« Vivere Christus est » : j'ai trouvé une certaine inspiration et même une inspiration certaine dans le début de la première encyclique du pape Benoît XVI, que je cite : « À l’origine du fait d’être chrétien, il n’y a pas une décision éthique ou une grande idée, mais la rencontre avec un événement, avec une Personne, qui donne à la vie un nouvel horizon et par là son orientation décisive. »
On peut commenter un peu en pensant à Noël qui approche : Dieu vient à nous, c'est ça Noël. Dieu qui se fait homme. Pourquoi ? Pour que nous puissions être avec lui. Et c'est le Dieu unique qui le fait et cela s'est produit une seule fois, c'est pourquoi notre calendrier le montre d'ailleurs : c'est vraiment le centre de l'Histoire.
Or quelle a été l'expérience des apôtres que l'on peut voir dans l'Evangile ?
Ils ont rencontré le Christ qui les a appelés non pas parce qu'ils étaient saints, non pas parce qu'ils étaient parfaits - et dans certains cas ils étaient même franchement imparfaits - pensons à Matthieu qui détourne l'argent du contribuable pour lui-même, pour ne rien dire de Saint Paul qui persécute les chrétiens... Le Christ les a appelés, non pas parce qu'ils étaient parfaits, mais pour qu'ils le deviennent. Qu'ils puissent le devenir, s'ils acceptaient d'être avec lui. Et c'est effectivement cela la vie chrétienne.
Et c'est pourquoi mon point de départ n'est certainement pas (la morale), et je le dis parce qu'on me pose toujours des questions sur des points de morale. Je comprends bien, ce n'est pas sans intérêt, mais ce n'est pas le point de départ pour moi. D'abord être avec le Christ, et ensuite la vie change. Pas d'abord changer sa vie pour éventuellement devenir chrétien. »
Ces propos sont de Monseigneur Morerod, le nouvel évêque de Fribourg, Lausanne et Genève et commentés ici : http://www.lavie.fr/sso/blogs/blog.php?id=71