolique, ainsi qu’à la famille du cardinal défunt, à ses proches, aux religieuses de la « Famille de l’œuvre » qui l’ont entouré, et à toutes les personnes qui prendront part à la célébration des obsèques ».

    Professeur émérite de l’Université catholique de Louvain (1960-1990), il était connu internationalement pour ses travaux d’histoire des religions, ses œuvres complètes ont été publiées récemment.

    Docteur honoris causa de l’université catholique de Milan (Italie), il a été créé Prélat d’honneur de Sa Sainteté, par le Pape Benoît XVI, en septembre 2010. 

  • Hongrie: le cardinal Mindszenty enfin réhabilité

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    Lu sur le site de “La Vie” :

    20040428-101916_7.jpgIl aura fallu vingt-deux ans pour que la mémoire du cardinal catholique Joszef Mindszenty (1892-1975) soit enièrement réhabilitée. Cette figure incontournable de la Hongrie était en effet un résistant acharné à toute forme d'oppression; emprisonné en 1919, sous le régime de la République des conseils de Hongrie (d'inspiration communiste), puis à nouveau en 1944-45 sous la férule fasciste des Croix fléchées, il est de nouveau condamné à perpétuité par le régime communiste en 1949. Il sera libéré en 1956 lors de l'insurrection du pays contre l'URSS et trouvera refuge à l'ambassade américaine où il vivra durant 15 ans avant de pouvoir partir pour Rome, puis Vienne où il est mort. L'Office du procureur principal hongrois a clos officiellement le processus de réhabilitation cette semaine.

    Ici: HONGRIE: LA MEMOIRE DU CARDINAL MINDSZENTY REHABILITEE

     Ce n’est pas trop tôt. Mais il n’a pas fallu attendre cet acte juridique pour reconnaître en lui un héros national.

  • Le Cardinal Bertone réagit aux ”vatileaks”

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    Fuites de documents : une occasion d'unité et de cohésion pour l'Eglise

    Source : http://www.zenit.org/article-31039?l=french

    Le Secrétaire d’Etat Tarcisio Bertone s’est exprimé à propos des fuites de document à l’intérieur du Vatican, lors d’un entretien accordé à la première chaîne de télévision publique italienne, Rai Uno, le 4 juin 2012.

    Les évènements de ces dernières semaines au Vatican, « n’ont pas été et ne sont pas, affirme le cardinal, des jours de division » mais ce sont « des jours d’unité » et « avant tout une période de courage dans la foi, de ferme sérénité également dans les décisions ».

    « C’est le moment de la cohésion de tous ceux qui veulent vraiment servir l’Eglise », souligne-t-il, rappelant que l’Eglise est « une maison lumineuse, malgré tous les défauts des personnes qui sont à l’intérieur ».

    Bien qu’il y ait « toujours eu des attaques orchestrées, en tous temps », il semble que les attaques actuelles soient « plus ciblées, parfois même cruelles, et organisées », reconnaît-il.

    Malgré tout, affirme-t-il, Benoît XVI, « est un homme doux, de grande foi et de grande prière » qui « ne se laisse certainement pas intimider par les attaques, quel que soit leur genre, ni par la persistance des préjugés ».

    « Celui qui lui est proche et travaille à ses côtés, ajoute-t-il, est soutenu par cette grande force morale du pape. »

    Benoît XVI en effet, poursuit le cardinal, « est un homme qui écoute tout le monde, un homme qui va au-devant des fidèles, pour la mission qu’il a reçue du Christ ».

    A Milan, poursuit le cardinal « nous avons tous fait l’expérience de cette manifestation extraordinaire d’amour au pape et d’accompagnement, de soutien, pour lui et son magistère, son œuvre », l’expérience de « la joie et l’enthousiasme autour de lui ».

    Le cardinal confie avoir vu « beaucoup de gens émus », même dans les rues de Milan : « cela a donc été une belle manifestation d’amour pour le pape à ce moment particulier et un acte d’estime pour Benoît XVI, qui a été appelé ‘le grand entraîneur’ de la grande équipe de l’Eglise universelle pour les championnats du troisième millénaire ».

    Le cardinal reprend une parole que Benoît XVI a prononcée à de nombreuses reprises à Milan : le mot « courage ».

