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L'objection de conscience et le choix de la dissidence

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Il fut un temps où l'on n'évoquait le concept d'objection de conscience que dans le cadre de l'obligation du service militaire où il était entendu que l'on ne pouvait contraindre un appelé à porter les armes si sa conscience le lui interdisait. Ce statut était reconnu et l'objecteur pouvait alors opter pour un service civil.

Aujourd'hui, il est d'autres lois génératrices de pratiques auxquelles une conscience respectueuse des droits et devoirs fondamentaux de l'être humain, de sa conception à sa mort naturelle, ne peut prêter son concours. Ainsi en va-t-il du médecin obstétricien qui se refuse à pratiquer des avortements, du pharmacien qui ne peut délivrer des "kits" d'euthanasie, de l'infirmière qui ne peut s'associer à des pratiques qui ne respectent pas la vie, du chercheur qui ne peut se résoudre à utiliser des embryons pour la recherche sur les cellules souches, de l'officier d'état-civil qui se refuse à unir par le mariage des gens du même sexe, de parents qui s'opposent à ce que leurs enfants participent à des cours ou des informations banalisant les pratiques sexuelles, les pratiques contraceptives et abortives, l'homosexualité, etc, leur seront données. On peut évoquer en même temps l'objection de conscience qui a conduit chez nous le roi Baudouin à refuser de sanctionner une loi dépénalisant l'interruption volontaire de grossesse.

Le chrétien, tout particulièrement, mais pas seulement lui, est appellé à devenir un objecteur de conscience et pour tout dire un dissident dans une société où la loi enfreint une loi supérieure, inscrite dans le coeur de l'homme et dont le respect est vital pour l'avenir de nos sociétés. Or, dans plusieurs pays, on assiste à une offensive visant à refuser aux professionnels de la médecine et même aux  parents ce droit à l'objection de conscience. A ce moment, il ne reste plus qu'à faire "le choix d'Antigone" et à entrer en dissidence, voire en résistance ouverte, qu'elles qu'en soient les conséquences.

Ainsi, à Paris, le mercredi 13 avril, la Fondation de Service Politique organisera une conférence-débat autour du thème

L'objection de conscience, ultime résistance au mal"

Nous serons tous, un jour ou l’autre, confrontés à un cas de conscience. Que faire ? Doit-on, quoi qu’il arrive, respecter une loi même inique, obéir à ses supérieurs quoi qu’ils vous commandent, au risque de transgresser les valeurs auxquelles nous sommes le plus attachés ? Ou bien doit-on désobéir ?

Inversement, chacun peut-il se faire juge de la loi ou des ordres qu’il reçoit, et décider de les appliquer ou non à son gré, sans que la société ne sombre dans l’anarchie ? L’Etat peut-il légiférer sur l’objection de conscience, voire en faire « un droit », sans menacer ses propres fondements ?

En fin de compte, quand tous les autres moyens ont échoué, pourquoi l’objection de conscience demeure-t-elle l’ultime voie de résistance au mal ?

Les intervenants seront :

François de Lacoste Lareymondie, vice-président de l'association pour la Fondation de Service politique, auteur de Je refuse ! L'objection de conscience, ultime résistance au mal (Ed. de l'Emmanuel, 2011), ancien élève de Science Po et de l'ENA, ancien officier de la Marine, ancien administrateur civil, ancien rapporteur au Conseil d'Etat, ancien secrétaire général du groupe CIC, élu local pendant vingt ans, aujourd'hui membre du directoire du Fonds de garantie des dépôts

et Jean-Pierre Denis, Directeur de la rédaction de l'hebdomadaire La Vie, organisateur des "Etats généraux du christianisme" (Lille, septembre 2010), a publié Pourquoi le christianisme fait scandale, éloge d'une contre-culture (Seuil, 2010).

Cette conférence aura lieu à l'Auditorium de l’Espace Georges-Bernanos, le 13 avril 2011, 19h-21h - Paroisse catholique Saint-Louis d’Antin, 4, rue du Havre - Paris IXe

Nous serons heureux de pouvoir rendre compte ici de ce qui se sera dit lors de ces échanges sur un sujet crucial et qui nous concerne au premier chef, dans un pays où les "avancées" législatives en matière d'éthique sont parmi les plus poussées dans le monde.

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