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Mouscron : quand un doyen fait revivre une tradition multiséculaire

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Mouscron - Le Tour des sept croix est sauvé

C'est une dépêche cathobel (3 octobre) qui nous rapporte cette belle histoire dont on ferait bien de s'inspirer ailleurs :

"Dans le Hainaut Occidental, il existe un événement auquel de nombreuses générations de Mouscronnois sont attachés. Le Tour des Sept Croix remonterait aux années 1527 et la dévotion envers la Vierge des Douleurs, elle, trouve ses origines bien avant le 14e siècle. Pendant des centaines d'années, on venait spécialement dans cette région de Wallonie Picarde pour la procession. Il y a cinquante ans, à l'arrivée du cortège, la Grand Place était noire de monde.

Le Tour des sept croix fait donc bien davantage partie de l'histoire mouscronnoise que ne l'est la fête des Hurlus célébrée ce premier week-end d'octobre. Mais, étant donné que le nombre des pèlerins diminuait année après année, le risque était grand de voir se tourner définitivement la page du Tour. D'ailleurs, à la veille du rendez-vous annuel, le doyen n'hésita pas à interpeller la population... « Avons-nous le droit de laisser définitivement mourir cette tradition religieuse originale et unique qui fait partie de notre identité ? » Et Philippe Pêtre a eu raison d'interroger les paroissiens au sujet de cette désaffection. Même si certains lui ont dit que les processions étaient démodées, qu'on les voit disparaître, qu'il fallait se résigner en la supprimant ou en la laissant mourir de sa belle mort ou que d'autres évoquaient le « dolorisme » suranné de cette dévotion aux souffrances de la Vierge Marie, peu en phase avec les mentalités. Le doyen de la cité frontalière a donc eu raison d'y croire. En effet, à l'occasion de l'édition 2011, la ville a montré qu'elle était fière de son passé chrétien. 200 pèlerins se sont mis en route à la suite de la statue de Notre-Dame des Douleurs. Les malades et les moins valides se sont unis à la marche pendant que 80 fidèles ont prié en attendant l'arrivée du Tour en l'église Saint-Barthélemy. Une évocation des sept douleurs de Marie, la récitation du chapelet ainsi que les chants ont soutenu la méditation."

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