Ce dimanche de la Fête-Dieu, fête du Saint-Sacrement, l'église du Saint-Sacrement de Binche (ancienne église des récollets, XVIIIe s.) fermera ses portes, à titre définitif, semble-t-il. Elle sera réaffectée en hôtel ou Dieu sait quoi. Quelle tristesse! Ne manquerait-on pas un peu d'imagination dans nos évêchés et dans nos cures?
Eglise du Saint-Sacrement de Binche, c’est fini! (source : Info Catho.be)
La dernière messe y sera dite dimanche, puisque l’église va être vendue pour la modique somme de 1 euro.
La paroisse avait reçu l’église du Saint-Sacrement pour un franc symbolique. Cela se passait en 1976. Mais aujourd’hui, elle ne peut plus assumer tous les coûts inhérents au bon fonctionnement d’une église, tels que le paiement des assurances, la réfection de la toiture ou encore la restauration des vitraux.
Les futurs propriétaires, s’il y en a, sont à ce jour encore inconnus. Tous les paroissiens voudraient que leur église reste bien sûr un lieu de culte, mais hélas, cela ne sera pas possible. L’église deviendra peut-être un hôtel, un immeuble à appartements ou un centre culturel. Dans tous les cas, les travaux de rénovation seront gigantesques; leur coût aussi d’ailleurs.
L’église du Saint-Sacrement de Binche n’est pas la seule à subir ce sort en Belgique. De nombreux autres édifices religieux, dont on ne connaît pas le nombre exact, ont ou vont être affectés à d’autres fins que celles du culte. Une situation inévitable, qui inexorablement, se met en mouvement dans notre pays.
Commentaires
En même temps si les paroissiens avaient la foi gros comme un grain de sénevé, ils pourraient se constituer en société et racheter leur église et chercher des fonds pour les travaux les plus urgents...
dans notre église catholique, (moins chez les protestants) on est parfois frileux pour les questions d'argent .... comme si la gestion du matériel ne reposait que sur la "fabrique" qui est généralement largement inconnue des fidèles...
D'autre part, l' Etat/la commune qui est partie prenante (d'office) est - on peut comprendre - peu motivée à payer pour une portion de plus en plus réduite de ses administrés...
La désacralisation est une "tendance lourde, mais pas une fatalité.
De plus la ré-évangélisation ne passe-t-elle pas autant dans nos actes de foi et d'amour qui nous font "mouiller la chemise" parfois que dans nos belles paroles sur tous les nouveaux médias....
je sais que c'est facile à dire, mais pas impossible à faire pour autant... regardez comment la fraternité du père Verlinde finance la construction de son monastère....http://www.batisseurdemonastere.org/famille-saint-joseph.php?PHPSESSID=9174facfafb33197fe7b31875ac5a67e
Je partage totalement votre point de vue.
Avant de lire votre message je pensais justement intérieurement, avec dépis et un peu de "sainte" colère: "A qui la faute si de plus en plus d'églises sont désacralisées?"
Bien entendu que le role des paroissiens, des fidèles est important, et qu'une forme de générosité financière pour la restauration des églises pourrait être preuve d'amour de la part des chrétiens pratiquants. Mais où est leur motivation?
Le problème est vaste. Notre pays croûle de plus en plus sous l'indifférence générale devant la "croix du Christ". Qui est croyant, se dit croyant et pratique pour l'Amour de Dieu?
L'Eglise appelle sans cesse les jeunes à la rejoindre, mais elle n'appelle pas avec autant de zèle, d'enthousiasme et de dynamisme les FAMILLES de ces jeunes, à l'évangélisation "amoureuse" pour Dieu. On appelle plus les familles à AIMER-ADORER Dieu. On ne leur explique plus ce que cela signifie vraiment d'aimer et adorer Dieu, on ne montre plus la famille divine comme exemple de vie; Marie-Joseph-Jésus.
L'Eglise ne montre plus QUE Jésus adulte, mort sur la croix, et la croix elle-même à porter et qui nous semble trop lourde. NOus ne voulons plus aider Jésus à la porter.
Ce qui est important c'est de remettre dans les bras des FAMILLES ADULTES et des jeunes; l'ENFANT JESUS, avant sa naissance, au moment où Marie apprend qu'elle va porter le Sauveur du monde. Puis au moment de sa naissance ... dans les bras de sa maman Marie et de son papa sur terre, choisi de Dieu pour être le père de SON fils. Puis Jésus grandissant, travaillant avec son père, respectant ses parents, et ses parents l'élevant correctement et saintement en lui faisant prendre conscience de la tradition chrétienne ... (apprendre cela à Jésus; Fils de Dieu!) ! quel beauté! quelle merveille.
Après, ayant appris à aimer Jésus dès avant sa naissance, et bien combien c'est plus facile de l'aimer adulte, souffrant la passion, puis mourrant.
C'est par ce chemin d'amour là, je pense, que l'on peut regarder "amoureusement" la croix du Christ et la porter avec lui, pour lui; il est en effet devenu: notre enfant, notre frère, notre ami, notre époux, et celui qui mène au Père. Combien en retour Jésus ne porterait-il pas avec nous notre croix quotidienne!
Voilà comment on apprend à aimer l'Eglise! L'a respecter et oeuvrer contre les désacralisations qui sont un véritable drame que beaucoup ignore! Dieu quitte une église avec tous les anges et archanges! C'est dramatique. Il suffit de voir la Belgique VIVRE pour en prendre conscience. Que d'aveugles, de sourds, de muets et de paralytiques!!!
Quels sont les prêtres qui ont conscience de ce chemin de vie en Jésus pour le faire AIMER et ADORER; lui qui est vrai Dieu et vrai homme pour les siècles?
Nos prêtres doivent aussi prendre Jésus dans leur bras, et soutenir Marie, avant sa naissance, conçus du Saint-Esprit dans le corps de Marie.
Vous verriez alors les merveilles de foi, de sanctification! :-)