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Les nouveaux réseaux catho sur le net

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28.pngLe journaliste de Challenges, Marc Baudriller, auteur d'un ouvrage sur Les réseaux cathos, a participé hier à un échange sur le web du   Forum catholique  montrant jusqu’où internet permettait désormais de se passer des relais médiatiques traditionnels :

- "Ce qui est le plus nouveau, c'est je crois la capacité qu'offre le web à n'importe quel individu, et notamment à un catholique, de lancer seul, avec peu de moyens financiers des mobilisations sur tous les sujets (…) ».

- « Cette envie de mobilisation, a-t-il ajouté, est je crois de plus en plus grande chez les catholiques au fur et à mesure qu'ils prennent conscience de leur situation minoritaire et de leur fragilité (…) », en particulier pourrait-on dire dans les pays où la religion s’est sécularisée.

- « Internet permet, si ces mobilisations sont menées avec intelligence, de se passer des relais traditionnels ou institutionnels, la grande presse, l'Eglise, les associations les mieux installées. Et de les forcer finalement à prendre position. Cela semble tout à fait nouveau. Ainsi, le web nourrit le terrain si l'on peut dire mais ne s'y oppose pas. Ces campagnes web initient le terrain, s'y ajoutent, relaient, complètent plutôt (…)".

Comme le note justement le « Forum laïc catholique romain », une jeune association belge à ne pas confondre avec le Forum Catholique français, « depuis quelques décennies l’Eglise est confrontée à une double difficulté. D’une part, certains, à l’intérieur, ont réussi par des discours subtils à affadir le sel de l’Évangile et veulent tout désacraliser et tout séculariser. D’autre part, des groupes d’influence extérieurs sont de plus en plus vindicatifs à l’encontre de l’Eglise. La place laissée à l’expression des catholiques est devenue de plus en plus réduite. Les informations présentées dans les medias sont partielles et partiales. La société se déchristianise d’une manière dramatique ».

Aujourd’hui, des réseaux sans lien avec l’establishment, n’acceptent plus cette situation et veulent mettre tout en œuvre pour diffuser clairement dans les médias les positions catholiques en matière de foi, de mœurs et de questions sociétales. Une certaine base se rebiffe ?

Commentaires

  • Denis Sureau, dans "Chrétiens dans la Cité" avait écrit ceci :

    "Génération réseau

    Les nouvelles menaces sur la vie ont été l'occasion de multiples initiatives lancées par les catholiques pour tenter d'endiguer l'avancée de la culture de mort. La multiplication d'actes antichrétiens révèle le vrai visage d'une laïcité qui est tout sauf apaisée : profanation impunie des sépultures, attaques contre le pape, affaire de l'agenda européen purgé des fêtes chrétiennes, disparition annoncée d'émissions religieuses sur l'audiovisuel public, remise en cause des aumôneries d'hôpitaux... Dans ce contexte, les catholiques – en particulier les plus jeunes – font l'apprentissage de nouveaux modes d'intervention dans la société : campagnes via l'internet, happenings, actions ciblées, information alternative. Minoritaires dans une société massivement sécularisée, ils vivent de plus en plus la condition de dissidents ou de résistants. Les blogs ont remplacé les samizdats.

    Dans un récent dossier, le quotidien La Croix (27/1) constate que « l'heure n'est certainement plus à l'enfouissement » et que « les milieux d'Église, sous l'impulsion des plus jeunes générations, ont appris à maîtriser les nouveaux canaux de communication, à créer et mobiliser des réseaux pour exercer une influence sur les débats sociaux, avec une authentique créativité. » Cependant l'éditorialiste estime que ce dynamisme risque de faire croire que l'Église veut « imposer ses vues » dans le débat public, ce qui lui semble répréhensible. Outre que l'on imagine difficilement l'Église « imposer » quoi que ce soit compte tenu de ses faibles forces, ce genre de craintes s'apparente plutôt à un complexe d'infériorité mal digéré. Faire pression sur l'opinion n'a rien de condamnable en soi, pourvu que les méthodes utilisées soient moralement acceptables. Et elles sont complémentaires plutôt qu'exclusives d'un travail d'évangélisation : il y a un temps pour la guerre et un temps pour la paix. Mais il est vrai que les grands mouvements chrétiens, qui proposaient un engagement dans la durée, sont en crise. Même s'ils touchent encore plusieurs centaines de milliers de personnes (entre 350 000 et 400 00 membres actifs, selon l'épiscopat), rares sont ceux qui parviennent à enrayer la chute de leurs effectifs. Toutes les organisations d'action catholique vieillissent irrésistiblement (et certaines disparaissent). Face à la difficulté qu'ont les jeunes en général et les jeunes chrétiens en particulier à échapper au zapping permanent et à s'engager dans la durée (ce qui implique de se former), de nouvelles formes d'activité « théopolitique » restent à inventer."
    http://www.chretiensdanslacite.com/article-generation-reseau-67183565.html

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