    Il l’a dit aux autres, relève-t-il, « il l’a dit aux jeunes, il l’a dit aux familles en difficulté, il l’a dit également aux autorités, ainsi qu’aux victimes du tremblement de terre » et il l’a encore dit « avant de quitter Milan, dans la cour de l’archevêché ».

    Il dit « courage » à tous, insiste-t-il, « parce qu’il en est convaincu intérieurement, c’est sa force qui lui vient de la foi et de l’aide de Dieu ».

    Puissions-nous, chrétiens de Belgique et d’ailleurs, joindre nos prières dans un esprit de communion avec l’Eglise universelle, avec une pensée particulière pour les jeunes, pour les familles qui souffrent, pour ceux qui ont parfois tout perdu. Que notre prière vers le Seigneur s'élève aussi aux intentions de son Eglise, de ceux qui, conduits par une sainte vocation, Lui sont fidèles, et tout particulièrement du Saint Père.

  • Summorum Pontificum: le Cardinal Burke en parle

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    Source : Americatho

    Le cardinal Raymond Burke, préfet du Tribunal suprême de la signature apostolique, a accordé un entretien à Catholic News Agency (CNS), l’agence d’information de la Conférence épiscopale américaine. Voici une partie de l’entretien que CNS a rendu publique ce 6 juillet en anticipation du cinquième anniversaire de la promulgation du motu proprio Summorum Pontificum de Benoît XVI du 7 juillet 2007. Le cardinal Burke s’y exprime en toute liberté sur son affection pour la forme dite « extraordinaire » de l’unique rite romain.

     

    Les quatre minutes d’entretiens s’ouvrent sur une citation de la lettre aux évêques qui accompagnait le motu proprio : « Ce qui était sacré pour les générations précédentes, reste grand et sacré pour nous, et ne peut à l’improviste se retrouver totalement interdit, voire considéré comme néfaste ».

     

    Suivent plusieurs chapitres dont voici les principaux extraits.

     

    L’appel de la beauté : la forme extraordinaire, dit le cardinal, « transmet de manière particulièrement forte que c’est le Christ lui-même qui agit, rendant pour nous présent son sacrifice au Calvaire. Il y a un sens puissant dans la forme extraordinaire de la Messe du transcendant (…) Je trouve dans mes propres célébrations de la forme extraordinaire dans les Messes publiques [ce qui pourrait laisser entendre que le cardinal la célèbre aussi en privé] que nombre de fidèles qui y participent n’y ont jamais assisté avant et y sont attirés par sa beauté ».

     

    Richesses de la Messe ancienne : « Les prières de l’Offertoire sont très riches dans le Missel romain de 1962, elles ont été très dépouillées et en fait changé dans leur caractère dans le missel de Paul VI ».

     

    Restaurer l’unité organique : « La réforme du rite a été faite dans un sens qui ne fut sans doute pas, en un certain sens, complètement cohérente avec ce que les pères conciliaires avaient disposé. Nous devons donc revenir en arrière, pas d’une façon négative (…) il ne s’agit pas de dire que ce qu’a fait le concile était mauvais et erroné, mais nous devons en corriger les abus et les choses erronées. J’ai l’espoir que certains éléments qui ont été supprimés seront réincorporés de nouveau, de telle sorte que l’unité organique des deux formes du même rite sera plus évidente ».

     

    Surmonter la résistance : « Il n’y a aucun doute qu’en certains endroits se maintient une résistance à ce que le Saint Père a demandé et c’est triste, c’est même parfois une attitude de désaccord avec ce que le Saint Père a imposé (…) mais je pense que cela est de plus en plus surmonté ».

     

    On lira encore avec intérêt le commentaire que le même Cardinal Burke a livré au mensuel La Nef dans son édition de mai 2011, quant à son interprétation sous forme de bilan de l’application du motu proprio Summorum Pontificum :

     

    Dans sa mise en application, j’ai constaté un intérêt et une appréciation toujours plus grands pour la forme extraordinaire du rite romain chez les fidèles en général et chez les jeunes catholiques en particulier. D’excellentes initiatives ont eu lieu pour promouvoir la connaissance du Motu proprio et son but, prévu par notre Saint-Père lorsqu’il l’a promulgué. Je songe à plusieurs discours personnels ainsi qu’à des congrès sur la sainte liturgie, qui ont accordé une attention particulière à la forme extraordinaire du rite romain et à son rapport à la forme ordinaire. D’ailleurs, plusieurs livres et articles ont été publiés, qui se sont donné pour but une étude approfondie du Motu proprio.

