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L'entrevue entre le ministre Reynders et le cardinal Bertone

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Christian Laporte relate l'entrevue accordée à notre ministre des affaires étrangères de la manière suivante : "Quand Didier Reynders pointe l’index au Vatican". Voilà donc comment le cardinal Bertone, dûment chapitré par le ministre belge, n'avait plus qu'à bien se tenir!

"Le ministre des Affaires étrangères a évoqué la pédophilie ecclésiale (ndbelgicatho : la pédophilie du fait d'ecclésiastiques devient ainsi "la pédophilie ecclésiale"!) mais aussi certaines positions homophobes de Rome." Voilà donc le chroniqueur reprenant à son compte, comme un fait établi, la prétendue "homophobie romaine". (L'emploi de ce terme utilisé par le lobby LGBT mériterait d'ailleurs d'être examiné de bien plus près.)

Plus loin, le journaliste insiste : "La rencontre de Didier Reynders avec le collaborateur direct du Pape visait aussi à faire une mise au point à propos d’une certaine homophobie au moins verbale du Saint-Siège."

Or, cela, même Didier Reynders ne le formule pas de cette façon puisqu'il déclare : "Un sentiment existe que l’Eglise catholique éprouve des difficultés avec certaines minorités et est même vue comme hostile aux homosexuels". Mais, nous explique toujours à sa façon le sieur Laporte, le ministre "se fit ici le relais de l’émotion suscitée dans le landerneau politique belge par certaines déclarations romaines. Pour rappel, le discours de vœux de l’an aux membres du corps diplomatique en janvier dernier avait provoqué de vives réactions dont celle d’une sénatrice Open VLD, Nele Lijnen choquée parce que Benoît XVI avait dit que le mariage entre personnes de même sexe pouvait être une menace pour l’humanité." Le journaliste de la Libre s'abstient bien évidemment de rectifier ces dires qui ne correspondent aucunement à ce que le pape avait dit (voir http://www.belgicatho.be). Voilà comment un journaliste finit par accréditer une version des choses proche de la désinformation, mais on finit par s'y habituer.

Heureusement, même si Didier Reynders ne l'évoque pas sur son site : "Au cours de l’entretien, il a tout naturellement été question de la protection des minorités chrétiennes notamment au Proche et au Moyen-Orient." C'est effectivement quelque chose de préoccupant...

Commentaires

  • Les remontrances du Ministre Reynders au Cardinal Bertone (mais qui visent le Pape) posent question quant à la séparation de l'Eglise et de l'Etat. Celle-ci ne saurait être à sens unique.

    Sauf erreur de ma part, je ne me souviens pas d'un autre ministre des affaires étrangères d'avoir eu le mauvais goût de dicter à l'Eglise quelle devrait être sa doctrine en matière de morale. Quelle arrogance !

    Ce ministre n'a pas plus à se mêler de la doctrine de l'Eglise (ou de toute autre religion d'ailleurs) que l'Eglise n'en a de s'occuper du programme politique du MR.

    Quant à Christian Laporte il faut savoir qu'il est proche des milieux ultra contestataires en marge de l'Eglise, dont il est une courroie de transmission, et qu'il faut lire tout ce qu'il écrit avec ses petites antennes d'esprit critique bien dressées...

  • Tout à fait d'accord avec vous. J'ai pensé exactement la même chose (en grimpant presque les murs de colère et de honte!!!).

    Aucun autre ministre des affaires étrangères, par le passé, n'a eu cette audace, cet orgueil, ce "mauvais goût" de chercher à dicter à l'Eglise ce qui est la doctrine en matière de morale.

    Je crois vraiment rêver! Ce n'est même pas que de l'arrogance, c'est de la folie pure ! Mais qui EST donc Mr Reynders?
    N'aurait-il pas à recevoir là un blâme de la part du Roi, qui est chrétien catholique ? Cette situatione st réellement ridicule.

    Ne s'agit-il pas d'un véritable défi lancé contre la papauté! Non? En effet, qui est le chef de l'Eglise sinon le Christ? et notre triste ministre des affaires étrangère (le Roi Reynders) usurpe, en sa qualité de simple Ministre des Affaires étrangères, la place, le rôle, les responsabilités religieuses du Pape, qui LUI est le SEUL VICAIRE DU CHRIST sur la terre,

    A quand la nomination, par notre gouvernement, d'un Chef suprême de l'Eglise catholique qui correspondra mieux au désirs et caprices de notre Etat athée ?

  • Ce journaliste sélectionne ce qu'il veut bien relater, ainsi que la façon dont il veut bien le relater. Ce n'est donc plus de la vraie relation journalistique honnête, mais une prise de position partisane assortie de désinformation. Laporte ne veut pas relayer l'information, il veut la fabriquer à sa sauce maçonnique.

    Il se contente donc de citer les sujets que lui-même considère comme brûlants : l'homophilie, la pédophilie, le sida. Or, ce sont tous des sujets où la Belgique est précisément en pointe, dans la continuité directe de la révolution sexuelle de mai 68.

    Du point de vue homophilie, il est clair que la Belgique se positionne comme porte drapeau de ces pratiques sexuelles déviantes. On y tolère la « gay pride » et l'on encourage à l'homosexualité, y compris à l'école, tout en refusant aux religions de seulement montrer qu'elles existent ou faire entendre ce qu'elles ont à dire.

    Du point de vue pédophilie, la Belgique se caractérise par une lourde chape de plomb sur les milliers de cas d'abus sexuels dans la société belge. Comme l'a bien démontré le cas de la campagne de Child Focus et la carte banche des responsables politiques. Ces responsables politiques veulent la plus grande discrétion et confidentialité, sur tous ces cas bien actuels, mais la plus grande publicité pour les quelques cas anciens et non établis, mettant en cause des prêtres.

    Et du point de vue sida, la Belgique s'assied sur les recommandations constantes de Onusida pour une prévention globale : abstinence avant mariage, fidélité pendant le mariage, et préservatif pour les cas où c'est impossible. La Belgique ne fait que la promotion exclusive du préservatif. Or, cela fait des années qu'il est démontré que les pays qui ne font campagne que pour le préservatif, n'arrivent évidemment pas à enrayer le sida. Il y progresse toujours. On n'arrête pas un virus avec l'usage aléatoire d'un morceau de latex, mais avec un comportement responsable. Noter aussi que la Belgique évite soigneusement de signaler à ses citoyens que les pratiques homophiles masculines constituent la première cause de propagation du sida dans le monde, et refuse donc de décourager ces pratiques dangereuses.

    Bref, la Belgique mène donc une politique complètement aberrante du point de de la sexualité de ses citoyens. Elle refuse donc que l'Église mette le doigt sur ces aberrations, et conseille aux gens de ne pas se faire piéger par cette politique. La Belgique a une très grosse poutre 'sexualité' dans son œil, mais Reynders se permet de dire à l'Église d'enlever la petite paille qu'elle aurait dans le sien.

  • L'histoire ne dit pas si c'est le cardinal qui a entendu le Ministre en confession ou l'inverse... Encore une sorte de "Canossa" à l'envers où le temporel veut dicter sa conduite au spirituel...

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