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Un évêque suisse dénonce l'éducation sexuelle à l'école

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Source : Correspondance Européenne - n°245

Dans un entretien accordé à la “NZZ am Sonntag” du 4 décembre 2011, Mgr Vitus Huonder, évêque de Coire, rappelle que l´éducation sexuelle est sous la responsabilité des parents et non de l´Etat. Car la sexualité « est intrinsèquement liée au comportement religieux et constitue une dimension centrale de l´identité humaine ». « Lorsque l´utilisation de préservatifs est recommandée devant des enfants », déclare le prélat suisse de Coire, « il s´agit là d´idéologie, donc d´une intrusion de l´Etat dans la liberté religieuse et dans la prédominance de l´éducation par les parents ». Et dans ce cas, en tant que croyants, ils doivent avoir la possibilité « de se soustraire à ces abus étatiques », poursuit Mgr Huonder qui réclame un « droit à la résistance » des parents.

L´évêque de Coire s’élève également contre le droit à l´adoption par des couples de même sexe, approuvé en novembre dernier par la Commission des affaires juridiques du Conseil des Etats. Chaque enfant a droit à un père et à une mère, droit qui n´est pas respecté dans la structure d´un partenariat homosexuel : « C´est une atteinte aux droits de l´enfant ». Les meilleures conditions pour le développement d´une identité sexuelle sûre sont assurées à l´enfant qui peut croître « dans un climat de dualité entre une mère et un père ». « L´Eglise ne peut pas loucher sur des positions qui conviennent à la majorité. Elle doit transmettre la vérité de la foi – que cela convienne ou non », affirme Mgr Huonder.

Dans une lettre pastorale intitulée Une éducation sexuelle prescrite par l´Etat, publiée le 5 décembre dernier, l´évêque de Coire s’adresse à ses fidèles à l´occasion de la Journée des droits de l´homme. Il y précise que l´Eglise « prend connaissance de la Déclaration universelle des Droits de l´homme de 1948 », mais soumet ses affirmations et ses revendications « à la vérité de la Révélation de Dieu ». Le droit à la transmission de sa propre foi « ne doit être en aucun cas ôté aux parents », écrit-il.

L´évêque dénonce l´idéologie de l´égalité sans discrimination de l´orientation sexuelle, ainsi que l´idéologie du genre (gender). Celle-ci, à l´encontre de la nature humaine, détruit l´ordonnance de la création en laissant entendre que l´homme n´est que le résultat de la culture et qu´il se construit indépendamment de la nature humaine et de lois universelles inhérentes à sa condition. Et de rappeler : « Le droit divin prime toujours sur les droits humains ».

Commentaires

  • Cet évêque a tout à fait raison, et nos évêques belges feraient bien de le soutenir et de suivre son exemple. Une école est faite pour enseigner et non pour éduquer. L'éducation est le rôle primordial des parents. Ce sont les pays à dérive totalitaire, à pensée unique, qui confient l'éducation à l'école, et qui court-circuitent ainsi le rôle premier des parents. Allant parfois jusqu'à demander aux enfants de dénoncer leurs parents lorsqu'ils sont contestataires ou dissidents de cette pensée unique de l'État.

    Un enseignant n'a ni le temps ni les moyens d'éduquer les vingt à trente enfants que leurs parents lui confient. Tous ces enfants proviennent de familles diverses, il n'a donc pas la capacité de gérer l'éducation de tous ces enfants. Les enseignants devraient donc eux-mêmes refuser que leur soit demandé d'éduquer les enfants. Ils doivent respecter la diversité des familles.

    En effet, comme cette éducation prodiguée par l'école sera toujours en contradiction avec un certain nombre de familles et d'enfants, cela créera forcément des conflits entre parents et enseignants, et des problèmes cornéliens pour les enfants. Doivent-ils suivre l'éducation de leurs parents ou celle de leurs enseignants ? Tout le monde est donc perdant, et l'enseignement lui-même en est handicapé.

    Dans le même ordre d'idées, il faut noter que l'école publique oblige les enfants qui la fréquentent à ne lire que les textes fondateurs ou prosélytes de l'athéisme. Un enfant de famille athée s'y sentira bien, car il y découvre les mêmes livres que dans la bibliothèque de ses parents. Mais un enfant de famille non athée y sera complètement désorienté. Il reçoit, dans des cours de français notamment, un message idéologique antagoniste à celui qu'il reçoit de ses parents. L'école publique en Belgique n'est donc pas neutre, et elle est pourtant payée par l'argent de tous, athées ou non.

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