    Il est évident que l’application de Summorum Pontificum n’a pas été faite de façon uniforme dans l’Église universelle. Dans certains endroits, son application a même rencontré des résistances de la part de ceux qui prétendent ne pas bien comprendre ses buts ou qui soutiennent que le Motu proprio ne peut pas être appliqué avant la publication de l’Instruction concernant la mise en application de celui-ci. J’espère que l’Instruction sera publiée prochainement, afin que le Motu proprio puisse être appliqué de façon plus universelle et plus uniforme, selon la profonde sollicitude pastorale de notre Saint-Père pour la sainte liturgie. À ceux qui clament ne pas comprendre les intentions de Summorum Pontificum, je suggère de relire la Lettre aux Évêques, écrite par notre Saint-Père lors de sa promulgation, ainsi que les nombreux écrits du Saint-Père sur la sainte liturgie, publiés avant et après son élection au Siège de Pierre. Je pense, par exemple, à son chef-d’œuvre : L’Esprit de la Liturgie (Ad Solem, 2001).

    En ce qui me concerne, la mise en œuvre du Motu proprio m’a permis de faire grandir et d’approfondir grandement la connaissance et l’amour de la sainte liturgie, expression la plus haute de la foi et de la vie de l’Église. Relisant la lettre apostolique elle-même et la Lettre aux Évêques du pape l’accompagnant, je vois comment le Saint-Père a été inspiré en donnant cette nouvelle discipline liturgique à l’Église universelle. J’ai été moi-même témoin personnel des bons fruits de cette nouvelle discipline.

    Quant à l’avenir, je suis convaincu que l’application fidèle de Summorum Pontificum contribuera au renouveau véritable de la sainte liturgie. Tel a été le désir des Pères du Concile Vatican II, mais celui-ci a été plus ou moins trahi par la façon dont son enseignement a été mis en œuvre après sa clôture. Le cardinal Joseph Ratzinger, à l’époque, avait préconisé à plusieurs reprises une « réforme de la réforme », afin de permettre la correction plénière des interprétations floues et erronées de l’enseignement conciliaire sur la sainte liturgie et la réception de l’authentique enseignement magistériel, pour la plus grande gloire de Dieu et la sanctification des fidèles.

  • Le Cardinal de Paris diversifie son répertoire

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    padreblog.jpgLe Cardinal Vingt-Trois, archevêque de Paris est de ces évêques qui fustigent volontiers les chrétiens lorsqu’ils manifestent sur la place publique contre les pièces de théâtre déformant ou insultant la personne du Christ. Il était jusqu’ici demeuré bien plus discret sur ces spectacles eux-mêmes. Mieux vaut tard que jamais : il rectifie aujourd’hui le tir dans un communiqué paru sur le site du diocèse de Paris :

    "Alors que le spectacle Gólgota Picnic, programmé à Paris à partir du 8 décembre prochain, insulte la personne du Christ en croix, le cardinal André Vingt-Trois, archevêque de Paris, invite jeudi 8 décembre à 20h ceux qui le veulent à une veillée de prière à Notre-Dame de Paris au cours de laquelle seront proposées une méditation de la Passion du Christ et la vénération de la sainte couronne d’épines."

    L’abbé Amar commente aujourd’hui sur le « Padre Blog » animé par trois "padre", jeunes prêtres diocésains :

    « Certains de eux qui avaient pourtant regretté l'absence d'interventions épiscopales lors de la pièce de Castellucci semblent faire la fine bouche ou au moins hésiter à répondre positivement à l'appel du Cardinal. D'autres au contraire - sans doute mal à l'aise avec les mobilisations passées et surtout avec l'image qu'en donnent les médias - ne savent pas très bien si cette fois-ci "il faut y aller".

    Voici quelques réponses à ces interrogations.

    Une initiative exceptionnelle

    Prenons d'abord conscience du caractère exceptionnel de l'initiative.

