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Supprimer Wall Street ?

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Pour l’économiste François Morin, la prochaine crise s’annonce déjà. Selon lui, il n’est de solution que radicale. Par Dominique Berns dans Le Soir du jeudi 17 février

A la question : "Pour vous, la solution, c’est de supprimer Wall Street. Un peu radical, non ?"

François Morin répond : "Il faut changer le système de financement de l’économie mondial. Wall Street – je veux dire par là : les grandes places financières – ne remplit plus sa fonction de financement des entreprises, de l’économie réelle. Depuis le milieu des années 90, les émissions nettes d’actions sont nulles, voire négatives dans la plupart des pays développés. En revanche, les crises financières se succèdent. Les marchés sont instables, notamment à cause de la spéculation sur les produits dérivés – une véritable folie ! Et l’Europe, face à une crise des dettes souveraines, est entrée dans un cycle infernal. En Grèce, l’Union et le FMI réclament désormais 50 milliards d’euros de privatisations d’ici à 2015, au lieu des 7 milliards sur trois ans initialement annoncés. Au Portugal, les taux d’intérêt n’ont jamais été aussi élevés. Et je n’imagine même pas les conséquences qu’aurait un défaut sur la dette espagnole… Je suis habité par un sentiment d’urgence. Je sens venir de nouvelles catastrophes, auxquelles les États ne pourront plus répondre comme ils l’ont fait"

Plus loin, il déclare : "Les crises financières sont venues après cette folie qui a consisté à libéraliser les deux prix fondamentaux que sont les taux d’intérêt et les taux de change… Cette libéralisation a provoqué le développement des produits dérivés et des innovations financières, car il était devenu nécessaire de se couvrir contre les variations des parités et des taux. Mais elle a aussi provoqué l’émergence de très grands investisseurs institutionnels, qui ont pu exiger des entreprises des taux de rentabilité faramineux, dont on a vu les effets catastrophiques sur le monde du travail"

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Cette logique d'un capitalisme effréné dont il faut redouter les conséquences est dénoncée dans l'encyclique "Caritas in Veritate" qui mérite d'être lue et relue pour y découvrir les voies d'une sagesse économique et sociale, au service de l'homme et de sa dignité.

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