Etait-ce un hasard de programmation? Au moment où la commission sur les abus sexuels vient de déposer ses conclusions, la RTBF en remettait une couche, hier soir, en diffusant une émission consacrée aux "coupables indulgences" dont des milieux ecclésiastiques se sont et se seraient rendus responsables à l'égard de clercs pédophiles.
Nous n'entrerons pas ici dans ce débat qui a déjà fait la une pendant des mois. Constatons simplement que la RTBF a pris l'option de relancer la campagne en remettant l'Eglise au ban des accusés. Tous les catholiques de bonne foi, et nous en sommes, sont profondément attristés par ces faits de pédophilie et souhaitent que justice soit faite. Mais nous ne pouvons accepter que certains instrumentalisent inlassablement ces histoires déplorables pour salir notre foi et notre Eglise.
Nous percevons ces campagnes d'opinion comme une forme de persécution. Cette façon de jeter le discrédit sur l'Eglise toute entière a déjà été utilisée en d'autres temps de persécution (romaine, nazie, communiste) et l'occasion était trop belle pour que les "adversaires de la croix du Christ" ne s'en saisissent à nouveau.
Au moment où nous méditerons bientôt sur la figure du Christ outragée, salie par les crachats et défigurée par les coups, nous nous sentons unis à Lui lorsque nous sommes ainsi traînés dans la boue par ceux qui nous haïssent.
Commentaires
Chaque année, des dizaines de rabbins sont condamnés pour pédophilie mais les informations ne circulent que sur Internet car ce ne sont pas les catholiques qui tiennent les rênes des médias.
Alors, à quand une émission de la RTBF sur ce sujet ou sur la place prépondérante du viol dans l'islam.
C'est cela la déontologie. On peut rêver.
Il y a quelques mois d'ici, à la suite d'une conférence ayant pour objet la presse et les médias en général, je posai une question au ccnférencier, un ecclésiastique. Je lui avais demandé s'il ne pensait pas que les médias ourdissaient, tacitement, un complot visant à la destruction de l'Eglise catholique. Je m'attendais naïvement à une approbation de sa part. Eh bien, non; au contraire il estimait qu'il existait en ce domaine une franche collaboration.J'en suis resté abasourdi et quelques uns des autres auditeurs également. Petite précision, l'ecclésiastique en question était un professionnel de la communication.