    C'est sans doute la première fois depuis très longtemps qu'un archevêque de Paris organise une veillée à Notre-Dame, en réponse à un spectacle jugé offensant. Exceptionnel, car un évènement officiel organisé à Notre-Dame de Paris a toujours une portée nationale : cette cathédrale est le lieu des célébrations officielles, aux heures joyeuses ou douloureuses du pays. Le choix d'organiser une veillée dans ce lieu est donc un signal public très fort. Appeler les chrétiens à prier à Notre-Dame, ce n'est pas "se cacher" ou renouer avec "la pastorale de l'enfouissement", comme on peut le lire sur certains forums. Mais bien de donner une dimension nationale, publique et médiatique à l'expression de la peine et de la foi de ceux qui prieront ce soir là.

    L'unité autour de la Croix

    Le Cardinal Vingt-Trois a ensuite voulu que soient exposées les reliques de la Passion et en particulier la sainte couronne d'épines ; tout cela un soir de fête mariale, où la figure de Marie Immaculée aurait pu paraître plus légitime.

    Devant un spectacle qui est jugé insultant pour le Christ en croix, nous sommes invités à contempler le mystère de la Croix. Devant le dénigrement de l'Amour qui s'offre sur le Golgotha, nous sommes invités à y monter à notre tour, pour nous tenir dans la prière, vénérant ces souvenirs si concrets de la Passion.

    Cette relique nous rassemblera au delà des formes liturgiques. L'unité retrouvée devant la croix sera le plus beau témoignage à offrir au monde.

    Pourquoi cet appel maintenant ?

    Pourquoi agir maintenant et pas avant ? Parce qu'il y avait débat d'interprétation. Et également débat sur les intentions de Castellucci. Ce débat a traversé toutes les sensibilités, évêques compris, preuve qu'il était légitime.

    Comme l'annonçait dès septembre Mgr Podvin porte-parole de la conférence des évêques de France, avec Golgota Picnic, Garcia manifeste la volonté explicite de blesser, de dénigrer et de détruire gratuitement les représentations chrétiennes auxquelles nous sommes si attachées. La réponse n'est donc pas la même.

    Monseigneur Vingt-Trois entend la douleur des catholiques et leur besoin de l'exprimer. Dans son rôle de pasteur, il nous offre le moyen ajusté de le faire et nous accompagne personnellement, exprimant lui-même - publiquement - sa réprobation devant l'offense gratuite faite au Christ.

    Certains l'accusent de vouloir "prendre le train en marche".

    L'argument est spécieux... car on ne parle pas de la même pièce. Mais il est vrai que face aux différents modes de mobilisation proposés et aux discours de certaines associations, face aux risques de caricature - ou de détournement de la bonne volonté des manifestants - face à la tentation de faire de notre douleur un combat et de nous y enfermer, nos évêques ont repris la main pour nous aider à discerner dans le tumulte ambiant l'attitude la plus juste face à ce spectacle et aux provocations à venir.

    Comment ne pas s'en réjouir ?

    Appel au bon sens

    Certains critiquaient les évêques qui ne se manifestaient pas. Maintenant qu'ils agissent, ils murmurent encore en les soupçonnant de le faire avec de mauvaises intentions ! On n'en finit pas...  Quoique fassent nos évêques, il y en a toujours qui ne savent plus se réjouir et même qui ne le veulent pas.

    Nous voulons penser que ceux-là sont une petite minorité et que les jeunes générations, celles qui ont été réveillées par le pape cet été à Madrid en particulier, sauront dépasser ces blocages avec bon sens et simplicité ! Au delà des maladresses réciproques et des blessures occasionnées, nombreux sont ceux qui veulent avancer derrière leurs chefs légitimes, les évêques donnés par le Pape, évêques qu'ils n'ont de cesse de respecter.

    Il faut que, le 8 décembre, Notre-Dame de Paris soit le lieu de la réconciliation, de la prière et de l'intercession afin que puisse germer un fruit de conversion de ces semaines douloureuses.

    Car, au fond, l'essentiel est là. Une fois que nous aurons exprimé notre douleur et prié dans ce lieu de paix sans nourrir l'affrontement, il faudra offrir la meilleure réponse sur le long terme à Golgota Picnic : le témoignage d'une foi renouvelée, priante, aimante, servante et missionnaire ! Le reste passera...

    Les Padre

    NB : nous reviendrons bientôt sur l'initiative lancée par un collectif de laïcs de proposer une fleur blanche devant le théâtre : un geste sobre, pacifique et silencieux, impossible à caricaturer, pour exprimer avant la veillée, notre peine et notre appel au respect mutuel.

    C’est ici :Pourquoi être à ND de Paris le 8 décembre ?