Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Sœur Anne, ne vois-tu rien venir ?

IMPRIMER

Walter_Crane04.jpgSœur Anne, ne vois-tu rien venir ?

Selon Jean-Marie Guénois, directeur adjoint du Figaro (les "gras" sont de belgicatho)

« le cinquantième anniversaire du Concile Vatican II qui va être célébré dans l'Eglise catholique en 2012 pourrait paradoxalement marquer le crépuscule de..."l'esprit du Concile" qui fut pourtant sa grande promesse (…).

"L'esprit du Concile", c'était "La" signature du Concile Vatican II, son caractère propre. Il fut le moteur de ce que l'on a appelé le "progressisme" dans l'Eglise depuis un demi siècle. Un récent débat sur "les derniers des Mohicans" animé par Mgr Daucourt évêque de Nanterre donne une illustration assez juste de cet état d'esprit et de ses limites (…).

Une sorte de fermeture de l'ouverture se profile. Vue de l'esprit ? Pas vraiment. Il suffit d'étudier, pour le réaliser, la "note avec indications pastorales pour l'Année de la foi" qui a été publiée, à Rome, le samedi 7 janvier, par la Congrégation pour la doctrine de la foi. Ce texte donne la ligne de "l'année de la foi", lancée par Benoît XVI (…) Cette "note" est toutefois beaucoup plus qu'une note car elle n'est rien d'autre que la mise en forme programmatique d'une politique que Benoît XVI avait annoncée dès 2005. La politique de son pontificat.(…) Ce n'est plus un voeu pieux mais un programme désormais organisé qui a pour objet de réaliser une réforme interne de l'Eglise, lente mais certaine. Il remet à l'heure les pendules doctrinales dans l'Eglise catholique. Et siffle la fin d'une certaine "récréation doctrinale" où tout et son contraire était possible dans la grande maison catholique.

Ce programme sera-t-il suivi ? Il sera d'abord copieusement critiqué : dans les milieux progressistes comme le fossoyeur du "vrai concile" ; dans les milieux intégristes comme le complice d'un "faux concile". C'est dur, le métier de Pape !

Au delà de cette dialectique simpliste il ne faut pas se tromper sur l'évolution de fond qui traverse aujourd'hui l'Eglise catholique. Pour le coup, cette vision épouse l'esprit de cette note et l'anime. Certains y voient un simple retour de balancier, il s'agit plutôt d'un axe stratégique : L'Eglise catholique commence à réagir à son déclin occidental. Le nouveau consistoire qui verra la création de 22 nouveaux cardinaux le 18 février prochain, confirme cette orientation. Si "l'esprit du Concile" se meurt, serait-ce "l'esprit catholique" qui revient ? »

Tout l’article ici : Fin de la récréation doctrinale dans l'Eglise catholique ?

« Une réforme lente et incertaine » est peut-être la formule à retenir, car nombreux restent  ceux qui, scrutant leur horizon quotidien comme Sœur Anne guettait ses frères, n’aperçoivent encore que le soleil qui poudroie et l’herbe qui verdoie…

Les commentaires sont fermés.