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Lampedusa ou ce que les jeunes Tunisiens font de leur liberté nouvellement acquise...

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"Pour beaucoup de jeunes Tunisiens, la première liberté semble être celle de quitter leur pays. Ainsi, depuis la fuite de Ben Ali le 14 janvier dernier, quelque 20000 d’entre eux ont débarqué à Lampedusa. On imagine aisément que des milliers d’autres rêvent de les imiter. Pour eux, l’île italienne est la porte d’un eldorado. Pour l’Italie, la France et un bon nombre d’autres pays de l’Union européenne, elle est un cauchemar. ./...

À l’heure où l’immigration illégale, notamment celle venue des pays arabes et africains est dans toute l’Europe un enjeu politique majeur, cet afflux met tout le monde dans l’embarras. Enfin, surtout de notre côté de la Méditerranée. À Tunis, on semble trouver un malin plaisir dans la contemplation de la pagaille qui, pour une fois, sévit sur l’autre rive."

(Lire la suite ici)

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PAR AILLEURS, on lit ceci sur le site de la RTBF :

"Les autorités italiennes ont décidé de délivrer un permis de séjour temporaire à plusieurs centaines d'immigrés tunisiens qui se trouvent sur la petite île sicilienne de Lampedusa. Ce qui implique que les pays européens n'auront d'autre alternative que de laisser les migrants circuler librement.

Dès ce jeudi, des centaines d'immigrés tunisiens se trouvant actuellement sur l'île de Lampedusa pourront se présenter au poste-frontière de Vintimille avec un permis temporaire de séjour délivré par les autorités italiennes et valable pour une durée de trois mois, reconductible.

Aujourd'hui encore, en vertu de la convention de Berlin et du traité de Schengen, ces immigrés ne peuvent pas circuler librement en Europe et sont refoulés aux frontières.

L'Italie est actuellement en première ligne, car les migrants partis clandestinement de Tunisie débarquent sur son territoire. Ils sont près de 22 000, ne demandent pas l'asile et beaucoup veulent se rendre en France, en Belgique, en Suisse, où vivent des communautés tunisiennes. Mais les partenaires de l'Italie refusent de partager le fardeau.

Ces dernières semaines, l'Italie accuse régulièrement l'Union européenne, et en particulier la France, de manque de solidarité dans la gestion de la crise des immigrés a donc annoncé l'ouverture de centres d'accueil spécifiques près des frontières pour les migrants voulant se rendre en France ou Allemagne, et la délivrance de ce permis de séjour leur permettant de circuler librement en Europe.

Les conséquences de la délivrance de ce permis de séjour

 

Mais les conséquences seraient catastrophiques pour les relations avec la France, a reconnu le chef de la diplomatie italienne Franco Frattini. "Nous devons d'abord fermer le robinet des arrivées, car si nous délivrions ces permis maintenant, l'Italie deviendrait un corridor. Au moins 18 000 immigrés tunisiens partiraient immédiatement pour la France", a-t-il reconnu.

Rien n'empêche le gouvernement italien de délivrer de tels permis. "C'est une compétence nationale", reconnaît la Commission. "Mais cela reviendrait à demander aux autres de renvoyer les illégaux en Tunisie, avec pour conséquence de rendre furieux tous les voisins de l'Italie", a averti un diplomate.

Le ministre de l'Intérieur français Claude Guéant devrait rencontrer vendredi à Rome son homologue italien Roberto Maroni afin de désamorcer le conflit. Ils se retrouveront ensuite avec leurs collègues européens le 11 avril à Luxembourg. La capacité de réaction de l'UE face à l'afflux d'immigrants consécutif aux changements dans les pays de la rive sud de la Méditerranée sera le principal sujet."

Mélanie De Nora avec Le Figaro.fr et agences

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